Publié chez
Goélette le 8 novembre 2022
539 pages
4e de
couverture
Une guerre
sournoise s’est amorcée. D’un côté, les titans qui dirigent la destinée
planétaire selon les volontés d’Ozie Lehmann, la redoutable présidente de
L’Intelligentsia. De l’autre, une poignée d’ingénieux utopistes prêts à donner
leur vie pour que la population de la Terre voie naître une ère nouvelle
d’égalité sociale. Malgré leur détermination, ces dissidents parviendront-ils à
exposer à temps toutes les atrocités de l’arnaque mondiale ? Car chaque minute
compte. Le génocide des sans-caste est déjà commencé.
Au risque de
commettre des erreurs et de condamner des milliers d’innocents à un sort
tragique, l’inspecteur Marcus Lehmann et ses complices n’ont d’autre choix que
de déployer leur plan. Infiltrés dans les coulisses du pouvoir, les
conspirateurs sont prêts à tirer les ficelles nécessaires pour éveiller les
consciences et libérer les humains de la fraude génétique dont ils sont
victimes. Ils doivent seulement frapper vite, avant d’être démasqués et mis
hors d’état de nuire...
Mon avis
Pour commencer,
je tiens à préciser que j’ai reçu ce livre en service presse, mais que je n’ai
pas eu la chance de lire les tomes précédents, alors c’est possible que mon
avis diffère des lecteurs qui connaissaient déjà l’univers. J’ai quand même
embarqué dans l’histoire bien que je me sois perdue un peu avec les nombreux
personnages. Si vous aimez les univers complexes, je vous recommande cette
trilogie.
En général, j’ai apprécié
le roman. J’ai remarqué quelques points en commun avec la série Esthética de
Marie-Chantal Plante surtout avec la classification des humains en castre selon
la beauté et leur utilité dans la société. Toutefois, le monde de Tricheurs d’élite
est plus sombre. Je le suggérais davantage aux adultes, alors que Esthética
pourrait convenir aux adolescents.
La rébellion de
certains personnages contre l’Élite ne se déroule pas sans conséquence et
certains passages portent à réflexion surtout avec la désinformation qui court
depuis les dernières années. Il s’agit d’un univers fictif, mais certains
détails semblent réels et je crois que cela est important de se questionner.
Que cela soit la Présidente ou la première ministre, je ne souhaiterais pas les
rencontrer dans la vraie vie. Leur façon de penser m’a donné froid dans le dos.
Pour cette
raison, je donne mon étoile au groupe Les Vipères qui ont fait leur possible
pour aider les sans castes et je vous avoue que j’aime bien retrouver des
rebelles dans les romans. À l’exception des Élites, ce sont les personnages qui
m’ont le plus marqué et que j’ai le plus admirés. Ils m’ont fait vivre de
nombreuses émotions. J’ai eu la larme à l’œil en parcourant certains passages.
Le livre contient
plus de 500 pages, mais les chapitres sont courts et rythmés. On doit faire
preuve de patience, mais j’ai réussi à le terminer en 5 jours. J’avais envie de
connaître la suite et l’auteure a fait un excellent travail pour garder le
lecteur captivé. J’ai bien aimé comment elle a dépeint la façon dont la
technologie affecte (ou pourrait affecté) nos vies. Je trouve que c’est une
autre bonne piste de réflexion.
Extraits
«….La Société Mondiale a décidé d’utiliser la
technologie pour nous affaiblir et nous enchaîner à elle. Il faut que ça
change, que nos découvertes scientifiques favorisent l’épanouissement et le
mieux-être des générations futures. » (p.32)
Je serais la
première à me réjouir si on m’apprenait que la nature se régénère.
Malheureusement, les chances sont grandes qu’au bout du compte, on nous
confirme l’aggravation de la toxicité. (p.78)
On n’arrête
pas de nous casser les oreilles avec les sondages de satisfaction, disait l’un d’eux. C’est pourtant
évident que les résultats ne reflètent pas la réalité. À cause de MOS, personne
ne prend le risque de critiquer le gouvernement, les institutions ou les
services. On nous traite comme des idiots, mais surtout, on nous muselle en nous
surveillant sans arrêt. Au moindre faux pas, on est fichus. Les gens de caste
ont oublié qu’à une certaine époque le respect de la vie privée faisait partie
des droits fondamentaux de tous les êtres humains. (p.272)
La non-souffrance
est une utopie bien pire que la quête de justice. L’individualisme, la
médiocrité intellectuelle génétiquement imposée, l’infantilisation des adultes,
tout ça va conduire la race humaine à sa perte. (p.421)
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