dimanche 27 avril 2025

La note de passage de Pascale Picard

 

Publié chez Québec Amérique le 31 mars 2025

240 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Émilie m’a offert d’aller habiter chez elle. Elle a un tout petit logement pas cher dans Saint-Sauveur. Ma chambre n’en sera pas vraiment une, car il n’y a pas de fenêtre, mais c’est assez grand pour un matelas et deux ou trois meubles. Ça représente l’ensemble de ce que je possède de toute façon. J’ouvre le coffre arrière : ma vie entière tient dans une Lumina Van. Un matelas double sur le toit, sans base de lit, une guitare, un ghettoblaster, deux petites commodes et des sacs verts remplis à l’aveuglette quelques jours plus tôt.

Audrey, une étudiante de 19 ans, galère entre ses études qui n’ouvrent pas tant de portes et son travail à La Belle Province. Le rêve qu’elle ose à peine nommer est d’être chanteuse, mais les opportunités ne sont pas toujours aussi excitantes qu’il n’y paraît. Ce qui ne va pas l’empêcher de les saisir à chaque fois, parce qu’elles se font rares. La note de passage, c’est la quête d’identité d’une drôle de petite bête qui se laisse porter par les événements, les décisions impulsives et ses amis colorés.

Mon avis

Pour un premier roman, il est bien écrit. Toutefois, je n’ai pas accroché autant que je l’imaginais. La musique est une partie importante de ma vie, mais quelque chose dans le caractère d’Audrey a fait en sorte que je me suis moins reconnue en elle que je le pensais.

L’auteur a fait un excellent travail pour démontrer les complexités de percer dans ce domaine. J’ai noté une bonne touche de réalité. Audrey doit non seulement chercher une façon de réaliser son rêve, mais elle se questionne sur sa vie amoureuse avec Martin. Un petit indice, il n’est pas aussi gentil que je le croyais au commencement.

J’ai adoré replonger dans l’univers de la musique du début des années 2000, si vous souhaitez des suggestions, vous allez en trouver en parcourant l’œuvre. J’écoutais souvent les mêmes groupes, alors j'ai découvert des nouveaux avec les mentions d’Audrey. J’ai apprécié renouer avec Natalie Imbrulia et Alanis Morissette.

J’étais à peine plus jeune que la protagoniste dans ces années, alors j’ai passé par des étapes semblables concernant les questionnements et le monde du travail. Je crois que ceux qui ont connu le premier album de l’auteure apprécieront le roman.

Extraits

Si je regarde ton CV, je vois que t’as pas d’expérience dans la vente ni dans la musique, finalement. C’est bien ça ?

En fait non, pas en tant que tel. Mais je suis musicienne, par exemple. Je joue de la guitare et j’écris mes chansons. Et je suis vraiment une mélomane. (p.16)

Je ne m’attendais pas à ce que ça aille si vite, mais en même temps, je suis soulagée. Jusqu’à présent, l’histoire m’a démontré que je chante mieux que je me débrouille en entrevue. Je sors ma guitare de son étui. J’opte pour Hand In My Pocket d’Alanis Morissette. (p.48)

Dans l’auto, je trouve Martin silencieux. Je lui demande si tout va bien. Last Kiss de Pearl Jam joue à la radio. (p.79)

Sans effort, j’ai toujours été excellente en français. Depuis le jour où j’ai appris à lire, j’ai toujours eu un roman en cours. Il parait que ça aide à développer le vocabulaire, et qu’à force de voir des mots sans faute, ça s’imprime quelque part dans notre cerveau. Des revues j’aime lire et des récits jeunesse de la courte échelle, je suis passée aux histoires d’horreur de la série Frissons et j’ai ensuite dévoré tout ce qu’à écrit Mary Higgins Clark. (p.97)

Je regarde MusiquePlus depuis que je suis jeune, les périodes où ma mère payait les factures pour le câble. Je suis étonnée de constater à quel point c’est plus petit que je pensais. (p.165)

Je peux bien fanfaronner : j’ai encore une fois le visage noyé dans les larmes. Don’t meet your heroes, qu’ils disent, même les petits. Si jamais un jour, comme Once I Was The One Killed, je réussis à toucher des gens avec ma musique, je jure de tout mettre en œuvre pour faire mentir l’adage. (p.181)


vendredi 25 avril 2025

Ce petit quelque chose de Julie Brassard

 

Publié chez A Éditeur le 8 avril 2025

336 pages

Lu en format papier

4e de couverture

EST-CE QUE CET AMOUR POURRA CONTRER LE MAL QUI CHERCHE À NOIRCIR LEUR ÂME ?

Il suffit parfois d’un seul regard pour concevoir que deux personnes sont faites pour être ensemble. Que leur connexion est plus grande que ce qu’il n’y paraît. Comme si elles se connaissaient depuis toujours. Comme si elles étaient de véritables âmes soeurs. Allie ne cherche pas à comprendre, elle sait ! Entre Simon et elle, il y a un lien mystique, ce petit quelque chose qui ne s’explique pas. Qui se vit. Qui pousse l’un à s’émerveiller de l’autre et à le protéger quoi qu’il en coûte. Mais est-ce que ce sera suffisant ?

Mon avis

C’est un des avis les plus difficiles que j’ai eu à écrire puisque l’œuvre contient une surprise qui change l’histoire. Le seul indice que je vais vous laisser est que cela vaut l’attente. L’auteure a pris une direction à laquelle je n'imaginais pas du tout.

J’hésite à donner mon étoile du match à Allie ou à Simon. Dans ce cas-ci, je crois que je vais la partager. Allie fait preuve de compassion hors du commun envers un camarade qu’elle ne regardais que de loin.

Simon la mérite aussi, car il traverse plus que son lot de turbulences et il pardonne à des personnes auxquelles je n’aurais pas eu le courage de le faire. Tout comme Allie, il est surprenant et ce n’est pas le garçon que j’imaginais à commencement du roman.

C’est le 4e livre que je lis de cette auteure, mais celui-ci m’a davantage marqué, surtout en ce qui concerne le pardon et le fait qu’Allie garde quand même ses distances avec Simon tout en essayant de le guider. Je vous le recommande si vous souhaitez découvrir une oeuvre différente.

Extraits

Maman dit que je préfère la solitude parce que je suis une introvertie. Peut-être ! Qu’est-ce que j’en sais du haut de mes treize ans ? « Allie Dubé, tu dois apprendre à t’exprimer », me sermonne souvent ma mère. (p.8)

Excuse-moi, dis-je en prenant un ton insulté La lecture, l’écriture, il n’y a que ça d’intéressant dans ce monde. (p.23)

Oui, je suis lâche. Mais là, c’est comme trop. Il y a trop d’ambiguïté dans notre « non-relation ». Trop de changements dans ma vie en peu de temps. Trop, c’est comme pas assez. Et puis, je ne comprends pas ce garçon. Je tente de créer un lien avec lui depuis de longues années et il décide de me parler aujourd’hui. Pourquoi maintenant ? J’ai besoin de temps pour analyser tout ça. (p.62)

J’ai toujours su que tu éprouvais de l’affection pour moi, mais je n’ai jamais pensé mériter cet amour. Quand je t’ai vue si belle, si lumineuse, j’ai perçu de l’espoir. Comme si tu pouvais réellement m’aider à améliorer ma vie. Et j’ai eu envie d’être avec toi. (p.111)

Mon entrevue avec l'auteure 

lundi 21 avril 2025

Bulletin spécial – même les cœurs solides peuvent se briser de Geneviève Cloutier

 

Publié chez les éditions De Mortagne le 2 avril 2025

288 pages

Lu en format papier

4e de couverture

C’est officiel, j’ai le cœur solide. Non, je ne fais pas référence à ma déception de savoir que détective Cutie est pris. C’est parce que ma fille Alice apprend à conduire ! J’ai arraché la poignée du plafond de la voiture et j’ai mis mon testament à jour, mais j’ai survécu !. Si ce n’était pas suffisant pour tester ma santé cardiaque, ma mère nous a annoncé son mariage… avec mon père.

Dans cinq semaines !!! Discrétion et simplicité n’étant pas dans son vocabulaire, ça se passe au Ritz, avec la moitié du bottin de l’UDA. Et il faudrait que j’y sois accompagnée, sinon ça fait vulgaire !. Mon boulot de journaliste d’enquête est toujours aussi passionnant, mais le problème d’avoir eu une aventure avec un détective, c’est que tu retombes nécessairement sur lui un jour ou l’autre. Et malgré ma volonté de demeurer professionnelle, je peine à résister à ses yeux doux et à ses belles promesses.. Il serait sexy en smoking, non ?.

Mon avis

Je vous avoue que c’était un des livres que j’avais le plus hâte de lire parmi les nouveautés printanières.  Je n’ai pas été déçue de l’attente sauf pour un détail. Je vous laisse découvrir lequel, un indice : le retour d’un personnage que je ne voulais pas revoir.

L’auteure me donne envie de continuer à suivre sa carrière à chacune de ses oeuvres. Ça m’a fait du bien de revoir Isabelle et renouer avec son sens de l’humour. J’espérais qu’elle avait appris de sa dernière aventure et qu’elle ne laisserait pas son cœur se briser, mais j’ai eu un doute en remarquant le titre.

J’ai eu un autre coup de cœur pour Alice et je souhaite qu’elle ait son propre roman. Avec ce second tome, j’y vois encore plus de potentiel et j’adore davantage la relation entre Isabelle, Alice et sa grand-mère qui me fait rire à chaque apparition.

Pour ce qui est de la vie sentimentale d’Isabelle, je sais qu’on l'aperçoit que quelques fois, mais je croise les doigts pour qu’elle tente une chance avec Vincent. Est-ce que ça va arriver dans ce tome-ci ? Le prochain ? Est-ce qu’un homme peut gagner le cœur d’une femme par son estomac ? Dans mon cas, s’il s’agit de nourriture italienne, je suis vendue d’avance.

Si vous aimez une bonne chicklit, je vous le recommande chaudement, mais c’est préférable de commencer par le premier livre pour bien comprendre la dynamique des personnages.

Extraits

J’adore les cours de spinning de mon ami Jasmin, mais parfois, j’ai envie de me détendre et de me recentrer avec le yoga. Après l’annonce du mariage d’hier, j’aurais probablement d’un voyage au Tibet pour être zen, mais la fille sur YouTube va devoir faire la job. (p.49)

Si ma vie amoureuse est sans intérêt, autant avoir du succès dans ma carrière. On dirait bien que je vais devoir passer par-dessus mes sentiments et mon orgueil et appeler détective Laliberté. (p.65)

Moi. Dramatique ?! Je suis l’équivalent d’une comptable à côté d’elle. (p.90)

Plus de vingt ans à me forger une crédibilité dans le monde du journalisme et j’en suis réduite à être « la fille de » à l’antenne de ma propre émission ! (p.107)

C’est pas juste mon corps qui a envie de lui. C’est ma tête aussi. Il a un don pour me faire sentir bien quand je suis en sa présence, comme si tout le reste n’était pas important. Ensemble, on vit le moment présent. Il doit percevoir que mon armure commence à s’effriter doucement.  (p.225)

Ma chronique du tome 1

Mon entrevue avec l'auteure

dimanche 20 avril 2025

Tout ce qui nous échappe de Stéphanie Parent


 

Publié chez Saint Jean le 13 mars 2025

400 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Un moment d’inattention. Un accident.. Et si c’était suffisant pour effacer tout repère, toute certitude?. Chez Fia et Adam, on s’aime, on pleure, on rit. Avec leurs deux enfants, ils forment un clan uni. Une famille normale.. Le jour où Adam, distrait au volant, heurte un piéton, l’équilibre de leur vie se rompt. Alors que tout ce qu’ils ont bâti semble sur le point de partir en fumée, quels compromis Fia et Adam sont-ils prêts à accepter pour préserver leur famille et sauvegarder ce qui peut encore l’être?

Quel rôle accorderont-ils à Louis, ce piéton qui, presque malgré lui, s’immisce dans leur vie? Bientôt, le passé enfoui pour s’épargner mutuellement se révèle, les non-dits rejaillissent. Jusqu’alors, Fia n’avait pas réalisé que le bonheur apparaît aussi discrètement qu’une éclaircie, qu’il suffit d’une demi-seconde de distraction pour qu’il s’en aille illuminer une autre famille.. Et vous rappeler que vous l’avez eu, votre tour….

Mon avis

C’est le deuxième livre que je lis de cette auteure et la qualité de sa plume m'éblouit. Ce n’est pas exactement une romance, mais une histoire qui raconte une vie d’un couple qui conforte les problèmes du quotidien.

Je trouve que Fia manquait parfois de confiance en elle et en Adam, ce qui provoque des conversations malaisantes à quelques reprises. Toutefois, cela rend la protagoniste plus humaine et je crois que plusieurs lectrices pourront se reconnaître.

Adam est un personnage intéressant qui sème le doute dès les premières pages. On se questionne sur la façon dont il va réagir et c’est lui qui nous réserve davantage de surprise. Cela vaut la peine d’y aller jusqu’au bout pour en découvrir les raisons.

Bien que j’ai bien aimé les deux protagonistes qui racontent chacun, leur point de vue, Anaïs, a su gagner mon cœur. Il s’agit de la sœur de Fia qui ajoute de l’humour et de la lumière dans l’histoire et je croise les doigts pour qu’elle devienne le point central d’un autre roman, car je souhaitais connaître davantage son développement.

Si vous cherchez un livre qui vous changera les idées, je vous le recommande. Cela m’a fait du bien de sortir de ma zone de confort.

Extraits

Tu le mérites. Emma et Émile ont grandi. On aura quarante ans avant même de s’en rendre compte. C’est notre moment de briller, on est à notre meilleur. (p.21)

T’es sérieuse ? Tu l’aurais revu malgré ce qu’il t’a fait ? Tout ce que tu as enduré, après ? La dépression, le psy, le déracinement ? (p.106)

Seule : le mot frappe Fia en plein ventre. Ces heures devant l’écran de l’ordinateur à parler à sa sœur, à prendre ses plaisanteries pour du bonheur, son manque de ponctualité pour une vie sociale débordante. Elle aurait dû remarquer qu’Anaïs esquivait ses questions ou bien la noyait de détails loufoques. (p.140)

Pour tout dire, je n’aurais jamais dû mêler ma vie personnelle et ma vie professionnelle. Don’t fuck with the payroll. Ça vire toujours mal, ces affaires-là. (p.200)

Me transformer en pitbull qu’on peut siffler à tout moment, ça ne m’intéresse pas. Tiens, conclut-elle en lui tendant sa lettre de démission, nettement pliée en trois. (p.224)

Louis sourit et se retient de s’exclamer que Smells Like Teen Spirit est exactement ce dont il a besoin aussi, que c’est ce qu’il écoutait quand il échinait à rénover le local de La Chanterelle. (p.264)

Une romance tout ce qu’il y a de plus cliché : une rencontre fortuite et un coup de foudre devant le carrousel de bagages à Paris-Charles de Gaulle, un souper romantique en bateau-mouche sur la Seine, un ex qui retontit de nulle part pour proclamer son amour. Ça me donne envie de vomir et de tomber en amour en même temps, alors que je ne suis pas certaine de faire partie du lectorat cible. (p.295)

Mon entrevue avec l'auteure

jeudi 17 avril 2025

Le théorème de l’amour plus-un de Sophie Vaillancourt


Publié chez Luzerne Rousse le 18 février 2025

260 pages

Lu en format papier

4e de couverture

LAURE. Quand on dit « cordonnier mal chaussé », je vous assure que c’est vrai! Alors que je passe ma vie à planifier le plus grand jour d’un couple — AKA leur mariage —, je peine à trouver l’homme qui saura me combler. Encore marquée par la tromperie de mon dernier copain, je protège mon cœur, mais les beaux yeux d’un barman morose me font hésiter....

GUILLAUME. J’ai mangé la plus grosse claque de l’univers lorsque ma blonde — mon ex... — a décidé que c’était terminé. Les cinq dernières années de ma vie : à la poubelle! Je dois repartir à zéro, mais ce n’est pas la priorité, entre mon entreprise qui a besoin d’amour, des rénovations bordéliques et le mariage de ma petite sœur. Je ne suis pas près de laisser une femme s’emparer de mon cœur, même si elle est jolie, drôle et... coquine!.

Mon avis

La 4e de couverture résume bien l’histoire qui contient quand même quelques surprises. D’ailleurs, j’ai lu quelques œuvres de l’auteure et celle-ci est ma préférée jusqu’à présent. J’avoue que la présence de Monsieur aide. Je recommande le roman à tous les amateurs de chat. Il n'apparaît qu’à quelques reprises, mais il est devenu un de mes personnages favoris.

Entre les deux protagonistes, c’est difficile de choisir, mais j’irais davantage avec Guillaume. Même s’il pensait avoir stagné dans sa carrière comparativement à ses autres amis, il n’hésite pas à foncer lorsqu’il désire une chose. Je crois que plusieurs lectrices vont en pincer pour lui.

Laure arrive en seconde place, mais elle n’est pas loin derrière Guillaume. J’adore lorsque la protagoniste est une entrepreneure, ça me donne envie de suivre son exemple. La vie est compliquée pour elle au commencement du roman et pourtant une partie d’elle a gardé espoir même si cela a pris un peu de temps avant qu’elle s’ouvre à Guillaume.

Si vous souhaitez lire un livre qui vous remontra le moral et vous faire passer un excellent moment, je vous le recommande. J’ai ri à quelques fois et c’est ce que j’avais besoin en parcourant les pages de cette oeuvre. Maintenant, j’attend avec impatience le tome 2.

Extraits

Quand j’ai fondé mon entreprise il y a quelques années, je ne croyais jamais à avoir à refuser des clients. Quel entrepreneur refuse un projet, une entrée d’argent ? Pour la toute première fois, j’ai l’impression que je n’aurai pas le choix, mais je ne sais pas du tout comment adresse la situation. (p.17)

Pourquoi je ne suis pas retournée au Bock depuis ? La honte ? La peur d’être rejetée ? C’est plus fort que moi de penser ainsi, et c’est clairement dû à mon historique amoureux pathétique. Je préfère rester avec l’illusion d’être désirée un moment que de m’ouvrir à un homme qui pourrait me briser le cœur. (p.56)

Au début, c’était vraiment cool : mes amis venaient boire avec moi pendant que je travaillais. On avait des soirées épiques et le bar faisait de l’argent sans bon sens. Les beuveries étudiantes sont une grosse partie de son succès. Mais petit à petit, ma gang s’est dispersée ; certains ont déménagé de ville pour le travail, d’autres ont trouvé l’âme sœur et ont fondé une famille. Las derniers ont consacrés corps et âme à leur carrière. (p.118)

Quand j’ai prévu mon rendez-vous de ce matin avec Amélie et Nicolas, je ne pouvais pas m’attendre à meilleur timming en ce qui concerne Gui et moi. Qu’on se soit avoué nos sentiments la semaine dernière m’a permis de réaliser à quel point je ne suis plus la même fille désespérée qui épluchait les sites de rencontre. Visiblement, â me gardait dans un état misérable, et je ne faisais qu’attirer les gars avec des red flags. (p.197)

 Mon entrevue avec l'auteure 

dimanche 13 avril 2025

Salauds de Sylvie G.

 

Publié chez les éditeurs réunis le 26 mars 2025

376 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Alors qu'elle vient de débarquer aux crimes majeurs de la police de Boston, Elisabeth Stevens ne laisse personne indifférent. Avec sa beauté naturelle et son franc-parler, elle dégage une aura de mystère qui semble chavirer tout particulièrement son partenaire, Jonathan Serra. Si le cas d'une présumée tueuse en série obsède de plus en plus Jonathan, il est tout aussi déstabilisé par son attirance pour Elisabeth.

Connaissant sa réputation de briseur de coeurs, la jeune femme s'empresse de rejeter ses avances. De toute façon, croire à l'amour lui semble illusoire, sachant que son passé trouble pourrait refaire surface à tout moment. Au fil de cette enquête qui semble sans issue, Elisabeth découvre en Jonathan une personne avenante et sensible, pour qui elle développe des sentiments. Cet homme réussira-t-il à l'émouvoir, malgré sa peur de perdre le fragile équilibre qu'elle s'est bâti au fil des années ?

Mon avis

J’avoue que cela m’a pris du temps avant de réaliser qu’il s’agissait d’une réédition de Femme fatale que j’avais lu il y a plusieurs années. J’ai quand même adoré replonger dans l’intrigue d'autant plus que j’en avais oublié le dénouement. Ce n’est pas un roman policier, mais l’auteure nous garde en haleine jusqu’à la dernière ligne.

Je donne mon étoile du match à Jonathan qui a fait preuve de compréhension et de patience envers Élisabeth à un niveau auquel je ne m’y attendais pas. D’ailleurs, je vous recommande fortement de lire l’œuvre jusqu’à la fin, car il nous réserve une surprise.

Élisabeth est un des personnages les plus stupéfiants que j’ai rencontrés et pour cette raison, elle arrive en seconde place. On finit par apprendre pourquoi elle est aussi froide avec Jonathan. J’adore qu’elle garde son mystère, cela ajoute de la beauté à l’œuvre.

La romance est bien ficelée. La chimie entre les deux protagonistes apparaît dès le commencement. Toutefois, c’est une histoire qui prend du temps à se développer et c’est ce que j’apprécie le plus dans ce genre littéraire.

Extraits

Je sens qu’elle m’observe, mais je ne lâche pas des yeux la chemise cartonnée que je viens d’ouvrir cherchant à comprendre la nervosité que je ressens soudain. (p.36)

Ma mère m’a souvent dit qu’il se pointe quand on s’y attend le moins et qu’il frappe comme la foudre. Il y a bien des histoires différentes ; celles commençant par une amitié qui évolue au fil du temps ou encore des relations satisfaisantes à bien des égards, sans pour autant que la passion les anime. Mais le grand amour, le vrai, celui qui vous catapulte sur le mur avant que vous ayez vu quoi que ce soir arriver est aussi rare que précieux, affirme ma mère. Je pense souvent que cette recherche de rareté est en partie responsable de ma solitude. (p.50)

Tu as raison, faisons connaissance, dis-je en appuyant un coude sur le dossier afin d’être à mon aise quand je touche à ses cheveux trop longs et rugueux.

Tout en replaçant le col de sa chemise, j’incline la bouteille et laisse couler le liquide vers son entrejambe. (p.129)

Vraiment, je deviens cinglé ; soit j’ai besoin de vacances, soit qu’il me faut davantage de loisirs ou une femme dans ma vie..(p.192)

Mon entrevue avec l'auteure

vendredi 11 avril 2025

En attendant de t’aimer d’Éliane Gagnon

 

Publié chez Québec Amérique le 11 mars 2025

216 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Je prends beaucoup de photos avec ma petite bedaine qui commence à paraître. Sanchez travaille en fou et ça me soulage parce que je peux prendre le temps de digérer tout ce qui se passe dans ma vie. Et comme je veux contribuer plus activement aux finances de la famille, j’ai commencé à penser à une entreprise de commerce en ligne.

Bientôt trentenaire, Lili tente de se construire une vie stable malgré sa tendance à l’autodestruction. Sa rencontre avec Sanchez lui fait naître l’espoir d’une vie meilleure, mais son passé trouble et ses peurs menacent constamment son bonheur. Une grossesse inattendue la confronte à ses plus grandes craintes, tout en lui offrant une chance de rédemption.

Au fond de mon cœur, je veux une famille, mais la peur est toujours plus grande que l’amour.

Mon avis

La couverture montre l’élément déclencheur du récit et le résumé en dévoile davantage. Même si je ne peux pas tomber enceinte, j’aime lire quelques fois des histoires sur la maternité surtout lorsqu’elle ne se déroule pas comme prévu. Je me suis reconnue lorsque la protagoniste se compare à une influenceuse, car j’ai déjà eu cette mauvaise habitude. Plein de fois, j’ai eu envie de dire à Lili, peu importe l’attention qu’elle a, cela n’enlève rien à qui tu es.

La personnage principale hésite beaucoup, mais compte tenu de son passé, on lui pardonne. Si vous avez lu Carnets de fuite de la même auteure, vous allez y voir quelques allusions comme Lili Destroy.  Le style peu sembler cru au début, mais c’est ce qui rend l’écriture d’Éliane Gagnon originale.

Je donne mon étoile du match à Sanchez qui a fait preuve d’une patience d’ange avec Lili qui n’est pas une personne facile avec qui vivre à cause de ses sautes d’humeur et elle réagit mal avec une disparition d’une personne de son entourage. Je dirais qu’il est assez mystérieux, mais il demeure aux côtés de sa conjointe pendant sa grossesse bien qu’il vient de la rencontrer.

Éliane Gagnon ne parle pas seulement de grossesse dans le livre, il y a aussi les nouvelles relations, la confiance aux autres, la famille, la santé mentale puisque Lili vit avec le trouble de personnalité limite (TPL) et la sobriété, car la protagoniste mentionne qu’elle ne prend plus de drogue ou d’alcool. Si ce sont des thèmes qui vous rejoignent, je vous recommande cette œuvre.

Extraits

Est-ce que le problème est dans ma tête, dans mon environnement ou dans mon passé ? Le foutu passé me court souvent après, il me coûte trop cher en plus, genre mon estime personnelle et le peu de confiance en la vie que j’ai réussi à bâtir. (p.13)

Parfois, je me sens comme la fille pas connue à l’époque, Angelina Jolie dans Girl Interrupted. Ma vie est comme tout le temps interrompue, alors que tout ce que je veux, au fond du fond de mes bas-fonds émotifs, c’est être heureuse. Profondément heureuse pour le temps que ça dure. Même si je sais que le bonheur part et revient, au moins, le vivre et qu’il dure plus longtemps que la consommation de trois Kit Kat en ligne. (p.15)

Honnêtement, je ne suis pas l’image très heureuse de la sobriété et je n’étais pas une image très glorieuse de la consommation non plus. Il y a peut-être un lien dans ma mission, dans le fait d’avoir arrêté de boire, mais à ce jour, je trouve zéro joie dans le fait de ne plus m’intoxiquer. (p.90)

« Mon Dieu, donne-moi la force d’avoir le courage de ne plus réagir quand les autres ne me comprennent pas et ne m’aident pas comme j’aimerais qu’ils le fassent. Aide-moi à diminuer mes attentes envers les gens. » (p.114)

C’est vrai que j’en ai mangé du Kraft durant mes dernières années de célibataire ! J’adore encore ça. Beaucoup. Passionnément. (p.133)

Ma chronique de Carnets de fuite


mercredi 9 avril 2025

Entrevue avec Natacha Bouthillier

 


Crédit : Natacha Bouthillier-Auteure | Facebook

Biographie

Enseignante et maman de deux belles jeunes filles, Natacha Bouthillier aime les endroits calmes, les voyages, la méditation et la lecture. Elle affectionne particulièrement les chats, bien que deux labrador très actifs se promènent sur son terrain de la Rive-Sud, dans la région de Montréal. Elle a toujours aimé lire et raconter des histoires. Elle adore les librairies, les bibliothèques et le papier. Après une vingtaine d’années dans le monde de l’éducation, elle plonge dans l’univers de l’écriture. 

Crédit : Natacha Bouthillier – Andara Éditeur

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

Écrire est relativement nouveau pour moi. J’ai commencé à le faire alors que j’étais en arrêt de travail. J’ai renoué alors avec cette activité que j’avais toujours aimée à la base, mais que je n’avais jamais vraiment explorée auparavant. L’histoire de ma série est alors apparue subitement et j’ai saisi l’inspiration au vol alors qu’elle passait aux petites heures du matin. Avant ce moment, l’idée d’écrire un livre ne m’était jamais venue à l’esprit. L’écriture est un beau cadeau dans ma vie.

Quelles sont vos motivations lorsque vous commencez un nouveau projet ?

Mon but premier est toujours de donner le goût de lire. C’est tellement un plaisir pour moi que je souhaite transmettre cet intérêt à tous les lecteurs. J’adore créer des personnages réalistes et crédibles auxquels les jeunes peuvent s’identifier.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

Écris ce que tu aimerais lire est un bon premier conseil. Puis lis beaucoup et souvent pour t’inspirer, développer tes goûts et découvrir de nouveaux univers.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier roman ?

J’ai énormément retravaillé mon premier roman, d’autant plus qu’il s’agissait du premier tome d’une série de cinq livres. Je voulais donc qu’à la lecture du tome 1, on s’attache tout de suite au personnage principal, qu’il soit authentique et que les lecteurs aient le goût de poursuivre l’aventure avec lui. J’ai lu et relu mon texte plus d’une dizaine de fois pour corriger les fautes, évidemment, mais aussi pour varier les mots, les structures de phrases, couper les parties superflues, ajouter de l’émotion, bref le rendre le meilleur possible. J’ai aussi demandé de l’aide à mon entourage pour avoir un regard extérieur sur mon texte. Leurs commentaires ont été précieux et m’ont permis de l’améliorer encore davantage.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui. Avez-vous une chanson fétiche ?

J’ai la chance d’être capable d’écrire n’importe où avec ou sans musique ou bruit autour de moi. Comme j’écris en français, il s’avère plus facile d’entendre des mélodies en anglais ou instrumentales m’évitant ainsi de taper dans mon manuscrit les mots que j’entends. ;)

Pourquoi avoir décidé d’écrire sur le vapotage pour Quand tout part en fumée ?

L’idée de ce roman provient en fait de mon filleul. Il m’a suggéré d’écrire sur cette thématique alors qu’il fréquentait lui-même une école secondaire. Comme il n’est pas un adepte de la lecture en général, son idée a capté mon intérêt. Aussi, ma fille qui quittait l’école primaire m’a incitée à m’intéresser à cet enjeu social qui prend de plus en plus d’ampleur. Je n’avais jamais pensé écrire sur ce sujet. J’ai trouvé très intéressant de relever ce défi.

Quels sont vos prochains projets ?

Dans mon cahier, j’ai une longue liste de sujets que j’aimerais aborder au cours des prochaines années. Je souhaite continuer à écrire pour la jeunesse et j’ai également des idées pour le lectorat adulte. En ce moment, c’est le temps qui me manque pour les concrétiser. Un album chez La Bagnole verra le jour cet automne et un roman unique sortira l’an prochain chez Andara Éditeur. Consultez mes pages Facebook et Instagram pour vous tenir au courant de mes nouveautés ! Natacha Bouthillier auteure

 


N’attends pas le bonheur, crée-le ! de Chantal Lacroix


 

Publié chez les éditions de l’Homme le 19 février 2025

216 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« En toute humilité, je souhaite que ce livre vous permette de poursuivre la plus belle démarche que tout être humain puisse entreprendre, c'est-à-dire celle qui consiste à mieux se connaître, à être bien avec soi-même et à se donner les moyens de goûter au bonheur le plus souvent possible. »

Comme tout le monde, Chantal Lacroix a connu des joies et des peines, des échecs et des succès. Au fil du temps et de ses expériences, elle a compris que, dans la vie, tout nous sert, y compris les étapes plus difficiles, mais à une condition : celle d'en tirer des enseignements.

En écrivant ce livre, inspiré de sa conférence « N’attends pas le bonheur, crée-le !», elle a choisi de raconter des pans de son histoire, de partager sa philosophie de la vie et, surtout, de nous faire voir que nous pouvons agir pour être heureux. À travers une vingtaine de chapitres dans lesquels vous trouverez matière à réflexion, de nombreux exercices et des outils concrets, elle nous invite à réfléchir et à revenir à nos aspirations les plus profondes.

Mon avis

Ce livre tombe à point pendant une période stressante de ma vie. Si vous avez déjà lu des bouquins de croissance personnelle, vous risquez de ne rien apprendre de nouveau, mais juste pour découvrir de nouvelles anecdotes cela vaut la peine de le lire.

J’étais assez jeune quand l’auteure animait à la télévision, mais j’avais assisté à une de ses conférences dans les années 2010 et le titre m’a donné envie de lire l’œuvre. Le style est simple et peut convenir à un large public. À la fin de chaque chapitre, vous allez trouver des questions qui vous permettront d’assimiler le sujet et de réfléchir.

Ce que j’ai retenu du livre est qu’il est important d’oser, de se faire confiance et d’accepter qui nous sommes. Je sais que plusieurs bouquins mentionnent la même chose, mais c’est ce que j’avais besoin d’entendre en ce moment.

Extraits

Malgré son lourd passé, j’avais le sentiment qu’elle arrivait à aimer sa vie. Je trouvais fascinant de constater que, malgré toutes ces épreuves, elle était tournée vers le bonheur, elle avait la capacité de savourer le moment présent et elle savait se contenter de peu. Elle disait d’ailleurs que « Le bonheur n’est pas d’avoir tout ce que l’on désire, mais d’apprécier ce que l’on a. » (p.12)

Papa a toujours eu à cœur de faire en sorte que je puisse comprendre que dans la vie, tout est question de perceptions. C’est ce qui se passe entre nos deux oreilles qui influence la manière de voir les choses. « La force du mental », se plaisait-il à répéter. Comme il avait raison ! À force de l’entendre dire que notre perception détermine notre réalité. J’ai fini par comprendre qu’on ne voit pas les choses comme elles sont, mais comme on les perçoit. (p.24)

Ma mère avait une force de caractère exceptionnelle. C’était une femme solide. Une vraie lionne ! Sur tout ce qui lui tenait à cœur, elle était non négociable. Elle prônait des valeurs qu’elle incarnait : la droiture, la justice et l’équité. Mieux encore : elle était prête à se battre pour les faire respecter. (p.33)

Je créais des gangs d’étudiants qui étaient parmi les moins populaires à l’école. Ceux qui étaient différents, démunis, « poches » à l’école ou nerds faisaient partie du groupe. C’est avec eux que je passais mon temps. J’avais le sentiment qu’ensemble, nous étions plus forts et en mesure de faire notre place. (p.38)

Comme le disait si bien Sidney Friedman : « Tu as deux choix dans la vie : accepter les choses telles qu’elles sont ou prendre la décision de les changer. » (p53)

Enfin bref, malgré ma timidité, chaque fois que j’ai osé sortir de ma zone de confort, j’ai grandi. C’est cela que dit si bien l’expression : « Sortir de sa zone de confort, c’est être l’acteur de sa vie. Y rester, c’est en être le spectateur. » (p.102)

J’avais étouffé mes désirs profonds, ignoré mes envies de toutes sortes, posé un diachylon sur le bobo, mais ces manières de faire ne peuvent être que temporaires. Je n’avais jamais pris le temps de m’arrêter, de me poser pour demander à mon âme si je marchais vraiment dans la bonne direction. (p.121)

 

lundi 7 avril 2025

Romance en mission de Sandra Verilli


 

Publié chez A éditeur le 11 mars 2025

360 pages

Lu en format papier

4e de couverture

S’IL SUFFISAIT D’UNE RENCONTRE POUR FAIRE BASCULER TOUTE UNE VIE ?

Des adolescentes disparaissent mystérieusement. Pour résoudre cette inquiétante affaire, Cayden Miller, enquêteur et membre de l’escouade spéciale Caméléon, est chargé d’une mission délicate : infiltrer la polyvalente que fréquente la dernière victime, Marie-Ange Pinet. Pour ce faire, il devra se glisser dans la peau du stagiaire de la pétillante enseignante de français, Victoria Beausoleil. Si Victoria est d’abord réticente à inviter le policier dans sa classe, la complicité qu’elle noue instantanément avec lui la rassure.

Mon avis

Un des meilleurs romans de cette auteure en dehors de sa série Promets-moi. L’univers change l'ambiance, mais cela n’a pas pris de temps avant que j’embarque dans l’histoire. Si vous espériez une histoire policière, vous risquez d’être un brin déçu, car c’est ce qui lie les deux protagonistes, mais c’est davantage une romance qui se déroule dans une école secondaire. Juste à cause du lieu principal, vous pouvez deviner que j’étais vendue d'avance.

J’avoue que c’est l’enlèvement qui m’a gardée captive. Je me doutais de ce qui allait arriver entre Cayden et Victoria, mais on obtient peu de renseignements sur la disparition de Marie-Ange. J’ai deviné le coupable avant la fin. Toutefois, j’ai eu du plaisir à découvrir la suite des événements. Je trouve que l’auteure a rendu l’histoire intéressante.

La relation entre les protagonistes se déroule rapidement. En même temps à la place de Victoria, j’aurais ressenti une urgence de vivre. D’ailleurs, Sandra Verilli nous réserve une surprise à son sujet.  Cayden brille trop par sa perfection par moment, mais au fil de la lecture, on découvre qu’il est un humain comme les autres qui tient énormément à la professeure.

C’est un livre qui m’a fait rire aussi, je dois remercier Lana, la meilleure amie de Victoria pour cela, tout en me donnant des frissons, car certains passages cause des malaises. En général, il m’a réconforté et il est tombé à une bonne période dans ma vie.

Extraits

Victoria, écoute-moi, lui dit Cayden avec sérieux. Si on t’a choisie, c’est qu’on croit que t’es la meilleure personne pour m’épauler. Je suis certaine qu’on va faire une bonne équipe. Aie confiance en moi. (p.35)

C’est correct de rêver un peu, tu sais T’as le droit d’avoir une complicité avec un homme, de le trouver attirant et d’espérer que, peut-être, un jour, il puisse y avoir plus entre vous deux.. (p.69)

Depuis ce jour, c’est difficile de refaire confiance. Une partie de moi a envie de tomber amoureuse à nouveau, mais un autre me dit que je pourrai plus jamais me retrouver au lit avec un homme. J’aurais toujours l’impression qu’il me fait l’amour par pitié et qu’au fond il ne me désire pas. (p.96)

Lana avait reconnu la mélodie de Calm Down de Rema et Selena Gomez dès les premières notes. Elle empoigna Victoria sans lui demander son avis et l’entraina sur le plancher de danse. (p.119)

Si ça te dérange pas de partager ta vie avec un homme qui part parfois en mission pendant de longues semaines, qui travaille le jour, le soir, le week-end et qui peut être appelé à toute heure, je suis all-in, All-in pour une relation sérieuse avec toi. (p.191)

Mon entrevue  

dimanche 6 avril 2025

Entrevue avec Marie-Pier Favreau-Chalifour

 


Merci à l'auteure pour l'envoi de la photo 

Biographie

Marie-Pier Favreau-Chalifour vit à Montréal. Elle est également l’autrice de Chère piscine (VLB 2023)

Questions

Qu’est-ce qui vous inspire lorsque vous écrivez?

Je suis inspirée par pleins de situations que je vis au quotidien dans ma vie ou des situations qui me sont racontées par des proches. Je suis aussi inspirée par l’art en général : par des films, des livres que je lis, des œuvres d’art et des chansons. Je suis inspirée par un peu par tout ce que je trouve intéressant et dont les sujets ou les thèmes me donnent envie d’en parler davantage ou d’explorer davantage. Enfin, plusieurs thèmes m’inspirent également, comme les relations amoureuses, les dynamiques de pouvoir, la sexualité, la famille, la colère et la réalisation de soi.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Je me considère comme une nouvelle autrice, puisque je viens de publier mon deuxième roman, mais je conseillerais à un nouvel auteur d’écrire ce qu’il aime écrire, ce qui le stimule et lui apporte de la joie, d’écrire ce qui le nourris. Je dirais aussi de ne pas abandonner, malgré des refus éventuels et d’être bienveillant envers soi.

Quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez écrit Les ombres d’août?

Je voulais aborder plusieurs sujets difficiles, dont ceux de l’inceste et des relations familiales complexes, et mes premières explorations d’écriture étaient surtout des réflexions et des impressions de sensations. On avait donc plusieurs tableaux qui s’enchainaient, comme plusieurs scènes de film, mais ils n’étaient pas nécessairement liés entre eux. Le défi a été de donner une structure narrative, de situer ces « scènes réflexives » dans une histoire qui évolue, qui a un début et une fin, avec des personnages définis.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture?

J’ai toujours eu envie d’écrire et aimé écrire! C’est un peu cliché, mais c’est simple comme ça. C’est aussi un processus qui me permet d’avoir un dialogue avec moi-même et d’explorer plus en profondeur des questionnements et des réflexions sur des sujets qui me tiennent à cœur.

Écrivez-vous avec de la musique? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Non, je n’écoute pas de musique quand j’écris. Je préfère écrire en silence pour me concentrer dans l’intimité de mon appartement. Je me sens plus à l’aise et libre d’écrire en étant seule. Je peux écrire à mon rythme, me lever marcher, ouvrir un livre de ma bibliothèque pour revenir à des passages de romans qui m’inspirent ou même des passages de films, puis revenir à l’écriture.

Quels sont vos prochains projets?

Je travaille présentement sur l’écriture d’un troisième roman dont le style narratif ressemble, pour l’instant, à celui de Chère piscine et celui de Les ombres d’août. C’est tout ce que je peux dire pour le moment!


samedi 5 avril 2025

Quand tout part en fumée de Natacha Bouthillier


 

Publié chez Hugo Roman le 24 mars 2025

246 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Êtes-vous prêts à jouer avec le feu ? Nelly vient tout juste de changer d’école pour accéder au programme de ses rêves: le cheerleading. Ses deux nouvelles complices, avec qui elle partage d’autres passions, lui présentent leur cercle d’amis, dont un hockeyeur qui ne la laisse pas indifférente. Ainsi s’ouvre la porte d’un univers très attrayant.

Mais tout n’est pas rose… Si, au départ, le plaisir est au rendez-vous, son expérimentation du vapotage ne tardera pas à engendrer des conséquences imprévues. Entre les relations tendues qu’elle entretient avec sa famille et les incertitudes entourant sa vie amoureuse, le monde de Nelly pourrait-il… partir en fumée?

Mon avis

Ce roman m’a rappelé des souvenirs d’une période de ma vie qui n’était pas la meilleure, mais qui m’a permis de me lier à Nelly. La seule exception est que dans mon temps, c’était les cigarettes et non des vapoteuses. On mentionne que la mère de Nelly en prenait, alors c’est assez difficile de ne pas se dire si ma mère le fait, pourquoi pas moi, c’est encore plus tentant quand tes amies le font aussi.

Ce que j’ai apprécié du roman est qu’il ne donne pas nécessairement une leçon, mais il peut porter à l’adolescent à réfléchir aux conséquences du vapotage. Ce n’est pas le seul sujet d’ailleurs, Nelly voit la relation compliquée entre sa mère et son beau-père et vit une relation amoureuse avec un hockeyeur en plus de devoir créer de nouvelles amitiés à son école.

Le livre cible spécialement les adolescents, mais je l’ai adoré en tant qu’adulte. Dans mon cas, je me suis souvenue de cette époque et les parents d’enfant de ce groupe d’âge pourront en discuter avec eux après la lecture.

Extraits

Je ne suis pas encore aussi proche des filles de mon groupe. C’est normal. Ce n’est pas facile de s’intégrer en cours de route dans un groupe formé et soudé depuis longtemps déjà. (p.15)

J’avais besoin d’un nouveau défi. Je sentais que j’avais fait le tour, dans mes cours de gymnastique. J’en avais assez d’avoir un air toujours ultra sérieux et concentré durant mes performances. Travailler mes routines en solo devenait lourd. Je rêvais d’une vraie collaboration en équipe et de m’amuser davantage. (p.22)

Finalement, le petit jus de mon amie se boit plutôt bien. Moi, j’y vais mollo sur l’alcool..Je n’ai bu que de l’eau et des boissons gazeuses depuis ma première consommation de la soirée. Je n’oublie pas que je me lève tôt demain et je veux rester en pleine possession de mes moyens pour atteindre mon objectif de la soirée. Je me sers quand même un peu de punch pour me donner du courage, car j’aperçois justement ma cible. (p.78)

Comme une impulsion, j’ai envie de vapoter un peu..avant de faire la route du retour en compagnie du chum à ma mère. Pour me calmer, pour reprendre mes esprits. (p.119)

vendredi 4 avril 2025

Entrevue avec Laurence Côté

 

Biographie

Orthopédagogue de la région de Québec, Laurence Côté est l’auteure des séries jeunesse Marée Lahoule et Charles Tempête. En 2023, son livre Marée Lahoule: Sur les traces du campeur disparu a été lauréat dans la catégorie Roman 9 à 12 ans pour les Prix littéraires des enseignant·e·s de français.

Crédit : Pratico Edition Nos auteurs - Pratico Edition

Questions

Quelles sont vos inspirations lorsque vous écrivez ?

Tout ce qui se passe autour de moi ! Pour mes romans jeunesse, ce sont mes élèves au quotidien qui me fournissent tout plein d’idées, je m’inspire de leurs goûts, de leur quotidien et de leurs anecdotes (souvent très drôles). Pour le Poids des non-dits, j’ai littéralement volé des bouts d’histoire à mes amies proches et à mes grandes élèves que j’ai gardé en mémoire au fil du temps ! Je voulais vraiment écrire un roman qui démontre l’intensité des débuts de relation, et l’importance de la communication, d’écouter sa petite voix, d’apprendre à se faire confiance et à se connaître afin d’éviter de tomber dans ce type de tourbillon !

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de Le poids des non-dits ?

J’étais en congé de maternité, donc de concilier l’écriture avec les siestes de bébé, ce n’était pas toujours évident ! J’ai aussi dû me faire valider auprès d’amis/collègues/élèves qui ont vécu ce semblant d’histoire puisque ce n’était pas ma réalité (loin de là) ! Je voulais donc m’assurer de bien illustrer la situation, m’assurer que c’était « crédible » et que le plus de gens possible pourraient s’y retrouver, que ça leur parlerait à un moment ou à un autre de leur vie. Je voulais aussi transmettre un message d’espoir.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

De se lancer ! Go, écrire, ne pas trop réfléchir et essayer ! Toutes les idées peuvent aboutir ! Surtout, ne pas se mettre de pression, ça tue l’inspiration !

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

Au départ, j’ai voulu écrire un « petit texte » pour mes élèves avec qui je travaillais la lecture, sans leur dire que c’était mes mots. Je voulais les intéresser, leur créer une petite histoire à leur image et à ma grande surprise, ils m’en redemandaient à chaque rencontre. J’ai donc continué à écrire et ça donné mon premier roman jeunesse, puis les tomes suivants. J’ai également voulu créer une série pour mes plus petits élèves, dans le même principe. Finalement, pour le Poids des non-dits, j’avais envie d’écrire pour mes amies et les mamans de mes élèves !

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Toujours ! Mes listes de lecture et les styles varient selon ce que j’écris ! D’ailleurs, Le poids des non-dits a sa propre liste de lecture sur Spotify (Roman : Le poids des non-dits)

Quels sont vos prochains projets ?

En 2025, j’ai 5 romans qui sortent ! Le Poids des non-dits (mars 2025), le tome 3 de Marée Lahoule (mai 2025), Les tomes 2 et 3 de Charles Tempête à l’automne (septembre et octobre 2025) et finalement, une romance de Noël prévue aussi pour l’automne ! J Et.... j’ai aussi déjà des projets pour 2026 !


jeudi 3 avril 2025

Les ombres d’Août de Marie-Pier Favreau-Chalifour

 

Publié chez VLB Éditeur le 10 mars 2025

216 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Je couve l'événement en le gardant intact, au fond de moi, en le nourrissant de mes spéculations et de mes peurs. Sans me l'avouer, j'imagine qu'un jour, il sera enfin prêt à vivre sa vie. Je lui donne un âge. Cela veut dire que je le commémore, peut-être. Ça fait dix-huit ans que c'est arrivé.

La narratrice est seule chez elle. Le souvenir trouble d'une journée d'été affleure à ses pensées. Qu'a-t-elle a vu, à douze ans, dans ce sous-sol de bungalow? Plongée dans une sourde rumination, elle se demande si les femmes et les filles sont jamais à l'abri
du désir, des dangers qu'il comporte.

Mon avis

Même si le livre est court, j’ai éprouvé de la difficulté à embarquer dans l’histoire qui demande énormément de la concentration avec les retours entre le présent et le passé. Je recommande de créer une bonne ambiance pour bien comprendre.

Comme la protagoniste a une relation compliquée avec sa mère, que je trouve froide, j’ai pu connecter à ce sujet avec elle. On voit qu’elle vit avec un traumatisme qu’elle traîne depuis plusieurs années et qu’elle ne se lie pas facilement même avec K, son petit ami. On remarque qu’elle tient à lui, mais elle se distancie bien qu'il fasse son possible pour lui améliorer la vie.

La protagoniste demeure mystérieuse jusqu’à la toute fin. J’avais hâte de découvrir ce qu’il s’était passé le soir où elle gardait. Malgré tout, je trouve qu’elle s’en est bien sortie et ses défauts gardent l’histoire intéressante.

Par contre, je n’ai pas du tout aimé sa mère qui me donne froid dans le dos juste à l’imaginer. Je vous avoue qu’on se retrouve loin de la matriarche que l’on voit habituellement dans les romans.

Je recommande de ne pas être fatigué pour le lire, mais le livre est bien écrit et plusieurs chapitres m’ont rejoint. Je crois que cela risque d’être le cas pour plusieurs même si la narratrice vit des événements hors du commun.

Extraits

En naviguant sur mon ordinateur portable, j’ai trouvé facilement la vidéo que je voulais revoir. Avant de la visionner à nouveau, je me suis installée dans la salle à manger, en prenant soin de tirer les rideaux. J’ai aussi baissé le volume au minimum, juste assez fort pour que je puisse entendre la bande sonore. (p.9)

Nos mères. Dans notre enfance, il faut les supporter, puisqu’on n’a pas la force d’avoir le dessus sur elles. Plus tard, on les évite, car on n’a toujours pas la force d’avoir le dessus. Les mères sont intouchables. Elles sont saintes. Quoi qu’elles fassent, elles sont toujours protégées par leur aura de mère. On peut s’en plaindre, à condition de porter contre elles des accusations qui soient sages. (p.16)

Je pourrais fuir maintenant. Quitter cette famille qui m’est insupportable à cause de son bonheur. La proximité qui y règne ne cesse de me rappeler qu’il existe un point de non-retour, un point au-delà duquel l’amour dépasse les limites et tombe dans l’horreur. Je reste malgré tout, car je sais bien, au fond, qu’ils ne sont coupables de rien. (p.22)

Je ne désirais pas réellement devenir propriétaire. C’était une décision stratégique. Je voulais signifier à mon entourage que j’étais capable d’indépendance, d’avancer socialement. J’avais peut-être un retard apparent dans la vie-je n’ai jamais occupé un emploi stable, je n’ai pas eu de conjoint sérieux avant K., et j’ai obtenir mon permis de conduire à l’âge de rente ans, mais cela ne m’empêchait pas d’acquérir une propriété et de m’assurer ainsi une sorte de sécurité financière. (p.25)

Le fait de travailler à la maison me permet de mieux préparer le rôle que j’ai à jouer quand je sors de chez moi, que ce soit pour une réunion mensuelle, pour voir le médecin ou me rendre à la pharmacie. Je peux choisir à l’avance ce que je vais porter, répéter mes répliques comme une actrice, ma façon de me présenter face à mes « adversaires ». Je visualise surtout mentalement mon arrivée dans une pièce où je sais à l’avance qu’il y aura des gens avec qui je devrai interagir. (p.40)

 


mardi 1 avril 2025

À perpétuité – Reste de Marilou Addison

 

Publié chez les éditions de Mortagne le 13 mars 2025

296 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Après la pluie… le beau temps ? En théorie, Sofia devrait flotter sur un nuage et profiter de ses fiançailles avec Cash, mais un mauvais pressentiment habite la jeune femme.
Et s'ils se lançaient dans le vide trop rapidement ? Après tout, pourquoi précipiter les choses alors que tout va si bien entre eux ?
Surtout que Cash est encore obsédé par ses démons…
Même si la passion est toujours au rendez-vous entre les deux amants et que leur amour dévorant se renforce de jour en jour, Sofia est incapable de se départir de ses doutes.
Le passé finira-t-il par avoir leur peau ?

Il me donne un baiser dans le cou, et je fonds. Tandis qu'il marmonne, ses lèvres parcourant ma peau :
— Toi… et… moi… pour… toujours…
Je ferme les yeux et le laisse continuer son petit manège. J'essaie d'écarter ma peur. De me convaincre que rien ne pourra jamais détruire ce qu'on est en train de construire.

Mon avis

J’avais hâte de découvrir le dénouement de la relation entre Sofia et Cash qui n’a pas commencé d’une manière conventionnelle. Je vous recommande de lire le premier tome avant pour combien comprendre leur complexité et complicité, car cela ne ressemble pas aux romances contemporaines habituelles. D’ailleurs, j’en profite pour remercier l’auteure de me sortir de ma zone de confort.

Dans ce tome-ci, j’ai l’impression qu’on retrouve le Cash d'avant, celui qui m’avait fait frissonner que cela soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons. J’adore ce qu’il m’a fait ressenti pendant ma lecture, mais ses démons me feraient reculer dans la réalité. J’apprécie juste le fait qu’il me change les idées de ma routine quotidienne.

Sofia se fait davantage confiance depuis le début. Cela peut lui jouer des tours puisque cela ajoute des montagnes russes à la relation amoureuse et il est probable qu’elle renoue avec d’anciennes amitiés. Je vous laisse découvrir si cela est une bonne ou une mauvaise chose. Le seul indice : Cela apporte du piquant à l’histoire et j’ai éprouvé de la difficulté à déposer le livre.

Ce bouquin contient plusieurs scènes intimes et pour cette raison, je le suggère pour un public de 16 ans et plus puisqu’elles sont assez détaillées. Cela démontre la complicité entre les protagonistes, mais je tenais à vous en aviser.

Extraits 

Est-ce une manigance pour m’isoler afin de me forcer à discuter du mariage ? J’aimerais avoir le courage de lui poser la question, mais ça ouvrirait une conversation que je préfère éviter.. (p.30)

Pour la première fois de ma vie, je me débrouille. Je paie mon appartement toute seule et je suis autonome à cent pour cent. Avant, je devais prendre soin de ma mère. Maintenant, j’ai envie de prendre soin de moi et je..j’ai peur qu’en partant d’ici, je perde tout ça. (p.85)

Parce que..parce qu’on vient pas du même monde ! Parce qu’il pourrait trouver tellement mieux que moi ! Pour mille autres raisons ! Les gens finissent toujours par partir, Pierre-Louis. C’est immanquable..(p.143)

Mais t’as pas confiance. T’es tellement sûre qu’il va finir par te laisser que tu remets tout en doute. Et t’hésites. (p.143)

Je me suis tellement ennuyée d’elle. Je n’osais pas me l’avouer, mais c’est fou comme j’ai l’impression qu’il me manque une partie de moi-même, depuis qu’elle n’est plus dans ma vie. Et elle a beau avoir commis des erreurs, m’avoir blessée plus qu’elle ne l’aurait dû, je suis à peu près certaine qu’elle n’a jamais été mal intentionnée.  (p.219)

Ma chronique du premier tome 

Mon entrevue avec l'auteure 


T’étais-où, toute ma vie ? de Marie Potvin

  Publié chez Libre Expression le 7 avril 2025 304 pages Lu en format papier 4 e de couverture À l'aube de sa vie d'adulte,...