Publié chez
Québec Amérique le 11 mars 2025
216 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Je prends beaucoup de photos avec ma petite bedaine qui commence à paraître. Sanchez travaille en fou et ça me soulage parce que je peux prendre le temps de digérer tout ce qui se passe dans ma vie. Et comme je veux contribuer plus activement aux finances de la famille, j’ai commencé à penser à une entreprise de commerce en ligne.
Bientôt trentenaire, Lili tente de se construire une vie stable malgré sa
tendance à l’autodestruction. Sa rencontre avec Sanchez lui fait naître
l’espoir d’une vie meilleure, mais son passé trouble et ses peurs menacent
constamment son bonheur. Une grossesse inattendue la confronte à ses plus
grandes craintes, tout en lui offrant une chance de rédemption.
Au fond de mon cœur, je veux une famille, mais la peur est toujours plus grande
que l’amour.
Mon avis
La couverture montre l’élément déclencheur du récit et le résumé en dévoile davantage. Même si je ne peux pas tomber enceinte, j’aime lire quelques fois des histoires sur la maternité surtout lorsqu’elle ne se déroule pas comme prévu. Je me suis reconnue lorsque la protagoniste se compare à une influenceuse, car j’ai déjà eu cette mauvaise habitude. Plein de fois, j’ai eu envie de dire à Lili, peu importe l’attention qu’elle a, cela n’enlève rien à qui tu es.
La personnage principale hésite beaucoup, mais compte tenu de son passé, on lui pardonne. Si vous avez lu Carnets de fuite de la même auteure, vous allez y voir quelques allusions comme Lili Destroy. Le style peu sembler cru au début, mais c’est ce qui rend l’écriture d’Éliane Gagnon originale.
Je donne mon étoile du match à Sanchez qui a fait preuve d’une patience d’ange avec Lili qui n’est pas une personne facile avec qui vivre à cause de ses sautes d’humeur et elle réagit mal avec une disparition d’une personne de son entourage. Je dirais qu’il est assez mystérieux, mais il demeure aux côtés de sa conjointe pendant sa grossesse bien qu’il vient de la rencontrer.
Éliane Gagnon ne parle pas seulement de grossesse dans le livre, il y a aussi les nouvelles relations, la confiance aux autres, la famille, la santé mentale puisque Lili vit avec le trouble de personnalité limite (TPL) et la sobriété, car la protagoniste mentionne qu’elle ne prend plus de drogue ou d’alcool. Si ce sont des thèmes qui vous rejoignent, je vous recommande cette œuvre.
Extraits
Est-ce que le problème est dans ma tête, dans mon environnement ou dans mon passé ? Le foutu passé me court souvent après, il me coûte trop cher en plus, genre mon estime personnelle et le peu de confiance en la vie que j’ai réussi à bâtir. (p.13)
Parfois, je me sens comme la fille pas connue à l’époque, Angelina Jolie dans Girl Interrupted. Ma vie est comme tout le temps interrompue, alors que tout ce que je veux, au fond du fond de mes bas-fonds émotifs, c’est être heureuse. Profondément heureuse pour le temps que ça dure. Même si je sais que le bonheur part et revient, au moins, le vivre et qu’il dure plus longtemps que la consommation de trois Kit Kat en ligne. (p.15)
Honnêtement, je ne suis pas l’image très heureuse de la sobriété et je n’étais pas une image très glorieuse de la consommation non plus. Il y a peut-être un lien dans ma mission, dans le fait d’avoir arrêté de boire, mais à ce jour, je trouve zéro joie dans le fait de ne plus m’intoxiquer. (p.90)
« Mon Dieu, donne-moi la force d’avoir le courage de ne plus réagir quand les autres ne me comprennent pas et ne m’aident pas comme j’aimerais qu’ils le fassent. Aide-moi à diminuer mes attentes envers les gens. » (p.114)
C’est vrai que j’en ai mangé du Kraft durant mes dernières années de
célibataire ! J’adore encore ça. Beaucoup. Passionnément. (p.133)
Ma chronique de Carnets de fuite
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