Biographie
Geneviève
Cloutier est un Mini-Wheat. Son côté blé entier a été pleinement exploité ses
quinze dernières années avec son emploi en informatique. Bien que son côté
givré réussisse à faire surface sporadiquement, autant d’années
d’oppression ont mené à une révolte sucrée : l’écriture de romans ! Exit le
rationnel, place à la créativité, à l’imagination et à l’humour !
Crédit : Cloutier,
Geneviève | L’Association des auteures et auteurs de l’Estrie (aaaestrie.ca)
Questions
D’où t’es venue l’inspiration pour ta trilogie un
week-end sur 2 ?
Depuis maintenant plus de vingt ans, je pars un week-end par
année à la plage, dans le Maine, avec un groupe d’amies. Nous avons cette tradition depuis
l’université. Il y a environ 8 ans,
comme chaque année j’avais apporté de la lecture, un chick-lit. J’étais célibataire, début trentaine et
j’avais deux jeunes enfants. Je ne me
suis pas reconnu dans ma lecture. C’est
là que j’ai eu l’idée d’écrire un roman avec une mère de famille en personnage
principal. J’avais le goût d’une
histoire drôle et légère, mais plus proche de la réalité. Ce week-end là, j’ai pondu mes personnages et
leur personnalité. Après j’ai commencé à
écrire l’histoire, en ne sachant pas du tout comment ça finirait. Puis pour plein de raisons, dont le manque de
temps, j’ai arrêté. Trois ans plus tard, j’ai retrouvé mon texte dans mon
ordi. Je me suis relu et j’ai ri. Alors, je l’ai fait lire à une collègue pour
voir s’il y avait du vrai potentiel, elle m’a confirmé que c’était le cas et
m’a demandé ce qu’il y allait se passer pour la suite de l’histoire…je n’en
avais aucune idée. Je me suis donc mis
au travail, à la hauteur d’un week-end sur deux et j’ai terminé juste à temps
pour mon week-end de filles. J’ai pris
les commentaires de tout le monde, j’ai retravaillé mon texte et à la fin de
l’été, j’ai fait mes envois dans les maisons d’édition. J’ai été publié, un an et demi plus
tard. Pendant ce temps, la maison
d’édition à accepté que je travaille sur une suite, j’ai donc écrit le tome 2
et à la sortie du premier, le tome 3.
Selon toi, est-ce plus difficile d’écrire d’un point de
vue d’un personnage dans la vingtaine comme Julia, la trentaine comme Caroline
ou à l’approche de la quarantaine comme Mélanie ?
Julia a été un peu plus difficile, j’ai dû ajuster dès le
départ le ton pour aller chercher l’énergie et le côté « tout est possible
de la vingtaine ». Mais une fois le ton trouvé et la personnalité du
personnage bien définie, c’était facile d’écrire pour elle. J’avais parfois des questionnements sur les
goûts musicaux par exemple, mais c’est tout.
Le personnage de Caroline a été écrit alors que j’étais moi-même dans la
trentaine et j’ai vieilli en même temps qu’eux, j’ai donc écrit Mélanie dans la
quarantaine.
Pourquoi avoir
choisi la pandémie comme toile de fond de ton dernier roman ?
Pour plusieurs
raisons.
Premièrement, parce
que j’avais de la difficulté à imaginer l’après-pandémie. Qu’elle va être notre
nouvelle réalité, les masques, la distanciation … Une grande partie de mon humour se passe dans
les petites choses du quotidien et très ancré dans la réalité, donc je trouve
plus facile d’écrire sur ce qui se passe maintenant. En plus, le couple de Mélanie va mal dans la
trilogie, je trouvais que le confinement était idéal pour traiter de ce
sujet. Elle a fui ses problèmes pendant
des années, la pandémie l’oblige à les affronter. Je trouvais le sujet très actuel, on connaît
tous des couples qui n’ont pas survécu à la pandémie.
Quels défis
as-tu rencontrés en écrivant une trilogie ?
Pour le premier ç’a été un apprentissage. Je ne connaissais rien au processus d’édition, donc à chaque étape, tout était nouveau. Ensuite, pour les autres ç’a été plus la gestion du stress, la peur de décevoir les gens qui avaient aimé les autres. Avec Julia, je me disais que le public d’un week-end sur 2 n’embarquerait peut-être pas avec un personnage plus jeune. Mais au final, j’ai décidé de continuer de faire les projets qui me tentent et m’inspirent. Comme l’écriture n’est pas mon revenu principal, ça m’enlève la pression de vendre à tout prix, ça me permet de travailler sur ce dont j’ai envie.
Quels conseils
donnerais-tu à un nouvel auteur ?
J’adore la philosophie de Nike : Just do it. Il faut juste se lancer.
Aussi, il faut écrire ce que vous avez envie de lire.
Ensuite, entouré vous de gens honnêtes qui vont vous lire et vous donner un vrai avis. Avant même d’envoyer un manuscrit à ma maison d’édition, au moins 3 personnes l’ont lu et commenté.
Es-tu une fan
des Backstreet Boys comme tes personnages ? Si oui, lequel est ton favori ?
Ah, ah, oui. Mes fils pourraient témoigner, je leur ai
fait honte à quelques occasions dans l’auto à chanter à tue-tête. Mon préféré, ça a changé avec les années,
dans le temps c’était Kevin, mais aujourd’hui je dirais que Brian a mieux
vieilli 😉.
Ma toune préférée, I want it that way, qui me rappelle la route
Montréal-Sherbrooke avec ma coloc de l’université, Sophie.
Quels sont tes
prochains projets ?
J’ai un projet
dont je ne peux pas vraiment parler présentement parce qu’on est encore loin du
concret, mais disons que c’est un défi d’écriture pas mal stimulant. Si ce projet fonctionne, je vais me concentrer
là-dessus. Sinon, Marie-Millie
Dessurault, Annie Lambert et moi, nous regardons pour une autre collaboration
dans le même style que Veuve de Chasse. Il
y a aussi le personnage de Béatrice qui aimerait bien avoir son histoire… Donc plein d’idées, mais un petit break juste
avant pour prendre de vraies vacances.
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