Riche d’un parcours de plus de 15 ans dans les médias
télévisuels, désireuse de communiquer
la vérité de ce qu’est l’expérience humaine au-delà des
apparences, c’est à titre de blogueuse,
d’auteure et de conférencière que Marie-Ève Lamontagne s’est
fait connaître. Alors que
le monde est en pleine mutation, elle souhaite plus que
jamais inspirer chacun à se libérer du
carcan de la peur et des conditionnements pour être enfin
lui-même, pur et vrai.
Questions
Comment
décrirais-tu ton parcours d’auteure ?
À l’âge de sept ans, j’écrivais déjà des histoires. L’amour des mots et de
l’écriture m’a toujours habitée. Mes trois livres ont été trois expériences
complètement différentes, qui m’ont amenée au cœur de toutes sortes d’aventures
intérieures. Ça serait long à expliquer ici, mais l’essence de cela est pour
moi que j’ai beaucoup cheminé en tant qu’auteure et en tant qu’être humain.
J’ai appris à lâcher prise et à accueillir le processus sans tenter de le
contrôler. À me respecter et à tenir ma position sur ce qui était important
pour moi, tout en accueillant, par exemple, de voir confrontée ma Vérité ou ma façon
de m’exprimer, pour satisfaire aux règles de grammaire. Je me suis
« dénombrilisée » sans me dénaturer, en laissant chaque personne
impliquée faire partie du processus de cocréation, plutôt que de me croire
seule créatrice du livre.
Écrire des ouvrages de croissance personnelle, à mon sens, nous implique
directement. C’est du moins ce que j’ai vécu. J’ai cheminé avec mes livres. Énormément !
En ce qui a trait au livre de la Vérité, la vie m’a amenée très
profondément dans ma Vérité et ce fut très confrontant par moment, comme ça le
sera sans doute pour certains lecteurs. J’ai appris à être douce avec moi-même,
à m’offrir la compassion, à pratiquer la patience et la bienveillance. Pour
sûr, je suis la première qui vit ce que j’écris, à fond en plus !
Finalement, en résumé, je dirais que mon parcours a été extrêmement
enrichissant d’un point de vue humain. Il m’a transformée en tant que personne.
En lisant le résumé de ton dernier livre : Le livre de la Vérité,
j’ai l’impression qu’il parle d’écouter sa voix intérieure, afin de trouver des
réponses à nos questions. Est-ce que je
me trompe ? Est-ce que tu pourrais nous en parler plus en détails ?
Tu ne te trompes pas. J’apporterais toutefois quelques nuances.
La vérité qui nous habite (que j’écris avec un V majuscule, contrairement à
la vérité qui se veut l’opposé du mensonge), est cette chose qui EST en nous.
C’est pour moi notre pureté, notre essence. C’est ce que nous sommes sous
toutes ces croyances, ces conditionnements et ces endoctrinements qui nous
étouffent et nous limitent. C’est une énergie, un fluide de vie. C’est quelque
chose qui ne se décrit pas, mais qui se vit et se ressent. Ça ne peut être
compris ou rationalisé d’aucune façon.
Au sens de ta question, je dirais que la vérité est davantage le moteur de
notre action ou de nos choix. C’est ce que certains appellent la voix du cœur. On
l’écoute ou on l’étouffe. Si, par exemple, on ressent d’appeler une amie sans
raison, mais que le mental nous dit de ne pas le faire pour ne pas risquer de
la déranger, on se ment. On n’écoute pas notre voix intérieure, comme tu la
nommes si bien. On la trahit au profit du mental qui juge, étiquette, analyse
et qui veut nous protéger.
La vérité ne cherche ni à comprendre ni à trouver des réponses à des
questions. Elle EST simplement, tel que décrit plus haut. Elle s’accueille et
se ressent. En ce sens, Le livre de la Vérité invite chacun à sortir du
chaos mental pour revenir en lui. Pour ressentir ce qui est déjà là, qui est
pour moi la Vérité de qui nous sommes. Il n’y a donc pas à chercher, mais
plutôt à accueillir, ressentir, être présent à soi et à mettre en action ce
qu’on ressent, que ce soit un grand projet ou une simple inspiration, qui
pourrait être de sortir quelques minutes pour prendre l’air. C’est vivre simplement
dans l’instant, plutôt que de tenter de trouver comment bien vivre.
Est-ce que tu
crois que les gens se mentent à eux-mêmes plus qu’on l’imagine ?
Oui, et moi la première ! Je n’y fais pas exception. Nous sommes des
pros de la « bullshit », nous les êtres humains. Aussi bien en rire
et dédramatiser un peu. Nous avons tellement peur de nous voir tels que nous
sommes, car on nous a insidieusement inculqué qu’on devait être ni plus ni
moins que parfait, pour mériter le bien. Pas étonnant qu’on tente de l’être,
d’une façon ou d’une autre propre à chacun, en repoussant l’idée qu’on puisse
se tromper, par exemple.
Tous les humains se mentent, consciemment ou non et ce, à divers degrés. Ça
fait partie de l’expérience et il n’y a rien de mal là-dedans. C’est simplement
que le mensonge vient avec des conséquences, de la pression et de la tension,
que nous ne vivons pas quand nous sommes alignés avec nous-mêmes et avec notre
vérité intérieure.
Pour vivre sa Vérité, l’expérience du mensonge est nécessaire de la même
façon que nous n’apprécierions pas autant l’été sans vivre l’hiver ou la clarté
du jour sans connaître la noirceur de la nuit. Il y a toutefois une différence
à faire entre « énoncer le mensonge » et « vivre dans le
mensonge », pour l’exprimer ainsi. Cet extrait du chapitre 5, je crois, le
résume bien :
À mes yeux, le mensonge est un
masque posé sur le visage de la vérité, consciemment ou non, dont « l’épaisseur
» est proportionnelle à ce que l’on se cache à soi-même ou à ce que l’on se
refuse de voir ou de regarder. Il est pour moi l’action de cacher la vérité, en
tout ou en partie, par le camouflage, la manipulation, le silence (absence de
communication), la retenue, les non-dits, l’indifférence, le déni, l’ignorance,
le contrôle et l’oppression, entre autres. C’est aussi taire consciemment ou
non la vérité sur un fait, une expérience ou un ressenti. Le mensonge prend sa
source dans le monde des croyances (ego) et est principalement nourri par la
peur. Il cause notamment lourdeur, confusion, frustration, mal-être,
agressivité, inconfort physique, maladie, stress et anxiété, pour ne nommer que
ceux-là. Il nous prive de la liberté d’être et nous coupe de l’amour qui
circule en nous.
Un mensonge est un mensonge, qu’on le qualifie de grand ou de petit. Comme
le dit si bien mon ami Jean-Marie Lapointe dans la postface du livre, il n’y a
pas de demi-vérité. Alors, on a tous des choix à faire et selon nos choix, il y
a des expériences qui viennent avec. Si tu choisis le mensonge, tu peux
t’assurer que tu créeras du mensonge dans ta vie. On ne peut pas planter des
carottes et penser récolter des pommes. Alors, que choisis-tu de
planter ? C’est à chacun de se poser la question et de faire ses choix.
Qu’est-ce qui t’a
motivée à écrire des livres de croissance personnelle ?
C’est simplement
ça qui est venu naturellement. Je ne me suis pas posé la question. Je me suis
assise un jour devant mon ordinateur, alors que je vivais ce que la société appelle
la dépression, et j’ai écrit ce qui montait en moi. Au bout de plusieurs pages
et plusieurs mois, je me suis dit que je pourrais bien tenter de faire publier
cette histoire. Ce fut un long processus, mais tu connais la
suite ! ;)
En lisant tes
deux premiers livres, j’ai remarqué que tu as vécu un parcours assez
tumultueux. Si tu avais à choisir, est-ce que tu repasserais à travers les
mêmes épreuves ?
Dans un premier temps, je crois que nous avons tous des vies tumultueuses,
peu importe à quoi ça ressemble vu de l’extérieur. Entre la vie et la mort, la
santé et la maladie, l’amour et la haine, il y a tout un lot d’expériences
possibles à vivre. Certaines sont plus intenses, dramatiques ou difficiles que
d’autres. Plus extériorisées, visibles ou exposées, simplement.
Ta question pourrait donner lieu à de grands échanges, mais je te répondrai
que j’ai le sentiment depuis toujours que c’est ma dernière vie sur Terre. Je
ne peux expliquer comment ni pourquoi. C’est simplement cela et sais-tu quoi ?
Si c’est vrai, je suis contente en ciboulot ! J’aime la vie, mais je me
sens profondément fatiguée de vivre l’expérience humaine d’une façon, qu’encore
une fois, il m’est impossible de décrire. Comme si ça faisait 1 000 ans que je
vivais ici et que j’en arrachais. C’est peut-être cela, qui sait !
Avec la publication du livre et la diffusion du cours en ligne que j’ai
créé, je sens que j’ai complété ce que j’avais à faire ici-bas. C’est étrange.
Je veux désormais m’amuser davantage et prendre la vie beaucoup plus à la
légère, jusqu’à ce que mon heure arrive. Je suis en paix avec la vie ET avec la
mort. C’est tellement beau à mes yeux. C’est un grand privilège, si on
considère que la majorité des humains ont si peur de mourir, qu’ils s’empêchent
de vivre.
Alors, est-ce que je choisirais de revivre le même processus de façon
consciente ? Les beaux côtés et les moins beaux ? JAMAIS DE LA VIE ! Pas
dans le monde actuel si cruel et violent. Dans deux ou trois mille ans
peut-être, quand les consciences auront changé et que Calinours et licornes auront
élu domicile sur Terre (j’aime ça rêver). D’ici là, pas question !
Quels sont tes
prochains projets ?
C’est certain que la promotion du livre et du cours en ligne qui
l’accompagne (Vivre sa Vérité sans la pression d’être parfait - disponible
au marieevelamontagne.podia.com) est au cœur de mes activités. J’ai surtout
envie de me stabiliser personnellement et professionnellement au travers tout
ce qu’on vit, pour continuer à créer dans la paix et non le stress.
J’ai le désir d’offrir produits téléchargeables, cours en ligne, ateliers
et/ou conférences pour assister notamment les gens à écrire et publier un livre
en étant en paix avec le processus. La communication authentique et vraie est
aussi au cœur de ce que je veux offrir et créer. Tant la communication intra-personnelle,
qu’interpersonnelle. J’ai envie d’explorer l’enseignement de différentes façons.
C’est à suivre.
J’ai remarqué que
tu donnes aussi des cours. Est-ce que l’entreprenariat t’intéresse ? Si
oui, quels conseils donnerais-tu à une femme qui aimerait se lancer en
affaire ?
C’est drôle que
tu me poses cette question, car au moment où je te réponds, c’est vraiment LE
sujet qui au cœur de mes réflexions.
Je m’adresserai ici aux femmes qui ont le désir de créer des projets,
services ou produits en alignement avec leur Vérité, où leur entreprise sera en
quelque sorte une extension d’elles-mêmes. J’aimerais partager des réflexions
et constatations, davantage que de donner des conseils.
D’abord à mes yeux, la plupart des femmes sont des entrepreneures dans
l’âme. Le simple fait de mettre au monde un enfant, c’est tout une entreprise.
Faisons donc attention quand on s’appose des étiquettes, pour ne pas
s’identifier à elles avec trop de sérieux.
Accueillir le processus une étape à la fois, plutôt que me jeter dans le
vide aveuglément sans autre option, sans épargne, c’est ce que je prioriserais
si j’avais à recommencer dans d’autres circonstances. La pression de
« devoir faire de l’argent » bloque l’accès à la vérité et au
ressenti. Elle nous tient prisonniers du mental et nous fait faire des choix de
peur, qui créent de la lourdeur et du chaos dans nos vies comme en nous. Tout
devient alors beaucoup plus lourd, tendu, stressant et la magie ne peut plus
opérer. Le plaisir disparait.
J’aime croire que la vie crée au travers nous et que lorsque nous tentons
de prendre le contrôle, nous l’empêchons de faire ce qu’elle tente de faire. Pourquoi
« se lancer », quand on peut simplement, avec douceur, démarrer. Ne
ressentez-vous pas moins de pression de devoir réussir ? Plus de
légèreté ? C’est ce que je vous propose.
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l’auteure : Marie-Eve Lamontagne - Le livre de la Vérité |
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