Publié chez les éditions Saint Jean le 5 mars 2025
277 pages
Lu en format papier
4e de couverture
Un véritable game changer qui réveillera la guerrière en chacune de nous?! Je suis convaincue de mériter mieux. J’ai tellement de mal à dire non. Je souffre sous le poids des attentes. Je m’excuse sans raison. Je déteste mon corps. Je tais trop souvent ma colère. Je m’oublie tout le temps. Inspiré par des expériences personnelles, cet ouvrage fait réfléchir sur les défis et les enjeux auxquels nous faisons face au quotidien, nous, les filles et les femmes.
Comme une amie, Maude Michaud lit dans nos pensées. Elle comprend nos doutes, nos peurs, nos luttes, nos rêves. Elle valide ce que nous ressentons toutes : l’épuisement de devoir tout gérer, la crainte d’être jugée, la pression de plaire, la culpabilité maternelle, la honte de notre corps, la complexité de notre rapport à la sexualité et au désir, et ce sentiment de faire passer les autres avant soi. Guerrière aide à retrouver ce qui nous a été dérobé: notre voix, notre force et notre droit d’exister pleinement, à notre manière. Sans concession.
Mon avis
Je trouve que la 4e de couverture résume très bien le livre. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il change quoi que ce soit, mais les opinions de l’auteure sur plusieurs sujets abordés peuvent ouvrir les esprits et c’est aux lecteurs à décider si cela les concerne ou pas. Est-ce que j’ai été en accord avec chacun des chapitres ? Pas nécessairement surtout en ce qui à attrait à sortir de sa zone de confort. Par contre, grâce à ce chapitre, j’ai réalisé qu’il y a une différence entre zone de confort et limite. J’aime découvrir de nouveaux endroits même si cela créer de l’anxiété avant que je m’y lance, mais je n’irais pas sauter en bungee juste pour ressentir des émotions fortes.
Le livre est dédié aux femmes, mais je crois que les hommes pourraient le lire aussi pour en apprendre davantage. Possible que vous le trouviez dans la section de croissance personnelle. Toutefois, il diffère des autres œuvres que j’ai lues dans cette catégorie. L’auteure y raconte des anecdotes, exprime son avis et explique comment elle y est arrivée à cette conclusion. D’une manière ou d’une autre, chaque thème porte à réflexion avec un vocabulaire qui convient à un large public.
La maternité est mentionnée à plusieurs reprises, mais vous n’avez pas besoin d’être mère pour apprécier l’œuvre. Je n’ai pas d’enfant et plusieurs thèmes m’ont rejoint. J’ai même éprouvé de la difficulté à déposer le livre et je l’ai presque terminé en une seule journée.
J’ai adoré découvrir son avis sur la romance. J’avoue qu’elle a ébranlé quelques points. Ça explique pourquoi je dis que j’aime en lire pour rêver, mais que je ne souhaiterais pas nécessairement vivre cela dans la vie réelle surtout si la protagoniste se trouve dans une relation toxique. Même chose sur la croissance personnelle, il faut en prendre et en laisser quitte à essayer une seule fois et passer à autre chose si cela ne fonctionne pas.
Extraits
J’ai d’abord cru que je n’avais besoin de personne pour être heureuse. Puis j’ai écouté les films de Disney des années 1980, lu une panoplie de magazines et de livres à l’eau de rose destinés aux jeunes filles et je suis partie en quête du prince charmant. J’ai été rejetée plus souvent qu’à mon tour et, à défaut de le trouver, j’ai cru que j’étais brisée et que mon histoire ne connaîtrait une fin heureuse que si un homme la complétait. (p.11)
Ce n’était pas vraiment mes oignons, mais j’avais l’impression qu’elle n’était pas allée au bout des choses et qu’elle aurait dû exprimer sa frustration à ses amis. Que si elle voulait qu’on la respecte et qu’elle se respecte elle-même, elle devait élever la voix lorsqu’elle jugeait qu’on ne la traitait pas comme elle méritait d’être traitée. (p.15)
On enseigne très jeune aux femmes à être douces, bienveillantes, à l’écoute des autres, à ne pas se plaindre, à ne pas faire de vagues et à accepter leur destinée, quelle qu’elle soit. Je crois que c’est ce qui fait en sorte que la plupart d’entre elles, moi y compris, nous portons des souliers remplis de minuscules cailloux tellement lourds que nous n’arrivons plus à avancer et nous restons sur place, à attendre, à subir et à survivre plutôt qu’à créer cette vie que nous méritons. (p,17)
J’ai peu à peu perdu confiance en mon instinct, en mes talents, en moi, et j’ai glissé tout ce que j’aimais le plus dans un sac poubelle et j’ai regardé le camion de vidange passer. À l’intérieur de moi, il ne restait rien. Je suis devenue beige. Non, transparente. J’ai sacrifié tout ce que j’aimais pour ne pas avoir l’air conne. (p.32)
Au cours de la première année, j’ai principalement écrit les week-ends, une fois mon fils endormi. Puis, lorsqu’il était chez son père, j’ai commencé à passer mes samedis après-midi à écrire dans un petit café en sirotant un matcha latté et en me projetant dans une vie d’autrice qui me semblait toujours aussi improbable, mais tout de même plus accessible qu’elle ne l’avait jamais été. (p.58)
Beaucoup de gens- principalement des hommes – trouvent que nous sommes un brin narcissiques et que nous en faisons trop avec notre apparence. Comme si le problème venait de nous. Comme si ce n’était pas un hasard que toutes les gemmes s’en inquiètent à ce point. (p.91)
Parce que l’expérience que vous avez acquise en
travaillant, en étant en couple, en étudiant ,en vous abstenant de boire ou de
fumer, en vous tenant loin du conjoint qui ne vous méritait pas, en allant courir
et en construisant votre projet vous a appris une infinité de choses.
Et c’est grâce à ces choses-là que vous entreprendrez la suite de votre vie avec plus d’aplomb et ferez les changements nécessaires pour que vous vous rapprochiez toujours plus de la vie qui vous convient le plus. (p.140)
J’ai peu à peu enregistré que je ne devais pas
perturber les gens d’une quelconque façon no troubler l’ordre et ce message est
maintenant ancré si profondément en moi qu’il m’est presque impossible de m’en
défaire même si je suis parfaitement consciente que c’est ridicule et insensé.
(p.208)