mardi 5 juillet 2022

Entrevue avec Alexandra Larochelle

 


Biographie

Outre avoir vendu 130 000 exemplaires d'une série jeunesse lorsqu'elle était ado (oui, on va finir par en revenir un jour), Alexandra Larochelle ne sait pas trop quoi dire qui soit digne d'une biographie, même si son existence est des plus palpitantes. Entre manger son dessert avant le souper juste parce qu'elle a le droit et entamer de longues discussions avec Siri, Alexandra mord dans la vie à pleines dents. Pas étonnant qu'elle ait autant d'histoires à raconter !

Crédit : Alexandra Larochelle : écrivain, auteur | Libre Expression (editions-libreexpression.com)

Questions

Pourquoi avoir décidé d’écrire sur les relations toxiques?

J’ai fait cela, car je pense que c’est un sujet important. Les relations toxiques peuvent concerner absolument tout le monde, cela n’a pas de genre ni d’âge. Chaque personne peut être victime d’une relation toxique un moment ou un autre qu’elle soit amoureuse, amicale ou professionnelle. J’ai choisi d’écrire là-dessus parce que je suis passé par là et je connais plusieurs personnes qui ont vécu la même chose. Ces histoires-là ne sont jamais uniques, on peut reconnaître des paterns qui sont assez communs dans ce type de relation.  Je me suis dit qu’ en parlant tôt à des jeunes, ils peuvent être plus conscients des pièges et des risques de ces relations-là. Peut-être aussi, s’ils sont exposés plus jeunes, cela va les aider à déceler les signes de leurs propres relations qui est toxiques en ce moment même ou s’ils sont confrontés plus tard, ils ont moins de chance de tomber dans ce piège. C’est ce qui m’a motivé mon projet Jusqu’à ce que ça fasse bang.

Combien de tome devrait avoir la série Jusqu’à ce que ça fasse bang ?

Ça sera une duologie. Le deuxième tome n’est pas encore écrit, c’est mon projet en revenant de vacances. Il devrait paraître à l’été 2023.

Quels défis as-tu rencontrés lorsque tu as écrit ton premier roman?

Très bonne question, je ne m’en souviens plus vraiment. Il y a vingt ans de cela. J’ai publié mon premier roman à 9 ans. Je n’ai pas vraiment rencontré de défi parce que j’écrivais un roman pour mon plaisir. Si ça ne me tentait pas ou si je n’étais pas inspirée, je n’écrivais pas. C’était un projet de classe, alors je l’écrivais en cours. Ce n’était peut-être pas un défi en l’écrivant, mais j’ai vécu ma première direction littéraire avec ce premier livre là quand il a été publié. Faire relire mon texte et le faire commenter par un éditeur, ce fut très formateur et confrontant. Tout ce que j’avais connu jusqu’à ce moment-là, c’est les révisions de mes textes de mes enseignants en classe. J’ai eu un véritable travail éditorial fait sur mon livre. Ce fut fait avec beaucoup de douceur et de bien vaillance.  Je n’ai jamais été brusquée là-dedans par les éditeurs avec lesquels je travaillais. Ce fut tout un défi de retravailler mon texte, de réécrire certains passages, de couper et d’ajouter du texte. J’ai appris les rudiments du métier d’écrivaine à cet âge-là. Je suis très heureuse de l’avoir fait.

Lequel de tes romans suggérerais-tu à un nouveau lecteur?

Cela dépend de son âge, j’écris pour différents groupes d’âge : pour les jeunes enfants, les enfants un peu plus vieux, les adolescents et les adultes. J’aime tous mes projets. Si c’est un jeune lecteur de 7 ans, je recommanderais la séries trucs de peur. Si c’est un adolescent de 12-13 ans, j’irais plus avec Premier rendez-vous. À partir de 16 ans, ça serait Jusqu’à ce que ça fasse bang. Si c’est un jeune adulte, je recommanderais la série Les papillons.

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur?

Je dirais juste d’écrire, d’y aller pour soit. C’est ce que je fais, j’écris ce que j’aimerais lire et je pense que cela va transparaître dans l’écriture, à la lecture quand cela lui fait plaisir à l’auteur d’écrire ce livre-là. C’est ce que j’essaie autant que possible. J’écris des livres qui me plaisent. Je tombe dans la zone, une période où je suis très concentrée, les personnages m’habitent. Je pense beaucoup à ça même entre les périodes d’écriture. Je dirais à un jeune auteur de se laisser aller à son inspiration, à son imagination. Une fois que le roman est parti, cela ne lui appartient plus. C’est les lecteurs qui décident comment ils le reçoivent, ce qu’ils en pensent. C’est ce qui nous appartient en tant qu’auteur, c’est la période d’écriture. Je lui suggère de s’amuser autant que possible.

Quels sont tes prochains projets?

J’en ai beaucoup. J’ai 9 romans qui sortent cette année. C’est une grosse année pour moi. Le prochain que je vais écrire, c’est jusqu’à ce que ça fasse bang qui ne s’appellera pas comme ça. Je lui donne ce titre pour le moment. J’ai aussi un projet de camp de jour littéraire qui commence la première semaine de juillet. Pendant quelques semaines cet été, je vais diriger de jeunes écrivains de 8 à 14 ans. On va regarder ensemble comment écrire une histoire en 5 jours. J’ai aussi le 7e tome de trucs de peur qui sortira cet automne. Il va falloir que je me penche à écrire la suite éventuellement. Je vais aussi travailler sur la suite de la série des mini-Jean. J’ai un nouveau livre à écrire cet automne pour cette série. J’ai beaucoup de projets en route et c’est ce que j’aime.

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