mercredi 12 mars 2025

Les pages perdues de la cinquième avenue de Fiona Davis


Publié chez les éditions JCL le 12 février 2025

368 pages

Lu en format papier

4e de couverture

1913. À première vue, Laura Lyons a tout pour être heureuse: son mari, Jack, est le surintendant de la bibliothèque publique de New York, et ils ont deux adorables enfants. Mais lorsque des ouvrages précieux sont dérobés de l’établissement, ses priorités se mettent à changer… 

1993. Sadie Donovan se débat avec l’héritage de sa grand-mère, la célèbre essayiste Laura Lyons, depuis qu’elle a décroché un poste de curatrice à la mythique bibliothèque de New York. Son travail de rêve se transforme bientôt en cauchemar quand des livres rares disparaissent. Deux époques. Une série de vols. Laura et Sadie trouveront-elles la clé du mystère des pages perdues de la Cinquième Avenue?

Mon avis

Si vous aimez les voyages dans le temps et New York vous allez apprécier cette œuvre. Je vous recommande toutefois de bien vous concentrer sur les chapitres pour ne pas oublier qui est la narratrice puisqu’il y en a deux et qu’elles changent à chaque deux chapitres environ.

Je m’attendais presque à lire une romance et je vous dirais que c’est surtout la famille qui ressort davantage, peu importe la génération. Les protagonistes mentionnent leurs vies amoureuses à quelques reprises, mais c’est loin d’être un des sujets principaux.

Je donne mon étoile du match à Laura qui a vécu plus que son lot de montagnes russes que cela soit avec Jack, ses deux enfants ou ses études en journalisme. Je vous laisse deviner si elle perce dans le domaine. Le seul indice : elle l’aurait mérité, car j’ai rarement vu un personnage travailler aussi fort. J’aurais aimé avoir une amie comme elle pour me motiver.

Sadie est une femme intrigante. J’ai adoré suivre l’enquête qui ressemble un peu à celle que sa grand-mère a fait 80 ans plus tôt. Même si elle ne travaille pas pour les forces policières, c’était intéressant de la regarder aller.

Le seul personnage que je n’ai pas aimé est Jack. Il semble absorbé par l’écriture de son manuscrit et rien d’autre ne compte. Il manque aussi de respect envers Laura. Il m’a donné des frissons jusqu'à la dernière ligne.

C’est le premier livre que je découvre de cette auteure et même s’il s’agit d’une traduction, j’ai apprécié ma lecture. C’est un style différent des romances que je lis habituellement et j'ai noté quelques surprises que je n’avais pas vues venir.

Extraits

Sadie avait toujours préféré les livres aux gens. Au lycée, elle déjeunait à la bibliothèque pour ne pas avoir à se perdre dans le labyrinthe des conventions sociales de la cafétéria. Elle était devenue amie avec l’une des bibliothécaires qui, lorsqu’elle fut en terminale l’encouragea à s’inscrire en licence de bibliothéconomie à Rutgers. (p.25)

Sadie parvenait à peine à suivre les sautes d’humeur de sa mère, les vagues de confusion auxquelles succédaient les moments de lucidité. Avec Lonnie, ils plaisantaient parfois en disant que leur mère était parfaitement saine d’esprit et qu’elle aimait simplement les mener en bateau. Ce genre d’humour particulièrement noir avait été salutaire pendant les premiers jours de Pearl à l’hôpital lorsque personne ne savait si elle allait survivre. (p.74)

Je le dis. Sans parler de la réputation de play-boy qu’il a à la bibliothèque. De toute manière, je veux être une femme de lettres indépendante, comme ma grand-mère. (p.149)

Il est tombé dans ce qui s’appelle l’état typhoïdique. Nous allons faire ce que nous pouvons pour nous occuper de lui, mais il aurait fallu nous l’amener plus tôt. En attendant, vous devriez vous faire vacciner. Et n’écoutez pas les idiots qui prétendent que le vaccin donne la tuberculose. (p.248)

 

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