samedi 10 avril 2021

Le colis Murfy de Audrée McNicoll



Publié le 24 juin 2020

4e de couverture

Une rencontre fortuite ou prédestinée? Gloucestershire, Angleterre, 1756 Lincoln Winchester doit livrer un mystérieux colis au colonel Philip Murfy. Sur la route qui le mènera à New York, il fera la rencontre d’Isabella FitzRoy, qui doit se rendre à Fort Edward pour épouser son fiancé.

Durant cette longue traversée, le destin fera de lui son protecteur et cette proximité mettra à l’épreuve son attirance et ses sentiments pour cette femme mystérieuse. Qui est-elle réellement? Un colis vraiment

Mon avis

Je ne vous cacherais pas que quand l’auteure m’a contacté pour que je chronique son livre, j’ai un peu hésité. C’est mon intérêt pour la romance historique qui m’a donné le goût de le lire. Je ne me souvenais pas de la dernière fois que j’ai lu un bouquin qui se déroulait au 18e siècle, alors j’ai décidé de m’y lancer et ce fut un de mes romans manquants de 2020. Le tome 2 se trouve aussi dans ma pile et le 3e va être publié sous peu. J’espère pouvoir les chroniquer cet été.

L’histoire en général est très intéressante du début jusqu’à la fin. J’ai un peu hésité à croire à la relation entre les personnages quand ils vivent un coup de foudre dès leur première rencontre. J’apprécie plus l’oeuvre quand la relation évolue d’une façon plus réelle. Par la suite, je me suis rappelé qu’ils ont voyagé en bateau pendant des mois et ils ont fait énormément de route une fois rendue en Amérique. Quand on y pense, être confiné sur un navire, cela procure l’opportunité de bien connaître l’autre.

Je donne une étoile à l’auteure pour l’évolution de Lincoln. Au commencement, je ne l’aimais pas. Il était un homme à femmes et qu’il ne prenait rien au sérieux. Au fil du temps, il a eu des sentiments pour Isabella et il change pour devenir un meilleur homme. Je reste du même avis pour Isabella, qui me semblait naïve au début, mais qui grandit et prend confiance en elle au fil du roman. On dit souvent que la fille naïve avec le mauvais garçon est surutilisée en romance, mais l’écrivaine a réussi à tourner cela de façon originale et elle a su captiver mon attention jusqu’à la fin.

Le contexte historique est présent, mais il ne prend pas toute la place. Je n’aime pas quand le bouquin est surchargé de détails et ce n’est pas le cas. Toutefois, l’auteure nous fait sentir que l’histoire se déroule au 18e siècle. J’ai vécu plusieurs émotions en parcourant les aventures de Lincoln et d’Isabella. Je me suis mordu la lèvre plus d’une fois en me demandant s’ils allaient survivre. D’ailleurs, je vous laisse le découvrir en vous procurant ce magnifique tome 1.

Pour ceux qui hésitent parce qu’il s’agit d’un livre publié en autoédition, je vous conseille de lui donner une chance. L’écrivaine a fait un excellent travail et vaut la peine d’être lue. Elle fait partie de ma liste d’auteurs à suivre et j’espère qu’elle sera sur la vôtre ! 

 

Les bonnes filles plantent des fleurs au printemps de Claudia Larochelle



Publié chez les éditions Lemac le 7 avril 2021

156 pages

4e de couverture

Jeunes, moins jeunes ou bien installées dans la vieillesse, les femmes dépeintes par Claudia Larochelle marchent en talons sur le fil de fer tendu au-dessus de l’abîme.

Travaillées au ventre par le désir ou la solitude, par l’absence ou la promesse de maternité, par l’abandon et par le temps ravageur que des couches infinies de fard ne peuvent contrer, elles offrent au monde le visage de la passion et du désespoir combinés, la tension sous la beauté, et le carnage sous le visage peint. Ces femmes sont champs de bataille.

Mon avis

Même si j’en ai écrit quelques-unes, les nouvelles ne sont pas mon genre littéraire favori, mais j’ai fait une exception pour cette fois-ci. D’ailleurs, les seuls recueils que j’ai lus sont ceux auxquels cette auteure a participé. Ce livre est une réédition de celui qu’elle avait publié il y a maintenant 10 ans. Je ne possède pas la première version dans ma bibliothèque, alors j’ai découvert cette œuvre avec l’édition augmentée.

Les mots qui me sont venus à l’esprit en parcourant ce recueil sont : Féminité, famille, mort et amour. Certaines nouvelles sont écrits à la première personne et d’autres à la troisième. J’ai déjà vécu une passe où je n’appréciais pas les textes personnels, ce n’est pas du tout le cas cette fois-ci. J’ai trouvé ces changements étaient fraîchissant. J’ai noté des points communs entre eux comme la vieillesse et la mortalité. Certains sont plus sombres que d’autres, j’ai remarqué une ressemblance avec la plume de Nelly Arcand. L’œuvre n’est pas pessimiste du début jusqu’à la fin, mais par moment, j’ai pris le temps de réfléchir avant de poursuivre ma lecture.

Aucun des personnages n’a le même âge et j’aime que l’auteure ait fait le tour complet de la vie d’une femme en y apportant sa touche personnelle. Une adolescente, une mère ou une grand-mère pourrait s’y reconnaître. Je pense que c’est un cadeau qu’on pourrait offrir, peu importe son âge. Par contre, je le recommanderais à partir de 14 ans et plus à cause des thèmes abordés.

Le point positif des nouvelles est qu’il est plus facile d’ouvrir et fermer le bouquin selon le temps qu’on a devant nous et je rembarque dans ma lecture en une seule seconde. Si vous n’aimez pas parcourir de grosses briques ou que vous éprouvez de la difficulté à vous concentre, je vous le suggérerais afin que vous puissiez vous en faire une idée et qui sait enfin vivre un coup de foudre littéraire.

 



mercredi 7 avril 2021

Cléopâtre de Sonia Alain

 


Publié par les éditions Monarque le 9 juin 2020

333 pages

4e de couverture


À 18 ans, Cléopâtre est contrainte de fuir son palais pour échapper à un sort funeste. Elle est reine d’Égypte, et pourtant sa propre famille et leurs conseillers se liguent contre elle pour lui arracher sa couronne. Forcée de s’exiler dans le désert, elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour remonter sur le trône.

Au même moment, le grand Jules César réclame la présence de Cléopâtre à Alexandrie. Il est le consul de Rome, elle ne peut se soustraire à son ordre. Toutefois, revenir signifie également son arrêt de mort... Faisant preuve d’ingéniosité, elle trouvera néanmoins le moyen de répondre à cette requête. Elle refuse que l’Égypte devienne une province de Rome, et parallèlement, elle ne peut échapper à l’attrait que César exerce sur elle…

Une femme de pouvoir exceptionnelle. Un général romain dictateur. Une cour où règnent les intrigues. Une Égypte convoitée par Rome. Un destin incertain, un trône à reconquérir… Jusqu’où Cléopâtre ira-t-elle pour sauver son royaume ?

Mon avis

À mon avis, Cléopâtre est une des premières femmes fortes de l’Histoire. Je me souviens qu’on discutait des Romains pendant mon tout premier cours en secondaire 2 et j’ai immédiatement pensé à elle. J’avoue qu’à l’époque, je connaissais surtout la version de Astérix, mais ce fut le déclic de mon désir d’en apprendre plus sur cette femme qui a marqué à l’Égypte à tout jamais.

Comme elle m’a marquée, je trouvais important que je vous parle de ce livre. J’ai appris que la vie de Cléopâtre fut loin d’être évidente, Elle vivait chaque jour avec des menaces de trahison de sa propre famille et cela a pris un moment avant qu’elle puisse faire confiance à César. Si vous connaissez un peu leur histoire, elle a effectivement utilisé ses charmes à quelques reprises pour demeurer en vie. Dans les circonstances, je crois que c’était la meilleure solution et l’auteure la décrit à la perfection lorsque la rencontre entre Cléopâtre et César.

Il s’agit d’une romance inspirée de la véritable Cléopâtre, alors je ne m’attendais pas à une fin heureuse comme dans les autres romans de ce genre. Je dirais que leur relation est très intense puisque la majorité des événements réels. Cela ajoute une beauté indescriptible au bouquin et préparez-vous à vivre des émotions en montagne russe.

J’ai grincé un peu des dents en voyant l’expression frère-époux, mais c’était la coutume. La famille de la reine d’Égypte devait se marier entre eux pour garder la lignée pure. Je me suis lentement habituée et j’ai poursuivi ma lecture avec une autre paire d’yeux.

J'ai remarqué les mentions des dieux égyptiens, c’était la partie la plus passionnante de mes cours et je souhaiterais en apprendre plus sur le sujet, c'est la même chose pour les dieux romains. Certains possèdent une fonction semblable, mais je trouve cela intéressant de noter les différences.

Depuis son tout premier bouquin, j’ai vécu un coup de foudre pour l’écriture de l’auteure. Sans traîner en longueur, elle possède un vocabulaire exhaustif lié à l’époque dont l’action se déroule. J’apprends plus chaque fois que je lis une de ces œuvres.

Il y a deux autres romans : Napoléon et Mozart qui font partie de la même collection et qui méritent d’être découverts. Sans être descriptif comme un cours d’histoire, vous allez en apprendre plus sur ses personnes qui nous ont marqués.


dimanche 4 avril 2021

Le grand magasin – La convoitise de Marylène Pion

 


Publié chez les éditions Réunis le 19 avril 2017

384 pages

4e de couverture

Montréal, 1926. Olek, un débardeur d'origine ukrainienne de 23 ans, se donne corps et âme à son travail depuis son arrivée au Canada. Il se retrouve à la croisée des chemins lorsque quelques collègues, contrariés par l'ardeur qu'il met à la tâche, s'en prennent à lui, l'empêchant de reprendre son poste.

Laurianne, 18 ans, se relève elle aussi d'une épreuve bien difficile : son père a laissé sa famille dans le deuil, mais également dans une situation financière précaire. C'est à Emilien, l'aîné, que revient désormais le rôle de pourvoyeur. Or, le jeune homme dilapide ses minces revenus à la taverne, au grand désarroi de sa soeur, déterminée à améliorer leur condition.

Ayant tous deux déniché un emploi au prestigieux magasin Eaton, Laurianne et Olek, en quête de renouveau, se rencontreront et nourriront l'espoir d'une vie meilleure. En cette période d'après-guerre, le somptueux établissement offrira du rêve non seulement aux clients, mais aussi aux membres de son personnel ?

Mon avis

À mon grand désarroi, c’est la seule trilogie de cette auteure que je n’avais pas eu la chance de lire sauf le numéro un, mais je ne possédais pas de blogue lorsque je l’avais chroniqué à l’époque. Je ne sais pas si vous avez eu cette chance, mais je me souviens d’avoir visiter un Eaton avant que cette compagnie ferme. Je n’ai que peu de souvenirs, mais grâce à cette série, j’ai pu en découvrir plus sur cette chaîne de magasins si importante dans notre histoire.

J’aime que les intrigues ne tournent pas seulement autour du Eaton de Montréal, mais bien des employés. Si vous vous attendiez à ce que ce bouquin soit 100 % romance, vous risqueriez d’être déçu. Dans ce tome un, on entre surtout dans le contexte historique et on apprend sur l’univers de Olek et Laurianne ainsi que des gens qui les entourent. J’ai noté que l’auteure a fait des recherches exhaustives (par exemple les noms des rues à l’époque) pour rendre le livre réaliste. Je vous avoue que j’ai senti un coup de poing au cœur lorsque j’ai lu la mention du quartier chinois. Même si cela se déroulait dans une autre siècle, j’ai ressenti de la nostalgie.

Comme tous les premiers tomes, celui-ci installe bien l’univers. J’ai l’impression que les deux prochains tomes vont contenir plus d’action. J’ai quand même vécu quelques émotions fortes à cause d’Émilien, le frère de Laurianne et Caitlyn, l’amoureuse d’Olek. Ils sont deux personnages secondaires qui apportent leurs lots de drame dans le bouquin. Émilien m’a fait sourciller par moment, j’étais d’accord avec Laurianne. J’avais envie de lui dire de se bouger le derrière pour aider sa famille.

L’écriture est descriptive sans être chargée et je remercie l’auteure pour cela. J’en ai appris plus sur le style de vie des gens qui habitaient à Montréal en 1926 sans avoir l’impression d’assister à un cours d’histoire. C’est pour cette raison que je ne manque jamais une de ses œuvres.

J’adore que les points de vue changent du féminin avec le masculin. Un chapitre, on parle de la famille ou des rencontres que Laurianne fait et on change pour celles d’Olek. Dans les deux cas, l’entourage est très important. Je m’attendais à ce que les deux tombent amoureux, je vous laisse découvrir si cela arrive. Pour une des rares fois, je n’ai pas trouvé de longueur en parcourant un livre historique. Sans être chargée de drame, je ne me suis pas ennuyée.

Je vous le recommande, si vous désirez en apprendre plus sur l’histoire de Montréal et sur cette grande chaîne. Je risque de ne pas attendre longtemps avant de lire la suite.


samedi 3 avril 2021

Entrevue avec Ariane Charland

 

Biographie

Native de Pincourt, Ariane Charland vit aujourd'hui à Montréal. Détentrice d'un baccalauréat en traduction, elle travaille à la pige depuis 2005. Dans ses temps libres, elle lit, voyage et tente de mettre de l'ordre dans ses mille idées d'écriture. Aïnako est sa première série publiée.

Questions

1-      Pourquoi avoir écrit un roman sur les sextos ?

Je trouve que, dans la société, on dit beaucoup aux filles de ne pas envoyer de photos intimes d’elles-mêmes, mais pas tant que ça aux garçons de ne pas leur en demander. C’est pourquoi j’ai voulu monter les deux côtés de la médaille : celui de la victime qui voit sa photo circuler sans sa permission, et celui du coupable qui n’a pas respecté son intimité. Il y a beaucoup d’éducation à faire sur le sujet, et je crois qu’un roman peut être un bon point de départ pour avoir une discussion là-dessus avec les jeunes.

2-      Si tu pouvais choisir un autre sujet pour la collection Tabou, sur quoi écriais-tu ton prochain roman ?

Je n’ai pas d’autre Tabou en chantier pour le moment, mais j’aimerais beaucoup revenir dans la collection plus tard. Pour ce qui est du sujet… ce sera une surprise! 

3-      Qu’est-ce qui t’a motivée à écrire pour cette collection ?

Je trouve que c’est une collection extrêmement importante pour les jeunes... et les moins jeunes! Chaque roman nous ouvre les yeux sur une réalité différente. Si c’est un sujet qui nous touche personnellement, ça nous permet de nous sentir moins seuls, de sentir que quelqu’un nous comprend. Et si c’est un sujet qui nous est inconnu, on apprend beaucoup et je crois, en toute humilité, que ça fait de nous de meilleures personnes.

4-      Parmi tout tes romans, lequel recommanderais-tu à un nouveau lecteur ?

Ça dépend du type de lecteur! Pour quelqu’un qui aime la fantasy, ma série Ainako. Pour les jeunes de 9 à 12 ans, La double vie de Rosalie. Et pour les ados de 14 ans et plus, je leur dirais de choisir le Tabou dont le sujet leur parle le plus, et s’ils ne savent vraiment pas par lequel commencer, j’ajouterais que Corps étranger, qui n’est pourtant pas mon Tabou qui s’est le plus vendu, est celui qui a le plus touché les gens.

5-      Est-ce qu’il y a un genre littéraire que tu n’écriras jamais ?

L’horreur, peut-être. Je n’ai absolument rien contre le genre lui-même, je suis simplement trop froussarde! 

6-      Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur ?

- Écris avec ton coeur! La vie est trop courte pour écrire un roman (ou une nouvelle, ou un recueil de poésie, ou n’importe quoi d’autre) qui n’allume pas une petite flamme à l’intérieur de soi. Ce qui ne veut pas dire que l’écriture doit toujours être facile et amusante! Parce que même si notre histoire et nos personnages nous passionnent, il y aura des moments où on aura envie de tout laisser tomber!

- Le premier jet n’est que ça : un premier jet. Alors ce n’est pas grave s’il y a des lacunes ou de petits problèmes à arranger (ou même de très gros). C’est à ça que servent les étapes de la relecture et de la réécriture!

- Lis beaucoup et, dans les livres que tu aimes, essaie de remarquer ce qui les rend bons, ce qui te pousse à les aimer autant.

  - Va lire d’autres conseils sur Internet, de plein d’auteurs différents, parce qu’on n’a pas tous la même façon d’écrire, et tous les conseils ne sont pas uniformément utiles pour tout le monde!

Ma chronique sur Sextos

Pour joindre l'auteure 

Buena Vida de Florence K

 


Publié chez Libre Expression en octobre 2015

325 pages

4e de couverture

« Il y a de ces moments où l'on peut avoir l'impression de patauger dans une boue solide, presque opaque, à travers laquelle la lumière peine à passer. Et pourtant, lorsqu'on s'y attarde un peu, combien de fois tirons-nous nos initiatives les plus courageuses, nos créations les plus belles, nos décisions les plus sages au moment où nous sommes nous-mêmes couverts de boue, lorsque nous nous retrouvons dans la merde jusqu'au cou? »

Florence K a vécu une enfance de saltimbanque. Elle baigne dans la musique et les tournées. Dans Buena vida, elle livre un récit rempli d'humanité, de musique, de voyages, et dévoile une partie de son existence qu'elle surnomme « l'abysse ». Sa vingtaine a été parsemée de grandes joies, entre le bonheur de la maternité et celui d'avoir réussi à faire de la musique son gagne-pain. Mais Florence est aussi passée par un trou noir qui a bien failli l'engloutir et duquel elle est sortie encore plus amoureuse de la vie. C'est en toute transparence qu'elle partage sa descente aux enfers et sa renaissance, car « la vie, c'est tout ce qu'on a ».

Mon avis

C’est ma deuxième lecture de cette biographie de cette chanteuse qui possède une merveilleuse voix. À l’époque, je n’avais pas encore de blogue et j’avais envie de chroniquer cette œuvre qui m’a touchée droit au cœur. Depuis les dernières années, je m’intéresse à la psychologie et ayant vécu des épisodes d’idées noires, je sentais que je devais reparcourir ce bouquin.

L’auteure avait 32 ans lorsqu’elle a publié ce livre. C’est jeune pour une biographie, mais je crois que la santé mentale est un sujet important à discuter. J’aime qu’elle nous mette en situation et qu’elle nous aide à bien comprendre ce qu’elle a vécu pendant sa dépression.

Ce n’est pas un livre triste, ni heureux, je dirais plutôt réaliste. L’auteure nous mentionne les émotions qu’elle a ressenties avec une touche d’espoir. Je n’écouterais plus son album I’m leaving you de la même façon, quoi que j’aie découvert cet album à une période de ma vie qui décrivait bien ce livre.

Si le lecteur vit une situation semblable, je crois qu’il va se sentir moins seul et qui sait réaliser qu’il n’y a pas de honte à demander de l’aide. Nous vivons une période difficile et le fait de rester à la maison sans parler à personne ne résout pas le problème. Heureusement, il y a plusieurs moyens pour aider à gérer les pensées sombres. L’auteure mentionne qu’elle faisait du yoga, des dessins et beaucoup d’autres activités créatives pour s’en sortir.

Comme l’écrivaine est allée dans un hôpital anglophone, on y retrouve des passages en anglais dans cette biographie. J’avoue que j’ai levé les sourcils à quelques reprises. C’est le seul item qui m’a dérangé. C’est aussi le premier bouquin que je lis avec un titre en espagnol, j’ai trouvé cela original.

Je connaissais peu cette chanteuse avant de me procurer son premier ouvrage. Ce n’est qu’en assistant à une entrevue pendant le salon du livre de l’Outaouais que j’ai eu l’envie de l’ajouter à ma bibliothèque et je possède deux de ses albums dans ma collection. Tout comme pour ses chansons, elle a une écriture chaleureuse, touchante et vraie. Je désirais m’entourer et découvrir des femmes fortes en 2021 et Florence K. fait partie de cette liste.

 

Celle de trop de Joannie Touchette

 


Publié chez De Mortagne dans la collection Tabou le 28 juillet 2020

4e de couverture

Échec. Failure. Fracaso. Fallimento. Peu importe quelle langue on utilise, le résultat est le même : je n'ai pas réussi ma cinquième secondaire. En septembre, je vais devoir recommencer à zéro, tandis que ma jumelle ira au cégep. On a beau être identiques, ma soeur et moi, un monde nous sépare.

Avec ses longs cheveux châtains tressés à la Katniss Everdeen, son cerveau digne de celui d'Einstein et une bonté qui surpasse celle de mère Teresa, Cassiopée Coulombe est la perfection incarnée. Et la préférée de nos parents. C'est simple, elle excelle sur tous les plans, alors que je fais toujours tout foirer.

 À l'école, à la maison, dans la vie en général... je ne suis qu'une déception sur deux pattes. Éléonore-la-bonne-à-rien. Celle qu'on tolère par dépit, faute d'options. Ouais, ça, je l'ai compris il y a très longtemps. Grâce à ma chère maman.

Mon avis

Cette chronique va être plus personnelle que les autres puisque c’est la première fois que je me reconnais autant dans un personnage. L’auteure décrit la situation à la perfection, cela donne l’impression qu’elle s'est renseignée pour dépeindre la réalité qu’Éléonore vit.

Pour mon cas, ce ne fut pas une histoire facile à parcourir. Il s'agit d'une relecture, je sentais que je devais vous en parler. Les commentaires que la mère dit à Éléonore m’ont touché droit au cœur et je crois que plusieurs personnes qui le vivent vont se reconnaître. La première fois, j’ai pleuré, je voulais serrer cette adolescente dans mes bras. La deuxième fois, je savais à quoi m’attendre, mais c’est toujours aussi poignant.

J’ai adoré Timothée, il n’est pas évident à suivre, mais on s'attache à lui. Il a ouvert les yeux à Éléonore sur la beauté de la vie et je pense qu’on en a tous besoin en ce moment. Je donne une étoile supplémentaire à l’auteure pour le tuteur. Je ne vous cacherais pas que je souhaiterais rencontrer un homme comme lui. Il a été d’une patience incroyable avec le personnage principal malgré qu’elle se rabaisse sans arrêt et il a tout fait pour qu’elle reprenne confiance en elle. Je ne pense pas qu'on doit attendre après une rencontre semblable pour se reprendre en main, mais elle est arrivée au moment où elle en avait le plus besoin. Éléonore a aussi fait un travail remarquable sur elle-même. J’ai noté que certains lecteurs trouvaient cela énervant qu’elle se plaignait sans arrêt, mais je crois qu’il faut vivre cette situation pour bien la comprendre. De plus, à 17 ans, on n’a pas le même recul qu’un adulte.

J’avoue qu’à un certain moment, j’avais hâte qu’elle agisse, mais elle devait faire un certain cheminement pour passer à travers ces épreuves. Le roman se déroule majoritairement sur un an et cela fait du sens pour bien comprendre l’évolution de chacun des personnages. C’est ce bouquin qui m’a fait ressentir le plus d’émotion en ce moment.

 


A gift of stars by Renée Gendron

  Published on July 18 th , 2023 317 pages I read the digital version Back Cover The favourite niece of a king is abandoned by her h...