dimanche 4 avril 2021

Le grand magasin – La convoitise de Marylène Pion

 


Publié chez les éditions Réunis le 19 avril 2017

384 pages

4e de couverture

Montréal, 1926. Olek, un débardeur d'origine ukrainienne de 23 ans, se donne corps et âme à son travail depuis son arrivée au Canada. Il se retrouve à la croisée des chemins lorsque quelques collègues, contrariés par l'ardeur qu'il met à la tâche, s'en prennent à lui, l'empêchant de reprendre son poste.

Laurianne, 18 ans, se relève elle aussi d'une épreuve bien difficile : son père a laissé sa famille dans le deuil, mais également dans une situation financière précaire. C'est à Emilien, l'aîné, que revient désormais le rôle de pourvoyeur. Or, le jeune homme dilapide ses minces revenus à la taverne, au grand désarroi de sa soeur, déterminée à améliorer leur condition.

Ayant tous deux déniché un emploi au prestigieux magasin Eaton, Laurianne et Olek, en quête de renouveau, se rencontreront et nourriront l'espoir d'une vie meilleure. En cette période d'après-guerre, le somptueux établissement offrira du rêve non seulement aux clients, mais aussi aux membres de son personnel ?

Mon avis

À mon grand désarroi, c’est la seule trilogie de cette auteure que je n’avais pas eu la chance de lire sauf le numéro un, mais je ne possédais pas de blogue lorsque je l’avais chroniqué à l’époque. Je ne sais pas si vous avez eu cette chance, mais je me souviens d’avoir visiter un Eaton avant que cette compagnie ferme. Je n’ai que peu de souvenirs, mais grâce à cette série, j’ai pu en découvrir plus sur cette chaîne de magasins si importante dans notre histoire.

J’aime que les intrigues ne tournent pas seulement autour du Eaton de Montréal, mais bien des employés. Si vous vous attendiez à ce que ce bouquin soit 100 % romance, vous risqueriez d’être déçu. Dans ce tome un, on entre surtout dans le contexte historique et on apprend sur l’univers de Olek et Laurianne ainsi que des gens qui les entourent. J’ai noté que l’auteure a fait des recherches exhaustives (par exemple les noms des rues à l’époque) pour rendre le livre réaliste. Je vous avoue que j’ai senti un coup de poing au cœur lorsque j’ai lu la mention du quartier chinois. Même si cela se déroulait dans une autre siècle, j’ai ressenti de la nostalgie.

Comme tous les premiers tomes, celui-ci installe bien l’univers. J’ai l’impression que les deux prochains tomes vont contenir plus d’action. J’ai quand même vécu quelques émotions fortes à cause d’Émilien, le frère de Laurianne et Caitlyn, l’amoureuse d’Olek. Ils sont deux personnages secondaires qui apportent leurs lots de drame dans le bouquin. Émilien m’a fait sourciller par moment, j’étais d’accord avec Laurianne. J’avais envie de lui dire de se bouger le derrière pour aider sa famille.

L’écriture est descriptive sans être chargée et je remercie l’auteure pour cela. J’en ai appris plus sur le style de vie des gens qui habitaient à Montréal en 1926 sans avoir l’impression d’assister à un cours d’histoire. C’est pour cette raison que je ne manque jamais une de ses œuvres.

J’adore que les points de vue changent du féminin avec le masculin. Un chapitre, on parle de la famille ou des rencontres que Laurianne fait et on change pour celles d’Olek. Dans les deux cas, l’entourage est très important. Je m’attendais à ce que les deux tombent amoureux, je vous laisse découvrir si cela arrive. Pour une des rares fois, je n’ai pas trouvé de longueur en parcourant un livre historique. Sans être chargée de drame, je ne me suis pas ennuyée.

Je vous le recommande, si vous désirez en apprendre plus sur l’histoire de Montréal et sur cette grande chaîne. Je risque de ne pas attendre longtemps avant de lire la suite.


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