Sextos d’Ariane Charland

 

Publié par les éditions de Mortagne dans la collection Tabou

328 pages

4^e de couverture

Anthony Lavoie, le beau skater avec qui je texte en secret (il a une blonde, mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'il la laisse), m'a envoyé une photo de lui… torse nu!

Il est trop parfait ! Je ne peux pas croire qu'il s'intéresse à une fille comme moi. S'attend-il au même genre d'image de ma part (même s'il dit que non) ? Si je ne lui rends pas la pareille, me trouvera-t-il plate? Pas assez game ? J'aimerais tant le faire rêver comme il me fait rêver.

Je n'ai qu'à m'organiser pour qu'on ne me reconnaisse pas. Après tout, il va la garder pour lui, j'ai confiance! Même s'il s'arrange toujours pour éviter mon regard, à l'école…

Mon avis

Je remercie les éditions de Mortagne et les communications Julie Lamoureux pour le service presse. J’ai découvert cette collection grâce à Celle de trop de Joannie Touchette et chacun des romans que j’ai lus m’ont touché à leur façon. Sextos ne fait pas exception. J’ai eu les larmes aux yeux en parcourant Celle de trop et idées noires ainsi que ce bouquin.

Je n’ai pas été victime de partage d’image comme Romane, mais l’auteure a peint la situation avec un réalisme saisissant. Par contre, je me suis déjà fait avoir par une photo d’un garçon torse nu quand j’avais son âge. Les émotions et les aventures vécues par l’adolescente pourraient arriver à n’importe quelle fille du secondaire (et même des adultes). En me rappelant de cette époque, je réalise que les réactions de ses camarades sont vraies. Les chances de se faire intimider ou qu’un camarade partage la photo sont réelles et c’est pour cela que l'on doit discuter de ce sujet.

Sans être en accord avec les gestes de Cédric, l’auteur réussit à nous faire comprendre ses raisons. À l’adolescence, on oublie parfois d’écouter notre petite voix intérieure parce que notre désir de faire partie du groupe est plus fort.

Je me trouve chanceuse d’avoir étudié au secondaire avant la création des réseaux sociaux et avant que tout le monde possède un cellulaire. Je pense que ce qui m’a le plus marquée dans ce roman est qu’une réputation peut être détruite d’un seul clic sur le mot envoi. Toutefois, j’ai déduit que l’histoire de Romane va faire réfléchir plus d’une personne que cela soit la jeune fille qui envoie la photo pour séduire un garçon ou les amis de celui-ci qui le harcèlent pour qu'il la partage.

Je le recommande que ça soit aux adolescents ou aux professeurs au secondaire, je crois que c’est un sujet important à aborder. 

 Ma chronique d'Idées noires