samedi 3 avril 2021

Buena Vida de Florence K

 


Publié chez Libre Expression en octobre 2015

325 pages

4e de couverture

« Il y a de ces moments où l'on peut avoir l'impression de patauger dans une boue solide, presque opaque, à travers laquelle la lumière peine à passer. Et pourtant, lorsqu'on s'y attarde un peu, combien de fois tirons-nous nos initiatives les plus courageuses, nos créations les plus belles, nos décisions les plus sages au moment où nous sommes nous-mêmes couverts de boue, lorsque nous nous retrouvons dans la merde jusqu'au cou? »

Florence K a vécu une enfance de saltimbanque. Elle baigne dans la musique et les tournées. Dans Buena vida, elle livre un récit rempli d'humanité, de musique, de voyages, et dévoile une partie de son existence qu'elle surnomme « l'abysse ». Sa vingtaine a été parsemée de grandes joies, entre le bonheur de la maternité et celui d'avoir réussi à faire de la musique son gagne-pain. Mais Florence est aussi passée par un trou noir qui a bien failli l'engloutir et duquel elle est sortie encore plus amoureuse de la vie. C'est en toute transparence qu'elle partage sa descente aux enfers et sa renaissance, car « la vie, c'est tout ce qu'on a ».

Mon avis

C’est ma deuxième lecture de cette biographie de cette chanteuse qui possède une merveilleuse voix. À l’époque, je n’avais pas encore de blogue et j’avais envie de chroniquer cette œuvre qui m’a touchée droit au cœur. Depuis les dernières années, je m’intéresse à la psychologie et ayant vécu des épisodes d’idées noires, je sentais que je devais reparcourir ce bouquin.

L’auteure avait 32 ans lorsqu’elle a publié ce livre. C’est jeune pour une biographie, mais je crois que la santé mentale est un sujet important à discuter. J’aime qu’elle nous mette en situation et qu’elle nous aide à bien comprendre ce qu’elle a vécu pendant sa dépression.

Ce n’est pas un livre triste, ni heureux, je dirais plutôt réaliste. L’auteure nous mentionne les émotions qu’elle a ressenties avec une touche d’espoir. Je n’écouterais plus son album I’m leaving you de la même façon, quoi que j’aie découvert cet album à une période de ma vie qui décrivait bien ce livre.

Si le lecteur vit une situation semblable, je crois qu’il va se sentir moins seul et qui sait réaliser qu’il n’y a pas de honte à demander de l’aide. Nous vivons une période difficile et le fait de rester à la maison sans parler à personne ne résout pas le problème. Heureusement, il y a plusieurs moyens pour aider à gérer les pensées sombres. L’auteure mentionne qu’elle faisait du yoga, des dessins et beaucoup d’autres activités créatives pour s’en sortir.

Comme l’écrivaine est allée dans un hôpital anglophone, on y retrouve des passages en anglais dans cette biographie. J’avoue que j’ai levé les sourcils à quelques reprises. C’est le seul item qui m’a dérangé. C’est aussi le premier bouquin que je lis avec un titre en espagnol, j’ai trouvé cela original.

Je connaissais peu cette chanteuse avant de me procurer son premier ouvrage. Ce n’est qu’en assistant à une entrevue pendant le salon du livre de l’Outaouais que j’ai eu l’envie de l’ajouter à ma bibliothèque et je possède deux de ses albums dans ma collection. Tout comme pour ses chansons, elle a une écriture chaleureuse, touchante et vraie. Je désirais m’entourer et découvrir des femmes fortes en 2021 et Florence K. fait partie de cette liste.

 

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