Publié chez Libre
Expression en octobre 2015
325 pages
4e de couverture
« Il y a de ces moments où l'on
peut avoir l'impression de patauger dans une boue solide, presque opaque, à
travers laquelle la lumière peine à passer. Et pourtant, lorsqu'on s'y attarde
un peu, combien de fois tirons-nous nos initiatives les plus courageuses, nos
créations les plus belles, nos décisions les plus sages au moment où nous
sommes nous-mêmes couverts de boue, lorsque nous nous retrouvons dans la merde
jusqu'au cou? »
Florence K a vécu une enfance de saltimbanque. Elle baigne dans la musique et
les tournées. Dans Buena vida, elle livre un récit rempli d'humanité, de
musique, de voyages, et dévoile une partie de son existence qu'elle surnomme
« l'abysse ». Sa vingtaine a été parsemée de grandes joies, entre le
bonheur de la maternité et celui d'avoir réussi à faire de la musique son
gagne-pain. Mais Florence est aussi passée par un trou noir qui a bien failli
l'engloutir et duquel elle est sortie encore plus amoureuse de la vie. C'est en
toute transparence qu'elle partage sa descente aux enfers et sa renaissance,
car « la vie, c'est tout ce qu'on a ».
Mon avis
C’est ma deuxième
lecture de cette biographie de cette chanteuse qui possède une merveilleuse
voix. À l’époque, je n’avais pas encore de blogue et j’avais envie de
chroniquer cette œuvre qui m’a touchée droit au cœur. Depuis les dernières
années, je m’intéresse à la psychologie et ayant vécu des épisodes d’idées
noires, je sentais que je devais reparcourir ce bouquin.
L’auteure avait
32 ans lorsqu’elle a publié ce livre. C’est jeune pour une biographie, mais je
crois que la santé mentale est un sujet important à discuter. J’aime qu’elle
nous mette en situation et qu’elle nous aide à bien comprendre ce qu’elle a
vécu pendant sa dépression.
Ce n’est pas un
livre triste, ni heureux, je dirais plutôt réaliste. L’auteure nous mentionne
les émotions qu’elle a ressenties avec une touche d’espoir. Je n’écouterais
plus son album I’m leaving you de la même façon, quoi que j’aie découvert cet
album à une période de ma vie qui décrivait bien ce livre.
Si le lecteur vit
une situation semblable, je crois qu’il va se sentir moins seul et qui sait
réaliser qu’il n’y a pas de honte à demander de l’aide. Nous vivons une période
difficile et le fait de rester à la maison sans parler à personne ne résout pas
le problème. Heureusement, il y a plusieurs moyens pour aider à gérer les
pensées sombres. L’auteure mentionne qu’elle faisait du yoga, des dessins et beaucoup
d’autres activités créatives pour s’en sortir.
Comme l’écrivaine
est allée dans un hôpital anglophone, on y retrouve des passages en anglais
dans cette biographie. J’avoue que j’ai levé les sourcils à quelques reprises.
C’est le seul item qui m’a dérangé. C’est aussi le premier bouquin que je lis
avec un titre en espagnol, j’ai trouvé cela original.
Je connaissais
peu cette chanteuse avant de me procurer son premier ouvrage. Ce n’est qu’en
assistant à une entrevue pendant le salon du livre de l’Outaouais que j’ai eu
l’envie de l’ajouter à ma bibliothèque et je possède deux de ses albums dans ma
collection. Tout comme pour ses chansons, elle a une écriture chaleureuse,
touchante et vraie. Je désirais m’entourer et découvrir des femmes fortes en
2021 et Florence K. fait partie de cette liste.
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