L’univers ne peut naître qu’une seule fois d’Alexandra Larochelle

 

Publié chez les éditions La Bagnole le 5 août 2024

416 pages

Lu en format papier

4^e de couverture

La suite attendue de Jusqu'à ce que ça fasse bang, incursion de l'autrice dans l'univers des relations toxiques. Maélia aimait son amoureux à la folie. C'était le premier et, pensait-elle, l'homme de sa vie. Mais sous le garçon romantique et sensible se cachait un narcissique. Maintenant libérée, le coeur en charpie, Maélia veut reconstruire sa vie. Mais la toile d'un manipulateur demeure parfois en place, même après une rupture…

Mon avis

Heureusement, je n’ai jamais vécu une relation amoureuse toxique du côté psychologique, mais j’ai pu connecter avec Maélia puisque j’avais vécu une situation semblable en amitié et je pense que plusieurs jeunes pourront aussi s’y reconnaître. Ce n’est pas parce que ton partenaire ne te frappe pas que ça lui donne le droit de t’ignorer ou de te rabaisser. C’est ce que j’ai retenu de cette duologie. Je recommande de commencer par Jusqu’à ce que ça fasse bang pour bien comprendre le cheminement de la protagoniste.

Dans ce tome-ci, elle tente tant bien que mal de se remettre de sa rupture et elle n’a pas seulement le cœur brisé. On voit qu’elle éprouve de la difficulté à se confier à ses amis, sa confiance en elle et les autres a été fortement ébranlée par sa relation avec son ancien amoureux qui demeure toujours dans le décor. Je ne peux pas vous dévoiler si sa situation s’améliore, son évolution m'a marqué et les décisions qu’elle a prises tout au long de son cheminement. Maélia commet quelques erreurs comme tous les humains, mais je crois que vous allez apprécier le résultat.

C’est une œuvre que les jeunes adultes doivent lire, car c’est un sujet qui touche plusieurs personnes que cela soit en amitié ou en amour. D’ailleurs, sa relation avec Martin est aussi en montagnes russes dans cette seconde partie. Il semble être un bon ami, mais il cache un sombre secret.

Bien que je n’apprécie pas du tout Olivier, c’est un personnage important dans l’histoire. J’avoue que dans cette suite, j’ai éprouvé de la difficulté à lui trouver des qualités. Si ce n’est qu’il a permis à Maélie de devenir plus forte.

Le public pour l’œuvre est surtout pour ceux qui étudient au secondaire et je pense que les parents voudront aussi le parcourir pour pouvoir en discuter avec leurs enfants. Bien qu’il contienne 400 pages, il y a des sections avec des textos (pas trop heureusement), alors il se lit rapidement et vous ne verrez pas le temps passé.

Extraits

Ma mère a toujours eu un p’tit penchant pour la spiritualité, pas mal plus que mon père et moi. Elle croit que la vie est écrite d’avance, qu’il n’y a pas de hasards, que des rendez-vous…ce genre de choses. J’ai toujours aimé ce côté d’elle, même si j’ai tendance à prendre tout ça avec un grain de sel. (p.7)

Dans ma tête, le Oli d’avant menait un combat sans relâche contre le Oli de maintenant et j’arrivais pas à savoir qui avait le dessus. Comment quelque chose d’aussi beau et doux avait-il pu se transformer en étau si peu de temps ? Comment pouvais-tu être à la fois le gars qui s’émerveillait devant trois porcelets naissants et celui qui me traitait de conne avec ses yeux en me faisant douter de mes perceptions ? (p.78)

« Le temps arrange les choses » On a tous déjà entendu ça au moins 8000 fois et j’ai toujours trouvé cela un peu absurde. J’ai l’impression que tu serais d’accord avec moi là-dessus : c’est vraiment la réponse d’une personne qui a aucune réponse. Quand un problème surgit, on se tourne vers la science et quand la science n’en sait rien, c’est le fameux « temps » qui s’en charge. (p.86)

La poutine de la confidence, ça toujours été notre truc, quand un de nous feele pas. C’est un genre de code qu’on s’est donné sans même en parler. Celui qui a besoin de se confier commande une grosse poutine ; l’autre paie. (p.183)

Mon entrevue avec l'auteure 

Ma chronique de Jusqu'à ce que ça fasse bang!