jeudi 16 mars 2023

Turbulences amoureuses de Vickie Poulin, Emilie Maisterrena et Sophie Vaillancourt

 

Publié chez Luzerne Rousse le 1er février 2023

294 pages

4e de couverture

T’es pas game de m’aimer
(Romance contemporaine)

Dix ans ont passé depuis qu’Elizabeth et Matthew se sont vus pour la dernière fois. Dix ans de silence à la suite d’un foutu malentendu.

Quand la vie leur offre une deuxième chance, Liz et Matt sauteront à pieds joints dans le jeu de la séduction…

Âmes sœurs
(Romance sentimentale)

Angélique fait la rencontre hasardeuse et frappante de Stephan; elle a l’impression de le connaître depuis toujours, mais pour lui, elle est une pure inconnue.

On dit que l’amour est plus fort que tout, mais rien n’est moins sûr…

Pendue à ses lèvres
(Dark romance)

Alors qu’un psychiatre tente de prouver que son patient n’est pas aussi cinglé que le croit le système judiciaire du Texas, une jeune étudiante tombe amoureuse d’un bel inconnu cachant un fantasme dérangeant.

Insidieux, le poison déroutant de l’amour nous pousse parfois à poser des gestes impardonnables, comme le découvrira la douce Virginie…

Mon avis

En tant qu’amatrice de romance, j’étais curieuse de lire ce recueil, de renouer avec l’écriture de deux des trois auteures et d’en découvrir une nouvelle.  Je vous le recommande si vous aimez ce genre, car les trois ont un style complètement différent. Je le suggère pour les adultes, car certains thèmes abordés ne conviendraient pas à un public plus jeune.

Bien que j’aie bien aimé les trois nouvelles, j’ai une préférence pour âmes sœurs de Vickie Poulin. Je tiens à vous aviser par contre que c’est une nouvelle qui va vous sortir de votre zone de confort. Au niveau de l’écriture, Vickie Poulin s’est surpassée, car je n’avais pas vu la chute venir. Le titre est bien choisi et les personnages sont attachants, si jamais ils reviennent dans une prochaine histoire, j'ai hâte de savoir comment elle va pouvoir tourner les aventures de Angélique et Stephan.

Dans T’es pas game de m’aimer, c’est une histoire de deuxième chance. L’auteure mentionne au début qu’elle n’a pas l’habitude d’utiliser ce trope, mais je trouve qu’elle s’en est bien sortie et que les personnages sont touchants. À part les passages en anglais (vous allez me dire que c’est la façon que les gens parlent, mais ça me fait un peu dévier de ma lecture), j’ai apprécié la romance entre Élizabeth et Matthew. D’ailleurs, j’adore le prénom du protagoniste masculin. Tout au long des chapitres, je souhaitais savoir si Élizabeth allait lui pardonner et lui donner une nouvelle chance. L’idée des défis est excellente. Bien qu'ils ne soient plus adolescents, cela ajoute du piquant à l’histoire.

Je dirais que Pendue à ses lèves est la nouvelle qui m’a fait frissonner surtout parce que dans les premiers chapitres, je me reconnaissais en Virginie surtout dans la façon dont son ancienne meilleure amie la traitait. Dès les premières lignes, le lecteur peut sentir que quelque chose de sombre va arriver, on voit que le psychiatre n’est pas une bonne personne. La question reste à savoir qu’est-ce qui va se produire et quand. Pour cette raison, l’auteure m’a tenue en haleine jusqu’à la fin. J’ai bien aimé le crescendo du point de vue de Virginie qui raconte ses pensées dans un journal intime. Toutefois, je vous avise de bien vous préparer mentalement avant de commencer votre lecture.

Extraits

J’ai plus d’amis que tu penses. Et Adam a beau être apprécié des filles en général, n’oublie pas toutes celles qu’il a repoussées lui en veulent probablement…Je n’ai fait que récolter les votre contre lui, tout simplement. (p.15)

Mes yeux se perdent dans ma minuscule bibliothèque- je possède quand même les Harry Potter, mais le reste est plutôt constitué de bouquins d’école- et ils se posent sur l’album des finissants, of course.  (p.28)

J’avais complètement oublié ta phase Nightwish…, lâche Matt. C’était vraiment épique! (p.107)

Je n’ai pas besoin de lui donner une chance, c’est moi qui ai l’impression de lui mettre de la pression. Je déteste avoir ce rôle. J’ai vécu tellement de fois ce sentiment de ne pas être à la hauteur quand j’étais enfant, je n’ai aucune envie de le faire subir à celle qui me fait enfin sentir vivant. (p.125)

Le travail du Doc consistait à déterminer si les criminels avaient posé leurs gestes en pleine conscience ou par pure folie. C’était pour ça qu’on lui signait son chèque de paie toutes les semaines. Chacun de ses patients avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans la cervelle, mais Wilson était quand même tenté de croire que certains étaient moins fous que d’autres. (p.196)

C’était un grand jour puisqu’elle entamait ses cours au cégep, et même si elle n’avait pas à craindre pour sa cote de rendement, c’était plus fort qu’elle. L’anxiété la dévorait. (p.205)

Son discours interne était mauvais et insultant envers Chloé, mais lorsque la vraie dispute avait eu lieu, à l’extérieur du Cégep, devant tout le monde, Virginie avait plus ou moins bafouillé en tentant de retenir ses larmes. (p.233)

 Entrevue avec Sophie Vaillancourt 

Entrevue avec Vickie Poulin 

 

 


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