Publié chez les
éditions AdA dans la collection Monarque
Paru le 24
septembre 2021
386 pages
4e
de couverture
Derrière chaque
grand personnage historique se cache au moins une histoire d’amour… Après des
années de travail acharné, Auguste Rodin, sculpteur, est enfin sur le chemin du
succès lorsqu’il rencontre Camille Claudel. Cette jeune apprentie déterminée et
douée devient vite son élève préférée. Il l’invite alors à travailler dans son
atelier sur son premier projet d’envergure, La Porte de l’Enfer. Aussitôt, une
attirance magnétique les lie l’un à l’autre.
Désireux d’éviter
le scandale, Rodin tient à ce que leur relation déploie ses ailes en secret,
protégeant ainsi tant bien que mal sa compagne de toujours, Rose, et les
parents de la jeune femme. Mais Camille est ambitieuse: bientôt, elle ne se
contente plus d’être «la meilleure élève» du grand maître, qui accumule les
succès alors qu’elle demeure dans son ombre, troublée par ses infidélités. La
tension s’installe entre eux, inexorable... Une histoire d’amour tragique et
méconnue, sculptée dans le roc de la passion.
Mon avis
J’ai été
impressionnée par la première romance historique de cette auteure que j’aimais
déjà grâce à ses romans précédents, mais elle se surpasse chaque fois. Je
n’avais pas l’impression d’assister à un cours , toutefois, elle met assez de
détails pour que les personnages reflètent l’époque. À part Le penseur, je ne
connaissais pas tellement Auguste Rodin et encore moins Camille Claudel. Je
vous avoue que j’ai une préférence pour la peinture, mais cela m’a fait plaisir
d’en découvrir davantage sur les deux protagonistes.
Le livre tourne
surtout autour de Camille, mais Rodin joue un rôle primordial dans sa vie.
D’ailleurs, je souhaiterais d'en apprendre plus sur lui, bien qu’on le devine
dans ses interactions avec elle. Même si je connaissais peu les protagonistes,
j’ai pu facilement suivre sans avoir besoin d'effectuer des recherches, mais je
risque d'y remédier puisque l’auteure a réussi à rendre les personnages
intéressants.
Je le recommande
si vous adorez les arts comme moi ou l’histoire, c’est aussi un bon roman pour
découvrir ce genre littéraire sans trop se creuser la tête. Les sentiments
prennent souvent la première place dans certains chapitres, mais ils ajoutent
du piquant. Je suggère de déguster chaque page pour éviter de manquer de
l’information. Pas que l’écriture soit lourde, mais c’est un peu plus complexe
que certaines romances contemporaines.
J’admire le côté
ambitieux de Camille. Par contre, j’espérais qu’elle soit plus indépendante
émotivement que cela soit face à sa mère ou à Rodin. Quand elle parlait de son art, c’est une femme
passionnée qui ne recule pas devant les obstacles. Je ne pourrais pas en dire
autant à propos de sa relation amoureuse. Je me demande même si je ne pourrais
pas la décrire comme toxique. Je vous laisse découvrir les détails, mais
j’aurais souhaité que Camille prenne une autre décision.
Quant à Rodin,
c’est un personnage intéressant à suivre, mais tout comme Camille, j’espérais
qu’il agisse différemment. On comprend son point de vue grâce à l’auteure, mais
il ne ferait pas partie de ma liste de prince charmant.
Je termine en
remerciant l’écrivaine pour ce merveilleux moment de lecture et j’ai déjà hâte
de la retrouver dans sa plus récente duologie. J’ai bien aimé les mentions des
auteurs de classiques français comme Victor Hugo qu’on étudie encore de nos
jours. Cela démontre que Katherine a dû effectuer un travail de recherche
approfondie pour créer cette œuvre.
Extraits
Je travaille avec
des femmes sculpteurs de grand talent, maman ! Ce métier n’est PAS
exclusivement réservé aux hommes ! Les temps changent, les femmes prennent
leur place dans le milieu des arts ! Bientôt, elles seront admises aux
Beaux-Arts, j’en suis sûre ! J’ai d’ailleurs moi-même failli y
entrer ! (p.32)
Camille
s’habituera, monsieur Rodin. Elle n’aime pas beaucoup la nouveauté, mais elle
s’y adapte rapidement (p.45)
Au moins, moi,
j’ai une vie sociale. Toi, tu ne sors pas beaucoup. Je n’arrive à t’emmener
nulle part ou presque. Tu ne vas même plus avec ton frère aux mardis de
Mallarmé. Tu t’enfermes dans ton art, Camille (p.269)
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