mercredi 8 décembre 2021

Un amour sculpté dans le roc de Katherine Girard


 

Publié chez les éditions AdA dans la collection Monarque

Paru le 24 septembre 2021

386 pages

4e de couverture

Derrière chaque grand personnage historique se cache au moins une histoire d’amour… Après des années de travail acharné, Auguste Rodin, sculpteur, est enfin sur le chemin du succès lorsqu’il rencontre Camille Claudel. Cette jeune apprentie déterminée et douée devient vite son élève préférée. Il l’invite alors à travailler dans son atelier sur son premier projet d’envergure, La Porte de l’Enfer. Aussitôt, une attirance magnétique les lie l’un à l’autre.

Désireux d’éviter le scandale, Rodin tient à ce que leur relation déploie ses ailes en secret, protégeant ainsi tant bien que mal sa compagne de toujours, Rose, et les parents de la jeune femme. Mais Camille est ambitieuse: bientôt, elle ne se contente plus d’être «la meilleure élève» du grand maître, qui accumule les succès alors qu’elle demeure dans son ombre, troublée par ses infidélités. La tension s’installe entre eux, inexorable... Une histoire d’amour tragique et méconnue, sculptée dans le roc de la passion.

Mon avis

J’ai été impressionnée par la première romance historique de cette auteure que j’aimais déjà grâce à ses romans précédents, mais elle se surpasse chaque fois. Je n’avais pas l’impression d’assister à un cours , toutefois, elle met assez de détails pour que les personnages reflètent l’époque. À part Le penseur, je ne connaissais pas tellement Auguste Rodin et encore moins Camille Claudel. Je vous avoue que j’ai une préférence pour la peinture, mais cela m’a fait plaisir d’en découvrir davantage sur les deux protagonistes.

Le livre tourne surtout autour de Camille, mais Rodin joue un rôle primordial dans sa vie. D’ailleurs, je souhaiterais d'en apprendre plus sur lui, bien qu’on le devine dans ses interactions avec elle. Même si je connaissais peu les protagonistes, j’ai pu facilement suivre sans avoir besoin d'effectuer des recherches, mais je risque d'y remédier puisque l’auteure a réussi à rendre les personnages intéressants.

Je le recommande si vous adorez les arts comme moi ou l’histoire, c’est aussi un bon roman pour découvrir ce genre littéraire sans trop se creuser la tête. Les sentiments prennent souvent la première place dans certains chapitres, mais ils ajoutent du piquant. Je suggère de déguster chaque page pour éviter de manquer de l’information. Pas que l’écriture soit lourde, mais c’est un peu plus complexe que certaines romances contemporaines.

J’admire le côté ambitieux de Camille. Par contre, j’espérais qu’elle soit plus indépendante émotivement que cela soit face à sa mère ou à Rodin.  Quand elle parlait de son art, c’est une femme passionnée qui ne recule pas devant les obstacles. Je ne pourrais pas en dire autant à propos de sa relation amoureuse. Je me demande même si je ne pourrais pas la décrire comme toxique. Je vous laisse découvrir les détails, mais j’aurais souhaité que Camille prenne une autre décision.

Quant à Rodin, c’est un personnage intéressant à suivre, mais tout comme Camille, j’espérais qu’il agisse différemment. On comprend son point de vue grâce à l’auteure, mais il ne ferait pas partie de ma liste de prince charmant.

Je termine en remerciant l’écrivaine pour ce merveilleux moment de lecture et j’ai déjà hâte de la retrouver dans sa plus récente duologie. J’ai bien aimé les mentions des auteurs de classiques français comme Victor Hugo qu’on étudie encore de nos jours. Cela démontre que Katherine a dû effectuer un travail de recherche approfondie pour créer cette œuvre. 

Extraits

Je travaille avec des femmes sculpteurs de grand talent, maman ! Ce métier n’est PAS exclusivement réservé aux hommes ! Les temps changent, les femmes prennent leur place dans le milieu des arts ! Bientôt, elles seront admises aux Beaux-Arts, j’en suis sûre ! J’ai d’ailleurs moi-même failli y entrer ! (p.32)

Camille s’habituera, monsieur Rodin. Elle n’aime pas beaucoup la nouveauté, mais elle s’y adapte rapidement (p.45)

Au moins, moi, j’ai une vie sociale. Toi, tu ne sors pas beaucoup. Je n’arrive à t’emmener nulle part ou presque. Tu ne vas même plus avec ton frère aux mardis de Mallarmé. Tu t’enfermes dans ton art, Camille (p.269)

Mon entrevue avec l'auteure 

Ma chronique de Catherine II 

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