Catherine II - Impératrice de Russie de Katherine Girard

 

Publié dans la collection Les conquérantes chez les éditions Monarque

Paru le 13 avril 2021

4e de couverture

L’Histoire est remplie de femmes si puissantes qu’elles ont bouleversé leur époque et subjugué leurs contemporains. Des femmes brillantes, influentes, parfois sans pitié… De véritables conquérantes. Lorsque Sophie d’Anhalt-Zerbst quitte le château de Stettin pour entreprendre son long voyage vers la Russie à la demande de l'impératrice Élisabeth, elle ne peut se douter du destin mouvementé et fabuleux qui l’attend.

La jeune fille devra surmonter manigances, malfaisances et trahisons afin de réaliser son rêve ultime: devenir impératrice de Russie. En 1762, à la suite d’un coup d’État, elle s’empare du pouvoir. Cette dictatrice éclairée, qui entend bien mener son pays gigantesque et barbare vers la modernité et la richesse, parviendra-t-elle à étendre son territoire à la hauteur de ses ambitions, malgré ses confrontations avec les plus grands monarques de son temps et ses amours tumultueuses? Réussira-t-elle à faire de son empire la plus puissante des nations européennes? Une incursion fascinante dans l’univers de l’une des impératrices les plus influentes de l’Histoire...

Mon avis

Curieusement, je suis dans un élan pour lire des romances historiques et cela tombe bien avec le nombre qui se retrouve dans ma pile. Parmi ceux qui m’attendaient, je dirais que c’est celui qui m’intéressait le plus. Je connais peu l’histoire de la Russie et j’ai adoré en apprendre plus sur le sujet.

Quand on parle de livre historique, il arrive qu'il ne se termine pas bien ou du moins pas comme on l’avait imaginé au début puisque c’est souvent inspiré d’un fait réel. Dans ce cas-ci, on suit le cheminement de Sophie qui devient impératrice de Russie et de ses amours tumultueuses. Je vous assure que ce n’est pas les relations qui prennent le plus d’importance dans ce livre, mais bien son ascension et son évolution en tant que femme.

Dans la 4^e de couverture, on mentionne qu’elle devient une dictatrice. Je suis un peu mitigée à ce sujet, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle a une tête dure, mais je ne l’imagine pas comme ceux du 20^e siècle. Par contre, elle évitait de se remarier à la suite du décès de son premier mari et elle tenait à prendre seule les décisions et elle n’écoutait pas les conseils de son entourage. Dans ce cas-ci, elle mériterait ce titre. Ses choix ont provoqué des morts et des disputes. Toutefois, cela arrive aussi dans les pays démocratiques.

Pendant ma lecture, j’ai découvert que la majorité des hommes qui l’entouraient n’étaient pas dépeints d’un oeil positif. Elle avait de bons conseillers autour d’elle. Par contre, elle choisissait mal ses prétendants ou elle jouait avec leurs sentiments. Selon moi, elle n’est pas plus maléfique ou angélique que les autres femmes qui étaient au pouvoir à l’époque. Elles éprouvent encore de la difficulté à le conserver au 21^e siècle, alors pouvez-vous imaginer la situation en 1762?

J’ai eu la larme à l’œil lors de la naissance de son premier enfant, la vie était cruelle. Toutefois, je n’ai pas eu de pitié pour elle quand elle refait le coup à sa belle-fille des décennies plus tard. Je crois que c’est son désir de vengeance qui a pris le dessus. Si j’avais le choix entre vivre pendant les années d’Élisabeth et celles de Catherine II, j'opterais pour Catherine. Par contre, il est possible que je change d’idée, si je lis une biographie d'Élisabeth, l’impératrice qui était sur le trône avant le mari de Catherine II.

Je vous le recommande, si vous désirez en apprendre plus sur cette femme qui a marqué la Russie. L’auteure a fait un excellent travail de recherche et cela paraît dans son écriture. C’est d’ailleurs son premier roman historique et j’ai été étonnée. Elle a bien choisi les moments importants et mets juste assez de détails pour garder le lecteur captivé sans perdre son attention. J’espère que vous aussi, vous allez vous faire surprendre. Par contre, je vous suggère de le parcourir à tête reposée, car Catherine II mérite toute notre concentration.