Entrevue avec Micheline Poulin
Biographie
L’écriture porte Micheline Poulin depuis l’adolescence alors qu’elle enterrait ses amies du secondaire sous ses textes romanesques. Désormais retraitée, elle compte réaliser ses nouveaux projets d’écriture et se dédier à ses passe-temps favoris, la lecture et les voyages. Elle veut partager ses voyages intérieurs au bout du monde avec les passionnés des mots, des émotions et du rêve. Pour elle, un roman peut toucher, effrayer, faire rire aux larmes et inviter à l’évasion.
Elle a écrit trois romans de la série Mémoire de Fleur dont le tome 4 est prévu pour le début de l’été 2021 et elle tient une page de blog Mes voyages littéraires.
Questions
1 – J’ai rarement lu une romance comme la série Mémoire de Fleur, d’où t’es venu l’inspiration?
Je te remercie du compliment. Je voulais écrire une série complètement différente avec Mémoire de Fleur. Je ne sais pas d’où vient le déclic… J’aime beaucoup lire de la romance et j’adore les films de « filles » et ce que je préfère ce sont les rencontres. Le premier regard, le premier sourire, les premières paroles échangées, la raucité d’une voix, la séduction… Et dans Mémoire de Fleur, je voulais faire vivre à mes personnages, des premiers regards, des premiers Noëls, des premières fois de tout… C’est un roman sur la séduction, sur les masques que chacun peut porter même à l’intérieur d’un couple, sur le contrôle aussi, mais ultimement sur la confiance et le pardon…
2- Pourquoi avoir choisi d’écrire une romance contemporaine au lieu d’historique?
J’adore lire de la romance historique. C’est mon péché mignon, mais je ne suis pas intéressée à en écrire. Pour l’instant du moins. Je préfère me gâter à en lire…
J’ai choisi la romance contemporaine, mais j’ai axé une partie de mon roman sur les traditions et les châteaux et vignobles de la région de Bordeaux. La région compte des milliers de châteaux et les vins de Bordeaux sont encore parmi les meilleurs et les plus prisés. Le milieu m’intéressait. Je voyais la vie du vigneron comme assez enviable : vivre à l’extérieur et du travail de ses mains, être son propre patron. Et que dire de la vie de château! Mes gènes de princesse je suppose.
Je voulais établir l’action dans un milieu où les soucis d’argent n’ont pas à être abordés parce que je voulais me concentrer sur la perte de mémoire. Pourtant l’intrigue m’a surprise la première en me forçant à entrevoir que l’argent, ou le désir envahissant d’en vouloir plus, pouvait générer bien des problèmes dans un couple.
3- Pourquoi avoir exploité le thème de la perte de mémoire?
En premier lieu pour revivre tant de ces premières fois si romantiques… C’est comme si Fleur revivait sa vie dans un jour de la marmotte qui n’a rien de fantastique… qu’avant c’était la générale de la pièce de sa vie et que là, c’est la grande première où elle n’a que cette chance de faire bonne impression.
J’ai voulu jouer sur les drames humains qu’avait vécus Fleur avant son amnésie, sur les perceptions de son entourage et surtout celles de son mari. À un moment, il y a deux femmes différentes dans l’esprit d’Albert, des amis, de la famille et du personnel. Et personne n’y comprend rien. Seule Fleur, celle sans mémoire, va de l’avant. Elle finit par évoluer normalement alors qu’elle ne se souvient pas de ses premières années de mariage, mais elle veut faire pour le mieux. Surtout qu’elle n’est pas insensible aux charmes de son inconnu de mari...
Elle est un être neuf, sans préjugé envers qui que ce soit avec le monde à découvrir. Elle apprend ce qu’elle pouvait aimer avant, elle réalise qu’elle parle plusieurs langues, qu’elle joue admirablement du piano et de la guitare… et j’en passe…
4- L’histoire se déroule en France, est-ce que tu as déjà visité ce pays?
Oui, depuis le premier tome de Fleur. J’avais basé le premier roman sur de la recherche uniquement. La recherche c’est une longue part de l’écriture, j’ai cumulé nombre de données sur l’histoire de l’Aquitaine et sur sa géographie, sur Bordeaux, sur l’exploitation des vignobles et sur l’histoire de la vigne… Après je m’en suis imprégnée pour me créer ma réalité, mon monde de Mémoire de Fleur…
Depuis j’ai visité la région et plusieurs vignobles. Quel bonheur de ne pas m’être trompée.
Par contre, les Tourelles, le château des Forestier, n’existe que dans ma tête, et celle du lecteur, et n’a pas son pendant en Aquitaine. Du moins pas au niveau des châteaux encore habités par des particuliers…
5- Après le tome 4 de cette saga, as-tu d’autres projets d’écriture en tête?
Oui, des tas de projets. Trop. Pour n’en nommer que quelques-uns.
Le prochain se veut un roman contemporain alliant la romance, l’érotisme et le policier. Il s’agit de l’histoire d’une jeune trentenaire montréalaise qui a vécu des drames dans l’enfance, mais qui en a oublié ou occulté une partie… Tiens, encore les problèmes de mémoire qui reviennent… Plusieurs personnages pourraient éventuellement permettre l’écriture de d’autres tomes. Un tome pour un personnage central.
Ensuite, j’aimerais bien écrire un roman historique qui se baserait sur une grand-mère qui raconte à sa petite-fille son histoire pendant 39-45.
Aussi, un roman contemporain où mon personnage principal retournerait de Montréal vers sa terre natale, l’Écosse. Préjugés et scandale au menu.
Et puis, une romance de Noël historique ou contemporaine, je ne sais pas encore... Je suis vraiment exaltée par cette période.
Je te remercie, chère Annie lectrice compulsive, pour ton ouverture et ton intérêt dans ma série Mémoire de Fleur. J’ai adoré me replonger à la genèse du projet de Mémoire de Fleur avec tes questions si pertinentes.
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