Publié chez Hugo
Poche le 18 novembre 2024
368 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
À l’approche de
Noël, un prestigieux festival international des vins choisit le Québec comme
terre d’accueil. C’est l’occasion qu’Élizandre attendait pour propulser son
agence événementielle. Mais lorsqu’elle accepte de jouer la guide touristique
pour un célèbre producteur viticole, elle ne s’imagine pas qu’elle va retrouver
l’homme qui l’a laissée amère et déçue un matin de décembre lors de son séjour
sur la Côte d’Azur. Cinq années se sont écoulées depuis, mais le ressentiment
est toujours aussi vif. Face à cette situation inattendue, Élizandre
réussira-t-elle à respecter ses engagements et à apprivoiser ses démons? Et
malgré ce que dit l’adage, peut-on se fier aux apparences ?
Mon avis
C’est la toute
dernière romance du temps des fêtes que j’avais à lire en 2024 et j’avoue que
je suis contente de pouvoir passer à autre chose. Bien que celle-ci m’a réconforté,
décembre est loin d’être ma période préférée de l’année. C’est un des points
que j’ai en commun avec Élizandre. D’ailleurs, je félicite l’auteure pour avoir
trouvé ce prénom original.
J’apprécie que
l’action se déroule au Québec dans un festival de vins. Pas que j’aime
particulièrement l’alcool, mais c’est le genre d’événement que l’on retrouve
peu dans les romans, alors ça fait du bien de lire quelque chose de nouveau.
C’est un récit à propos d’une deuxième chance, je ne peux pas vous en dévoiler
davantage, mais cela vaut la peine de terminer l'oeuvre.
Il est possible
d’Élizandre énerve quelques lecteurs à cause de ses hésitations. C’est
important de poursuivre pour comprendre sa personnalité. Elle est plus complexe
que l’on peut imaginer en parcourant les premiers chapitres. Je me suis
reconnue un peu en ce personnage puisque je suis une femme anxieuse, mais son récit
montre un autre niveau. Elle demeure une femme attachante qui n’a pas peur de
foncer.
Quant à l’homme
mystérieux qu’elle rencontre en Europe, je l’avais trouvé lâche de l’avoir
quitté sans rien dire. Toutefois, mon avis sur lui a complètement changé
surtout à la fin de l’histoire. C’est un second exemple que cela peut prendre
du temps pour comprendre un personnage.
Que vous aimiez
les romances de décembre ou pas, vous risquez de passer un bon moment en lisant
cette œuvre. J’étais déjà vendue puisque j’adore les deuxièmes chances dans les
romans.
Extraits
All I want
for Christmas ? s’étonne Quentin. Moi qui croyait que tu détestais Noël!
Tu n’avais pas la même sonnerie, hier, je me trompe? (p.25)
Non, tous ceux à qui j’ose me confirmer me demandent sans
cesse comment je peux vivre ici et ne pas aimer Noël. Tout le monde semble
l’attendre avec impatience! Tu veux que je leur réponde quoi? Qu’aux fêtes, je
ressens encore plus fort ma solitude? Que ce moment de l’année me rend plus
triste qu’heureuse? (p.27)
Perdu dans mes pensées, je revois les traits irrités de mon
père, aigri, lorsque j’ai accepté ma nomination. Naïvement, j’espérais qu’il
afficherait sa fierté. Qu’il me démontrerait son soutien. Eh bien, je me suis
bercé d’illusions. (p.70)
S’il y a quelque chose de glacial ici, c’est l’ambiance
entre nous. J’aimerais marcher sur mon orgueil, oublier le fait qu’il m’a jetée
comme un vieux mouchoir et me montrer aimable avec lui, mais j’en suis
incapable. (p.115)
Je ne suis pas ici pour faire votre procès, d’autant plus
que Noël est effectivement une période de l’année forte en émotion.
Mais..l’amitié, le pardon, la paix, l’amour..tout devient possible, n’est-ce
pas? (p.145)
Comment lui expliquer brièvement que pour moi, cette période
de l’année signifie tout le contraire? Donc, j’opte pour la comédie, comme
d’habitude. J’ai appris il y a longtemps à répondre ce que l’on attend de moi,
à agir de manière crédible et responsable, à me fondre dans la masse, à ne pas
attirer les regards. (p.145)
J’aimerais qu’on laisse le passé derrière nous et qu’on
apprenne à se connaître ici et maintenant, me suggère-t-il. Le temps n’a
visiblement pas effacé la connexion qui existe entre nous, Laisse-nous une
chance, voulez-vous? (p.166)
Mes barrières, érigées depuis plusieurs années, se
détruisent peu à peu et ça me rend nerveuse. Je crains qu’il me blesse une
nouvelle fois. Toutefois, je pense le connaître davantage et je suis plus
solide qu’autrefois. Nous avons vieilli, nous avons vécu, et ce que je ressens
pour lui maintenant me semble plus fort, plus vrai. (p.210)