Publié chez les
éditeurs réunis le 7 mai 2025
352 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Sophie et Alexis,
deux jeunes trentenaires, forment un couple uni filant le parfait bonheur. Mais
leurs projets, leurs rêves et leur liberté sont compromis lorsque Sophie
apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Leur besoin de profiter de
chaque instant et de s’aimer devient alors plus intense que jamais. Poussés par
un puissant désir d’évasion, ils décident de partir à l’aventure en moto et
aboutissent dans un petit village côtier de la Floride, où le temps semble
s’être arrêté.
Là-bas, on
célèbre la lenteur et la joie de vivre. Peu à peu, des rencontres marquantes
les amèneront à remettre en question leur vision de la vie et la nature même de
leur relation. Mais leur escapade, de courte durée, n’est qu’un intermède avant
la reprise des traitements de Sophie. Bientôt, le couple devra prendre son
courage à deux mains et faire face à l’implacable réalité. Trouveront-ils la
force de surmonter les épreuves qui se dressent devant eux, et de vivre leur
amour jusqu’au bout ?
Mon avis
Avec un Canadien
sur 2 qui risque d’obtenir un diagnostic de cancer, je trouve que c’est un
sujet important à aborder dans les romans. Je vous rassure, l’histoire n’est
pas aussi sombre que l’on pourrait imaginer en découvrant la 4e de
couverture. L’auteure l’a tournée à sa propre façon et je crois que si vous ne
vivez pas les mêmes tourments que Sophie, vous allez possiblement vous poser
les questions semblables, un jour ou l’autre dans votre vie. Dans mon cas,
comme je connais plusieurs personnes qui sont atteintes du cancer du sein, j’ai
été interpellée à le lire.
Au commencement,
j’ai apprécié Sophie. Elle démontre un mauvais caractère en s’opposant à ses
traitements, mais son opinion change au fil du voyage. D’ailleurs, l’idée
d’Alexis de l’amener en road trip en moto serait parfaite, si la protagoniste
n’était pas en si mauvaise posture. J’adore les récits de partir en voyage pour
mieux se retrouver.
Là où j’ai moins
accroché, c’est vers la fin. Un événement se produit qui rendra Sophie
heureuse, mais je trouve que cela ne fonctionne pas avec le reste de l’histoire
et que c’est une ligne directrice trop souvent utilisée en romance. Je ne peux
pas vous en dévoiler plus, je dirais seulement que j'ai noté deux tropes surutilisées,
mais il est possible que votre avis diffère du mien.
C’est un roman
qui fait du bien, mais qui fait réfléchir par la même occasion. Même si le
cancer est le thème principal de l’œuvre, le voyage prend une place importante
et je crois que c’est ce qui va rejoindre la majorité des lecteurs. Sophie est résiliente vers la fin et je ne
l’admire que davantage pour cette raison.
Extraits
Sa coquille dure
ne craquait pas souvent. Mais aujourd’hui il l’avait sentie se fendre un tout
petit peu. Un mince filet. Pour Sophie, c’était une crevasse, Alexis le savait.
(p.10)
Du comfort
food , ça ne se cuisine pas, mon amour, ça se commande. Il faut bien
profiter des avantages de vivre en ville. (p.32)
Sophie se sentait
comme une enfant qui venait de comprendre que tout le monde avant elle avait
fait sa crise intérieure, son petit acte de rébellion. Personne ne pouvait tolérer
un tel traitement, une telle charge mentale sans vouloir tout foutre en l’air au
moins une fois. (p.75)
Sophie avait
presque dû hurler à travers le vent et son casque de moto pour qu’Alexis puisse
entendre la plus belle déclaration d’amour qu’elle lui ait jamais faite. Car
aimer, c’était prendre soin de l’autre personne, penser à son bonheur. C’était
se respecter et s’aider mutuellement à vaincre les doutes et les peurs.
S’aimer, c’était choisir de faire la route ensemble. (p.95)
Ils éclatèrent de
rire, trouvant charmant l’effort du propriétaire de satisfaire sa clientèle
francophone. Ce n’était pas pour rire de la situation, mais parce que c’était
un moment unique et parfait. Ils aimaient l’audace des gens qui essaient même
lorsque ça ne fonctionne pas. Pour cette raison, ils adoraient l’idée que cette
personne ait tenté de s’attirer la clientèle francophone en écrivant un menu
qui pour eux était rigolo. (p.175)
Comme le
disait Leonard Cohen: falling in love is never up to you. Ce n’est pas
nous qui choississons lorsque l’on tombait amoureux. Pourquoi? Comment? Ces
questions n’avaient plus d’importance lorsque cela arrivait. Mais lorsque cet
amour était impossible les pourquoi et les comment envahissaient le cerveau.
(p.261)