samedi 3 février 2024

À jamais et pour toujours – Tome III de Nadège Roy

 

Publié chez Édiligne le 15 janvier 2024

487 pages

Lu en format papier

4e de couverture
« Souris, et fais comme si tout allait bien… » Cette phrase, Joshua se l'est répétée toute sa vie. Une existence à jouer la comédie afin d'offrir l'image impeccable qu'on attendait de lui. Jusqu'à ce que ça l'étouffe.

Après une année éprouvante, le fils de Faith espère enfin pouvoir tourner la page, bien qu'il s'y refuse inconsciemment. Mais quand celle qu'il surnomme Adams débarque de manière imprévue au domaine, il sait déjà qu'elle viendra ébranler tout ce qu'il est. Car s'il y a bien une personne qui a toujours vu clair sous ses sourires programmés, c'est elle : la fille colorée et authentique qui hante ses pensées depuis une éternité.

Loin d'être enchantés de se retrouver dans de telles circonstances, ils sont maintenant contraints de se côtoyer tous les jours. Entre eux, c'est à la fois tendu, explosif et déchirant. Pourtant, les instants que Josh partage avec elle sont peut-être finalement les seuls où il ne fait plus semblant.

La présence de Charlie pourrait bien le libérer de ses plus grands tourments, tout comme provoquer son effondrement.

Mon avis

Je vous suggère de lire les deux tomes de À jamais sans toi avant de vous lancer dans cette duologie, car certains personnages reviennent et vous risquez de découvrir des divulgâcheurs si vous lisez l’histoire de Joshua avant. Préparez-vous des mouchoirs et à un bon moment , car ce tome a presque 500 pages et une véritable montagne russe d’émotion.

Je remercie l’auteure d’avoir inclus une liste de chansons qui l’ont inspiré au commencement du roman, car plus je vieillis, moins je prends le temps d'écouter des nouveautés musicales. En plus, cela m’a permis de sortir de mon genre habituel.

Je donne mon étoile du match à Joshua. J'avais hâte de le revoir dans cette duologie. Même s’il est loin d’être parfait (je dirais qu’il est plus du type mauvais garçon), on apprend à connaître les raisons qu’il l’a fait basculer et si j’étais à la place de Charlie, j’aurais eu envie de lui pardonner, malgré son côté noir. C’est peut-être parce que j’adore retrouver ce type de personnage une fois de temps en temps dans la romance, mais j’ai bien apprécié son évolution. Je vous avise, si je garde une opinion semblable après ma lecture du prochain tome.

J’ai bien aimé Charlie. Même si Joshua la surnomme Adams, je n’ai pas trouvé qu’elle était aussi ironique que Mercredi. Toutefois, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle possède tout un caractère. Bien qu'elle ne rêve pas de romance comme certaines de ses amies, elle voit le bien chez les gens qui l’entourent surtout en ceux qui doutent.

Le bouquin contient beaucoup de pages et j'ai noté quelques longueurs. Je suggère de prendre le temps de le lire au lieu d’y aller d’un seul trait comme je fais habituellement. J'ai remarqué plusieurs expressions françaises. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai un intérêt fort pour la littérature québécoise, mais j’ai un peu décroché pour cette raison.

Si vous appréciez les romans d’ennemis à amoureux, je vous le recommande. Les personnages apportent tous un plus au récit et Nadège Roy a toujours plus d’un tour dans son sac pour écrire une histoire originale.

Extraits

J’adore l’automne pour deux raisons : les arbres dont les feuilles changent de couleurs, et Halloween. Et la cuisine réconfortante de ma mère. Et les films devant la télévision avec du popcorn et des chips. (p.15)

Charlie Adams alias « la bizarre » ou « Mercredi », a toujours abordé deux styles totalement opposés. Le sombre, celui qui donne l’impression qu’elle assiste è son propre enterrement, puis le multicolore et électrique. (p.43)

« Toi aussi, tu fuis, Josh. Tu as fui si souvent que tu ne sais même plus reconnaître ce qui te fait vraiment peur. » (p.48)

Parce que, bordel ! Je ne sais pas par où commencer, et j’ai pas envie d’ouvrir le foutoir qu’il y a dans ma tête. J’suis pas sûr de pouvoir retrouver mes esprits si je laisse tout ça sortir. (p.54)

Les sentiments, qu’ils soient positifs ou négatifs, ne sont pas toujours logiques, lui rappelé-je (p.139)

Que cette vie de merde se fout bien que je sois heureux ou non, c’est comme ça. Pour certaines personnes, leur existence ne rimera jamais à rien. C’est écrit dans le ciel. En ce qui me concerne, semblerait que ça été tatoué sur mon âme en caractères gras : RATÉ.  (p.292)

En bout de ligne, on dit qu’il faut être aimé pour vivre. Que sans ça, on finit par s’éteindre. Mais personne ne parle vraiment d’amour-propre. Il ne me manque aucun os, aucun organe vital. Mais à l’intérieur de moi, tout est mort. (p.323)

Ma chronique de À jamais sans toi - tome 1

Ma chronique de À jamais sans toi - tome 2 

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