Publié chez
Goélette le 17 octobre 2023
287 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Et si la
meilleure façon de renaître était de puiser sa force dans la présence des
autres ? De les laisser agir sur nous comme autant de petits pansements qui
réussiraient à recoller les pièces de notre cœur en morceaux ? Encore
faudrait-il ouvrir les yeux assez grands pour les voir tels qu’ils sont… Les
collègues de Catherine sont unanimes : l’assistante juridique est hautaine et
cynique; un vrai cube de glace. Être tenue à l’écart convient parfaitement à la
jeune femme, jusqu’à ce qu’elle se découvre un nouveau passe-temps favori :
défier son patron.
Malheureusement
pour elle, maître Adam Courchesne a tout ce qu’il faut pour l’affronter : de la
répartie, de la curiosité, et du charme à revendre… Catherine arrivera-t-elle à
maintenir le mur qu’elle a érigé autour d’elle ? Et surtout, en a-t-elle vraiment
envie ? « La dernière fois que vous avez pris cet air, c’était hier soir et
vous m’avez renvoyée, se permit-elle de lui dire, provocatrice. »
Mon avis
C’est le
troisième livre que je lis de cette auteure et elle a le don de trouver les
mots qui vont toucher le lecteur. J’ai autant ri que pleurer en parcourant ce
roman. Catherine m’a surprise à plusieurs reprises. J’ai souvent dit qu’il ne
faut pas se fier aux apparences et de donner une chance aux gens de montrer qui
ils sont vraiment et la protagoniste en ait le parfait exemple. On pourrait penser
qu’elle est une femme froide et sans émotion dans les premiers chapitres, mais
elle se dévoile peu à peu au fil des pages et je crois que plusieurs lecteurs
se reconnaîtront en elle-même si la raison de s’enfermer dans un mutisme
diffère d’une personne à l’autre.
J’avais aussi la
même opinion à propos de son employeur au début lorsqu’il s’appelait par son
nom de famille et ne semblait pas avoir de sens de l’humour. Pourtant, il tente
sa chance avec Catherine et il a ouvert une porte que personne n'avait réussi à
ouvrir. Il n’est peut-être pas parfait, mais il est présent pour son entourage et
on a l’impression qu’il est plus doux qu’il souhaite le montrer. J’ai bien aimé
que l’auteure créer cette scène pendant les fêtes de famille, cela donne l'opportunité
de le voir sous un autre jour.
Le roman ne
manque pas d’action et j’ai éprouvé de la difficulté à le fermer tellement il
était captivant et fort en émotion. Je vous recommande d’avoir des mouchoirs
proches de vous vers le milieu du livre, car le témoignage de Catherine risque
d’en faire pleurer plus d’une. L’auteure est capable de mettre le bon mot au
bon endroit et d’écrire une romance qui se tient du début jusqu’à la fin sans
aller dans les clichés. Si vous connaissez une personne qui a certaines
réticences envers la romance, cela peut être une belle suggestion pour la
convaincre de donner une chance à ce genre littéraire.
Extraits
Catherine était
certaine que les procès-verbaux de ses échanges en cour étaient truffés de ce
genre d’intervention cinglante. Il excellait sans l’ombre d’un doute dans le
domaine du droit. Dans le domaine des relations humaines, en revanche, ses
lacunes étaient flagrantes. (p.11)
Cette fille-là
l’intriguait ; il aurait souhaité la connaitre davantage. Mais il ne fit
aucun geste, aucun commentaire qui aurait pu lui laisser croire qu’il
l’appréciait, son instinct lui dictant qu’elle se fermerait comme une huître.
Elle avait une clôture en barbelés autour d’elle. Mais quelle était donc cette
prison dans laquelle elle s’enfermait ? (p.78)
On était le soir
et la situation ne s’était pas améliorée, c’est pourquoi la jeune femme avait
décidé d’aller prendre l’air. Les rues parsemées de décorations lumineuses et
le rire des passants éméchés s’étaient chargés de lui rappeler à quel point
elle était seule et invisible. (p.203)
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