mercredi 15 novembre 2023

Les collisions de Marie Paquet

 

Publié chez Goélette le 17 octobre 2023

287 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Et si la meilleure façon de renaître était de puiser sa force dans la présence des autres ? De les laisser agir sur nous comme autant de petits pansements qui réussiraient à recoller les pièces de notre cœur en morceaux ? Encore faudrait-il ouvrir les yeux assez grands pour les voir tels qu’ils sont… Les collègues de Catherine sont unanimes : l’assistante juridique est hautaine et cynique; un vrai cube de glace. Être tenue à l’écart convient parfaitement à la jeune femme, jusqu’à ce qu’elle se découvre un nouveau passe-temps favori : défier son patron.

Malheureusement pour elle, maître Adam Courchesne a tout ce qu’il faut pour l’affronter : de la répartie, de la curiosité, et du charme à revendre… Catherine arrivera-t-elle à maintenir le mur qu’elle a érigé autour d’elle ? Et surtout, en a-t-elle vraiment envie ? « La dernière fois que vous avez pris cet air, c’était hier soir et vous m’avez renvoyée, se permit-elle de lui dire, provocatrice. »

Mon avis

C’est le troisième livre que je lis de cette auteure et elle a le don de trouver les mots qui vont toucher le lecteur. J’ai autant ri que pleurer en parcourant ce roman. Catherine m’a surprise à plusieurs reprises. J’ai souvent dit qu’il ne faut pas se fier aux apparences et de donner une chance aux gens de montrer qui ils sont vraiment et la protagoniste en ait le parfait exemple. On pourrait penser qu’elle est une femme froide et sans émotion dans les premiers chapitres, mais elle se dévoile peu à peu au fil des pages et je crois que plusieurs lecteurs se reconnaîtront en elle-même si la raison de s’enfermer dans un mutisme diffère d’une personne à l’autre.

J’avais aussi la même opinion à propos de son employeur au début lorsqu’il s’appelait par son nom de famille et ne semblait pas avoir de sens de l’humour. Pourtant, il tente sa chance avec Catherine et il a ouvert une porte que personne n'avait réussi à ouvrir. Il n’est peut-être pas parfait, mais il est présent pour son entourage et on a l’impression qu’il est plus doux qu’il souhaite le montrer. J’ai bien aimé que l’auteure créer cette scène pendant les fêtes de famille, cela donne l'opportunité de le voir sous un autre jour.

Le roman ne manque pas d’action et j’ai éprouvé de la difficulté à le fermer tellement il était captivant et fort en émotion. Je vous recommande d’avoir des mouchoirs proches de vous vers le milieu du livre, car le témoignage de Catherine risque d’en faire pleurer plus d’une. L’auteure est capable de mettre le bon mot au bon endroit et d’écrire une romance qui se tient du début jusqu’à la fin sans aller dans les clichés. Si vous connaissez une personne qui a certaines réticences envers la romance, cela peut être une belle suggestion pour la convaincre de donner une chance à ce genre littéraire.

Extraits

Catherine était certaine que les procès-verbaux de ses échanges en cour étaient truffés de ce genre d’intervention cinglante. Il excellait sans l’ombre d’un doute dans le domaine du droit. Dans le domaine des relations humaines, en revanche, ses lacunes étaient flagrantes. (p.11)

Cette fille-là l’intriguait ; il aurait souhaité la connaitre davantage. Mais il ne fit aucun geste, aucun commentaire qui aurait pu lui laisser croire qu’il l’appréciait, son instinct lui dictant qu’elle se fermerait comme une huître. Elle avait une clôture en barbelés autour d’elle. Mais quelle était donc cette prison dans laquelle elle s’enfermait ? (p.78)

On était le soir et la situation ne s’était pas améliorée, c’est pourquoi la jeune femme avait décidé d’aller prendre l’air. Les rues parsemées de décorations lumineuses et le rire des passants éméchés s’étaient chargés de lui rappeler à quel point elle était seule et invisible. (p.203)

Mon entrevue avec l'auteure 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L’étrangère de Sonia Alain

  Publié chez les éditeurs Réunis le 20 novembre 2024 344 pages Lu en format papier 4 e de couverture Constantinople, hiver 986. ...