Publié chez les
éditions Maison Rose le 3 août 2023
310 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Blanche des
Neiges planifie depuis plusieurs mois son départ. Plus jamais elle ne sera la
servante de Murielle. Dans sa chambre du grenier, elle cache chaque dollar pour
quitter Saint-Lin et aller faire sa vie à Montréal. Or, un obstacle de taille
se dresse devant elle en la personne de Steven, le fils de Murielle. Le jeune
homme n’a qu’un seul but : la posséder coûte que coûte. Un soir, il passe à
l’acte, la laissant pour morte à l’orée de la forêt, sur la terre d’une maison
ancestrale. C’est là que vivent sept hommes écorchés par la vie menant une
existence disciplinée et rigide sous le leadership de Soyan.
Mon avis
Marie Potvin est
une des auteures qui m’a redonné envie de lire après une longue pause après mes
études collégiales et ses romans adultes ne m’ont jamais déçue. C’est de
nouveau le cas avec ce livre. C’est un mélange de romance et d’intrigue. On est
loin du conte interdit inspiré de Blanche Neige et l’histoire ne ressemble pas au
film de Disney non plus. L’écrivaine a créé son propre univers que les amateurs
de ce genre littéraire vont apprécier.
Je donne mon
étoile du match à Blanche qui demeure gentille avec les 7 hommes qui l’ont
rescapé malgré tout ce qu’elle a vécu et qui réussit à ouvrir son cœur à Soyan
après tout ce qu’il lui a dit. Blanche est celle qui m’a fait ressentir le plus
d’émotion au fil de ma lecture et qui m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière
ligne. C’est le type de personnage féminin que j’admire et qui me donne envie
de relire le livre plus tard.
J’ai bien aimé
aussi découvrir le point de vue de Soyan, c’est toujours un plus lorsqu’on peut
savoir les pensées et les cheminements de deux protagonistes. Au commencement,
je n’ai pas trop accroché à ce personnage, mais il m’a gagné après quelques
chapitres. On est loin du prince charmant et j’ai apprécié retrouver cela dans
l’intrigue.
La belle-mère de
Blanche est le genre d’antagoniste que j’aime voir dans les romans. J’ai adoré
la détesté du début jusqu’à la fin. Elle m’a fait grincer des dents à quelques
reprises, je dirais la même chose pour les deux autres ennemis, mais sans cela,
Blanche n’aurait pas rencontré Soyan et elle ne serait pas devenue aussi forte.
Si vous avez une
âme romantique et que vous aimez les personnages forts, je vous le recommande.
Si vous ne connaissez pas encore l’écriture de l’auteure, c’est un bon bouquin
avec lequel commencer. Vous n’allez pas vouloir le déposer.
Extraits
Maintenant âgé de
vingt-trois ans, isolé dans son univers secret de réseaux sociaux louches et
toxiques, Steven n’a plus vraiment d’amis. Peut-être revoir Soyan le sortira un
peu de sa caverne. Je n’ai pas eu connaissance qu’ils se soient croisés souvent
depuis les dernières années. Mais récemment, il est arrivé plusieurs fois que
Steven le reçoive à la maison. Toutefois, Soyan n’entre jamais C’est bizarre.
(p.11)
Hier, alors que
je craignais qu’il revienne m’interroger, Soyan ne s’est pas montré le bout du
nez avant l’heure du souper. Il a passé la journée entière enfermé dans sa
chambre, tel un hermite asocial. (p.97)
Une naufragée
maganée, qui n’a rien ni personne dans sa vie, c’est juste parfait pour te
faire sentir comme un véritable héros. Si c’est ça ton kink, tu peux le vivre à
plein. Personne ici va te juger. (p.144)
Chaque nuit, je
suis à la veille de me lancer par la fenêtre, tellement je n’en peux plus, mais
ce n’est qu’un détail. S’il avait été appelé à travailler de nuit, j’admets que
ma vie aurait été plus confortable. Mais l’important, pour l’instant, c’est
d’éviter que Boilard se fasse péter la gueule. Nous n’avons pas de soignant
pour soigner le soigneur ! (p.182)
Après avoir vécu,
depuis la morte de mon père, dans l’obscurité d’une famille toxique, j’ai
l’impression d’avoir enfin réappris à respirer. Même quand J’habiterai ailleurs
et que j’aurai trouvé mon X, je ne les oublierai jamais. (p.193)
Capuccino ? Americano ? Latté ?
Espresso ? Normal, genre eau de vaisselle?, rigole-t-il.
Oh, mais quel épicurien vous êtes! Du café eau de vaisselle,
c’est tout ce que je connais depuis que j’ai l’âge d’en boire. (p. 259)
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