dimanche 20 août 2023

Peut contenir des traces d’enchantement de Marie Potvin

 

Publié chez les éditions Maison Rose le 3 août 2023

310 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Blanche des Neiges planifie depuis plusieurs mois son départ. Plus jamais elle ne sera la servante de Murielle. Dans sa chambre du grenier, elle cache chaque dollar pour quitter Saint-Lin et aller faire sa vie à Montréal. Or, un obstacle de taille se dresse devant elle en la personne de Steven, le fils de Murielle. Le jeune homme n’a qu’un seul but : la posséder coûte que coûte. Un soir, il passe à l’acte, la laissant pour morte à l’orée de la forêt, sur la terre d’une maison ancestrale. C’est là que vivent sept hommes écorchés par la vie menant une existence disciplinée et rigide sous le leadership de Soyan.

Mon avis

Marie Potvin est une des auteures qui m’a redonné envie de lire après une longue pause après mes études collégiales et ses romans adultes ne m’ont jamais déçue. C’est de nouveau le cas avec ce livre. C’est un mélange de romance et d’intrigue. On est loin du conte interdit inspiré de Blanche Neige et l’histoire ne ressemble pas au film de Disney non plus. L’écrivaine a créé son propre univers que les amateurs de ce genre littéraire vont apprécier.

Je donne mon étoile du match à Blanche qui demeure gentille avec les 7 hommes qui l’ont rescapé malgré tout ce qu’elle a vécu et qui réussit à ouvrir son cœur à Soyan après tout ce qu’il lui a dit. Blanche est celle qui m’a fait ressentir le plus d’émotion au fil de ma lecture et qui m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière ligne. C’est le type de personnage féminin que j’admire et qui me donne envie de relire le livre plus tard.

J’ai bien aimé aussi découvrir le point de vue de Soyan, c’est toujours un plus lorsqu’on peut savoir les pensées et les cheminements de deux protagonistes. Au commencement, je n’ai pas trop accroché à ce personnage, mais il m’a gagné après quelques chapitres. On est loin du prince charmant et j’ai apprécié retrouver cela dans l’intrigue.

La belle-mère de Blanche est le genre d’antagoniste que j’aime voir dans les romans. J’ai adoré la détesté du début jusqu’à la fin. Elle m’a fait grincer des dents à quelques reprises, je dirais la même chose pour les deux autres ennemis, mais sans cela, Blanche n’aurait pas rencontré Soyan et elle ne serait pas devenue aussi forte.

Si vous avez une âme romantique et que vous aimez les personnages forts, je vous le recommande. Si vous ne connaissez pas encore l’écriture de l’auteure, c’est un bon bouquin avec lequel commencer. Vous n’allez pas vouloir le déposer.

Extraits

Maintenant âgé de vingt-trois ans, isolé dans son univers secret de réseaux sociaux louches et toxiques, Steven n’a plus vraiment d’amis. Peut-être revoir Soyan le sortira un peu de sa caverne. Je n’ai pas eu connaissance qu’ils se soient croisés souvent depuis les dernières années. Mais récemment, il est arrivé plusieurs fois que Steven le reçoive à la maison. Toutefois, Soyan n’entre jamais C’est bizarre. (p.11)

Hier, alors que je craignais qu’il revienne m’interroger, Soyan ne s’est pas montré le bout du nez avant l’heure du souper. Il a passé la journée entière enfermé dans sa chambre, tel un hermite asocial. (p.97)

Une naufragée maganée, qui n’a rien ni personne dans sa vie, c’est juste parfait pour te faire sentir comme un véritable héros. Si c’est ça ton kink, tu peux le vivre à plein. Personne ici va te juger. (p.144)

Chaque nuit, je suis à la veille de me lancer par la fenêtre, tellement je n’en peux plus, mais ce n’est qu’un détail. S’il avait été appelé à travailler de nuit, j’admets que ma vie aurait été plus confortable. Mais l’important, pour l’instant, c’est d’éviter que Boilard se fasse péter la gueule. Nous n’avons pas de soignant pour soigner le soigneur ! (p.182)

Après avoir vécu, depuis la morte de mon père, dans l’obscurité d’une famille toxique, j’ai l’impression d’avoir enfin réappris à respirer. Même quand J’habiterai ailleurs et que j’aurai trouvé mon X, je ne les oublierai jamais. (p.193)

Capuccino ? Americano ? Latté ? Espresso ? Normal, genre eau de vaisselle?, rigole-t-il.

Oh, mais quel épicurien vous êtes! Du café eau de vaisselle, c’est tout ce que je connais depuis que j’ai l’âge d’en boire. (p. 259)

 Mon entrevue avec l'auteure 

 

 


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