mercredi 21 juin 2023

Le trip d’une vie de Caroline Langevin


 

Publié chez les éditions de Mortagne le 7 juin 2023

280 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Ma situation actuelle : trentenaire, sans emploi, privée de ma coloc à cause de l’amour. Constat : rien ne me retient au Québec ! Alors, j’ai accepté de partir en road trip avec des quasi-inconnus. Selon Éloïse, ma meilleure amie, j’ai pris ma décision sur un coup de tête. Je dirais plutôt que je réfléchis plus vite que les autres ! J’espère juste qu’entre mes partners de voyage et moi, la chimie opérera. Surtout avec le séduisant Olivier…

Agrippée au volant d’un autobus transformé en maison sur roues, mes rêves et mes doutes en poche, je prends la direction des Rocheuses canadiennes. Je sens que ce sera le trip d’une vie, et j’ai bien hâte de voir ce qu’il me réserve !

Mon avis

Si vous avez lu la trilogie Sœurs désespérées, vous reverrez Sandrine qui est la protagoniste de ce roman-ci et Éloise va apparaitre à quelques reprises. J’étais triste de quitter ces personnages après le dernier tome, alors cela me fait plaisir de les retrouver dans un tout nouvel univers.

C’est une chicklit parfaite pour l’été surtout si vous espérez partir à l’aventure en laissant tout derrière vous. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais au moins ce roman permet de rêver d'autant plus que j’ai longtemps souhaité de visiter les rocheuses.

Si vous vous attendiez à une romance, ce n’est pas tout à fait le cas. On peut remarquer l’évolution de la relation entre Sandrine et Olivier, mais c’est vraiment le voyage, expérimenter de nouvelles choses et l’amitié qui sont les thèmes principaux de l’histoire. C’est exactement ce que je cherchais lorsque j’ai ouvert ce livre. Vous allez trouver quelques aspects que vous allez voir dans les autres romans du même genre. Sandrine fête un peu trop et qu’elle se met les pieds dans les plats, mais c’est ce qui fait son charme. Certaines personnes vont peut-être noter une redondance, ce qui n’est pas mon cas. J’avais envie de rire en parcourant ces pages et l’auteure a atteint son but.

Je donne mon étoile du match à Olivier pour avoir eu l’idée de ce voyage et comme il devait photographier des paysages jusqu'aux rocheuses, le périple n'aurait pas eu lieu sans lui. Je l’ai trouvé distant par moment, mais il m’a fait sourire à plus d’une reprise. J’aime le fait qu’il soit un photographe, j’ai une appréciation particulière pour les artistes.

Sandrine vient en deuxième. Je crois qu’elle cherchait à donner une direction à sa vie et je vis encore des périodes semblables. J’ai pu me reconnaître en elle pour cette partie. Je l’admire d’avoir eu le courage de partir à l’autre bout du pays avec un homme qu’elle connaissait à peine et elle a réussi à en profiter de chaque seconde. J’aime toujours autant son sens de l’humour, d’ailleurs les mignons sont de retour. C’est la blague qui m’avait le plus marqué dans Sœurs désespérées.

Extraits

Anyways, ne dit-on pas que dans la vie, rien n’arrive pour rien ? Ma vie tournait un peu en rond, alors pourquoi ne pas lui donner une direction ? Si ce n’était pas censé se faire, quelque chose se serait mis en travers de mes projets. (p.15)

De mon côté, j’ai été élevé par des parents hyper stricts qui croyaient savoir mieux que leurs enfants comment ils pouvaient être heureux. J’ai deux frères qui ont fait tout ce que mes parents voulaient, soit des études menant à un travail de bureau de neuf à cinq. Je suis donc le mouton noir de la famille, le pauvre artiste perdu. (p.49)

Au moins, tes choix te reviennent. Ça doit être quand même chouette de sentir qu’ils sont approuvés par nos parents, ajoute Jules, un peu perdu dans ses pensées. Les miens considèrent que si on ne travaille pas de neuf à cinq du lundi au vendredi, ce n’est pas un emploi.

Ceux d’Oli sont pareils, renchérit Flavie. Et là on parle d’art ! Ouh là là ! On les perd grave. J’te laisse imaginer ce qu’il pense de son « hobby ». Ça d’l’air que son père lui répète encore que même si ça paye les factures pour le moment, ça ne construit pas une vie et qu’il lui faudra bientôt revenir les deux pieds sur terre. Franchement, c’est moche. Ce serait bien si la valeur de l’air était reconnue dans notre société. (p.126)

Qu’est-ce qu’il fait encore ici, celui-là ? Après ça, on vient se plaindre que ça ne parle pas assez français dans les autres provinces canadiennes. Fallait que je tombe sur le seul abruti de la noce qui sait aligner deux ou trois mots. (p.134)

Mon entrevue avec l'auteure 

 

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