Publié chez Goélette le 21 janvier 2020
397 pages
4e de couverture
Cent vingt ans après la Grande Déchirure environnementale,
les survivants de la Terre se divisent en deux classes de gens qui n'ont rien en
commun, sinon leur désir d'échapper au pire fléau de la contamination
planétaire : le vieillissement accéléré des êtres humains.
Tandis que la sénilité précoce décime les populations dites « impures », les
riches citoyens jouissent de la Double-vie, un prodige biotechnologique qui
leur permet de posséder, à tout âge, un corps sain, jeune et beau. L'inspecteur
de police Marcus Lehmann appartient à cette élite.
A l'aube de l'an 2184, la mort mystérieuse de son père entraîne le policier
dans les coulisses de L'Intelligentsia, firme tentaculaire qui entretient des
liens douteux avec les autorités gouvernementales et religieuses. Conscient de
vivre dans une société moins libre et éclairée qu'il n'y paraît, l'inspecteur
Lehmann entreprend une enquête clandestine. Ce qu'il découvre le forcera à
s'engager dans une lutte aussi vitale qu'inégale, un affrontement livré à coups
de mensonges, arme absolue des maîtres de cet univers insolite.
Mon avis
Je tiens à remercier l’auteure d’avoir fait le suivi pour
que je puisse obtenir les deux premiers tomes. Je suggère fortement de
commencer avec le premier qui bien qu’il contienne plusieurs personnages, vous
allez en retrouver un peu moins que dans le dernier. J’arrivais plus facilement
à comprendre le récit et on apprend les motifs des divers personnages. Il
contient beaucoup de descriptifs, mais c’est la psychologie en arrière des
personnages qui m’intéresse le plus.
J’aime que les chapitres soient assez courts, cela donne l’impression
d’avancer plus rapidement dans le roman. Presque chacun d’entre eux démontre un
point de vue d’un différent personnage, alors le lecteur ne peut pas s’ennuyer
bien que le livre soit assez complexe et contienne presque 400 pages.
Cela me fend le cœur lorsque je parcours des histoires où
les humains sont séparés en castres d'autant plus que les plus beaux et riches
ont la chance de se procurer des avatars et d’être protégé des effets néfastes
de l’environnement. Je prends souvent pour les rebelles, car ils doivent vivent
avec les conséquences des choix des élites. C’est pour cette raison que je
donne mon étoile du match à Sidney. Je l’appréciais déjà dans le dernier tome,
mais maintenant je me suis attachée à elle en en apprenant plus sur sa vie.
Je donne aussi une mention spéciale à Iseult qui m’a bien
fait rire. Bien qu’elle fasse partie de l’Élite, elle apporte une touche
d’humour à l’histoire, un peu comme la fille populaire de l’école qui agit
comme si elle était au-dessus de tout. Je n’apprécie pas ce type de personne,
mais elles me font sourire en fiction.
Je tiens aussi à souligner l’excellent travail d’écriture de
l’auteure. C’est un univers futuriste très bien construit qui fait réfléchir
aux choix que nous devons faire dans le présent pour éviter que cela ne
devienne la réalité. J’aime l’idée des avatars, mais je doute que je voudrais
le laisser vivre ma vie à ma place.
Extraits
Nous serions des montres si nous n’étions pas affligés par
l’annonce de leur prochaine disparition. Mais les faits restent des
faits : nous n’avons pas assez de ressources pour construire des abris
performants et adaptés aux climats des cinq continents. Et même si cela était,
les impurs sont maintenant trop atteints pour être sauvés. Les citoyens
auraient beau sacrifier leur bien-être, ça ne changerait rien au sort de ces
miséreux. (p.16)
Tu sembles encore bien naïve, minette. Alors, laisse-moi
t’enseigner quelque chose de très important…Ici, dans l’Arche, tu n’es rien.
C’est pourquoi les filles comme toi doivent apprendre à mériter les faveurs
qu’elles demandent. (p.69)
Le total de ton Q.I. et de celui de toute ta bande de crétin
n’arrive pas au dixième du sien, ne put s’empêcher de répliquer Lysbée. (p.226)
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