jeudi 6 octobre 2022

Entrevue avec Nathalie Jean

 


Biographie

Nathalie Jean est diplômée de l’école CinéCours en tant que recherchiste et elle est détentrice de nombreux certificats de l’Université de Montréal (archivistique, histoire, communication) ainsi que de La Société généalogique canadienne-française (paléographie, généalogie et histoire de famille). Dans les années 1990 et 2000, elle est journaliste-pigiste pour les magazines Le LundiLa Semaine et Le Samedi.

À l’âge de dix-neuf ans, elle dévore en une seule nuit le premier tome de la trilogie des Filles de Caleb, d’Arlette Cousture. Son véritable coup de cœur et sa curiosité pour le personnage d’Émilie Bordeleau la poussent à effectuer des recherches dans les registres paroissiaux de Saint-Stanislas, qui l’amènent à constater que le couple a réellement existé. Elle consacre ainsi de nombreuses années de recherche à la vie d’Émilie et d’Ovila.

En 1990, sa rencontre avec Rolande Pronovost-Buteau, la fille cadette d’Émilie et d’Ovila avec qui elle a tissé des liens amicaux, lui permet de découvrir l’intimité d’Émilie Bordeleau.

Crédit pour la photo et la biographie : Nathalie Jean - Éditions de Mortagne (editionsdemortagne.com)

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire un livre sur la vie d’Émilie Bordeleau?

J’étais archiviste dans le cadre de deux dossiers spéciaux sur Blanche publiés au magasine Le Lundi et j’avais déjà une imposante collection d’Archives sur Émilie et Ovila. Ma passion pour Émilie m’avait poussé depuis quatre ans à éplucher les archives et à rencontrer des gens qui avaient connu Émilie ou Ovila. Érick Rémy, mon patron au lundi m’avait donné l’idée d’écrire un livre et il m’avait mis en contact avec les éditions Québécor. J’ai décidé de relever le défi. Ainsi, une première version de mon livre a été publiée en 1995 aux éditions Québécor.

Comment cette enseignante de la Mauricie est entrée dans votre vie?

À l’âge de 19 ans en 1991, j’ai lu en une seule nuit le roman Les filles de Caleble chant du coq d’Arlette Cousture. J’ai eu un véritable coup de cœur pour Émilie Bordeleau. J’ai décidé de me rendre dans un centre d’Archives puisque je croyais fermement qu’elle avait existé réellement. Lorsque j’ai vu les noms d’Émilie Bordeleau et Alvida (Ovila) Pronovost dans un livre répertoriant les mariages de Saint-Stanislas, j’ai voulu tout savoir !!!

Pensez-vous qu’elle inspire encore les nouvelles générations?

Oui, sur ma page Facebook, des jeunes qui n’étaient pas encore nés lors de la première diffusion de la série me disent que leur admiration pour Émilie Bordeleau leur a été transmise d’un membre de la famille. La rediffusion de la série Les filles de Caleb sur tou.tv extra et sur Netflix, me donne espoir qu’une nouvelle génération découvrira Émilie Bordeleau.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de cette œuvre?

Plusieurs… À l’époque, il fallait se rendre d’un centre d’Archives à l’autre à travers la province pour consulter les documents sur place puisqu’aucun document n’était numérisé et Internet n’existait pas. Ce n’était pas facile comme aujourd’hui. Qui plus est, je n’avais pas d’argent et pas de voiture. J’ai aussi dû faire face à la crainte de certaines personnes de voir leur histoire intime dévoilée dans un livre. Il faut le dire Émilie Bordeleau n’était pas aimé de tous alors certains l’ont complètement détruit en entrevue… À l’époque, les voisins, les anciens élèves et les membres de la famille avaient connu Émilie et le scandale de sa séparation était toujours présent dans leur mémoire. Parfois, j’étais confronté à des versions différentes d’une même histoire et j’ai dû séparer le vrai du faux. Heureusement, j’ai eu le privilège de rencontrer la fille cadette d’Émilie et Ovila, Rolande Pronovost-Buteau avec qui j’ai développé une véritable relation qui ressemblait à celle d’une petite-fille et de sa grand-mère. J’ai même eu le bonheur de dormir chez elle et de tenir entre les doigts le collier en perles de nacre d’Émilie Bordeleau.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait devenir archiviste?

Il faut de la passion, de la patience et de la minutie et il ne faut pas avoir peur du travail acharné. Rien n’égale le bonheur de trouver un document rare. C’est un beau métier.

Quels sont vos prochains projets?

Pour l’instant, je profite du moment présent et je me concentre à la réédition revue et augmentée de plus de 100 pages de ce nouveau livre. Je serai présente aux différents salons du livre et je vis un jour à la fois. J’ai quelques projets dans la tête, mais rien de concret.

Ma chronique de La vraie histoire d'Émilie Bordeleau


1 commentaire:

  1. Merci pour votre très beau travail j’ai acheté le livre ( que je n’ai pas lu mais regardé toutes les photos 😉 ) et j’avais déjà les autres ainsi que les DVD et je vais écouter à nouveau la série , j’adore et continuez votre beau travail , vous êtes merveilleuse !

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