Biographie
Nathalie Jean est
diplômée de l’école CinéCours en tant que recherchiste et elle est détentrice
de nombreux certificats de l’Université de Montréal (archivistique, histoire,
communication) ainsi que de La Société généalogique canadienne-française
(paléographie, généalogie et histoire de famille). Dans les années 1990 et
2000, elle est journaliste-pigiste pour les magazines Le Lundi, La
Semaine et Le Samedi.
À l’âge de
dix-neuf ans, elle dévore en une seule nuit le premier tome de la trilogie
des Filles de Caleb, d’Arlette Cousture. Son véritable coup de cœur
et sa curiosité pour le personnage d’Émilie Bordeleau la poussent à effectuer
des recherches dans les registres paroissiaux de Saint-Stanislas, qui l’amènent
à constater que le couple a réellement existé. Elle consacre ainsi de
nombreuses années de recherche à la vie d’Émilie et d’Ovila.
En 1990, sa
rencontre avec Rolande Pronovost-Buteau, la fille cadette d’Émilie et d’Ovila
avec qui elle a tissé des liens amicaux, lui permet de découvrir l’intimité
d’Émilie Bordeleau.
Crédit pour la photo et la biographie : Nathalie Jean -
Éditions de Mortagne (editionsdemortagne.com)
Questions
Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire un livre sur la vie
d’Émilie Bordeleau?
J’étais
archiviste dans le cadre de deux dossiers spéciaux sur Blanche publiés au
magasine Le Lundi et j’avais déjà une imposante collection d’Archives sur
Émilie et Ovila. Ma passion pour Émilie m’avait poussé depuis quatre ans à
éplucher les archives et à rencontrer des gens qui avaient connu Émilie ou
Ovila. Érick Rémy, mon patron au lundi m’avait donné l’idée d’écrire un livre
et il m’avait mis en contact avec les éditions Québécor. J’ai décidé de relever
le défi. Ainsi, une première version de mon livre a été publiée en 1995 aux
éditions Québécor.
Comment cette enseignante de la Mauricie est entrée dans
votre vie?
À l’âge de
19 ans en 1991, j’ai lu en une seule nuit le roman Les filles
de Caleb, le chant du coq d’Arlette Cousture. J’ai eu un véritable coup de cœur
pour Émilie Bordeleau. J’ai décidé de me rendre dans un centre d’Archives
puisque je croyais fermement qu’elle avait existé réellement. Lorsque j’ai vu
les noms d’Émilie Bordeleau et Alvida (Ovila) Pronovost dans un livre
répertoriant les mariages de Saint-Stanislas, j’ai voulu tout savoir !!!
Pensez-vous qu’elle inspire encore les nouvelles
générations?
Oui, sur ma page
Facebook, des jeunes qui n’étaient pas encore nés lors de la première diffusion
de la série me disent que leur admiration pour Émilie Bordeleau leur a été
transmise d’un membre de la famille. La rediffusion de la série Les
filles de Caleb sur tou.tv extra et sur Netflix, me donne espoir qu’une nouvelle génération
découvrira Émilie Bordeleau.
Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de
cette œuvre?
Plusieurs… À
l’époque, il fallait se rendre d’un centre d’Archives à l’autre à travers la
province pour consulter les documents sur place puisqu’aucun document n’était
numérisé et Internet n’existait pas. Ce n’était pas facile comme aujourd’hui.
Qui plus est, je n’avais pas d’argent et pas de voiture. J’ai aussi dû faire
face à la crainte de certaines personnes de voir leur histoire intime dévoilée
dans un livre. Il faut le dire Émilie Bordeleau n’était pas aimé de tous alors
certains l’ont complètement détruit en entrevue… À l’époque, les voisins, les
anciens élèves et les membres de la famille avaient connu Émilie et le scandale
de sa séparation était toujours présent dans leur mémoire. Parfois, j’étais
confronté à des versions différentes d’une même histoire et j’ai dû séparer le
vrai du faux. Heureusement, j’ai eu le privilège de rencontrer la fille cadette
d’Émilie et Ovila, Rolande Pronovost-Buteau avec qui j’ai développé une
véritable relation qui ressemblait à celle d’une petite-fille et de sa grand-mère.
J’ai même eu le bonheur de dormir chez elle et de tenir entre les doigts le
collier en perles de nacre d’Émilie Bordeleau.
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui
souhaiterait devenir archiviste?
Il faut de la
passion, de la patience et de la minutie et il ne faut pas avoir peur du
travail acharné. Rien n’égale le bonheur de trouver un document rare. C’est un
beau métier.
Quels sont vos prochains projets?
Pour l’instant,
je profite du moment présent et je me concentre à la réédition revue et
augmentée de plus de 100 pages de ce nouveau livre. Je serai présente aux
différents salons du livre et je vis un jour à la fois. J’ai quelques projets
dans la tête, mais rien de concret.
Ma chronique de La vraie histoire d'Émilie Bordeleau
Merci pour votre très beau travail j’ai acheté le livre ( que je n’ai pas lu mais regardé toutes les photos 😉 ) et j’avais déjà les autres ainsi que les DVD et je vais écouter à nouveau la série , j’adore et continuez votre beau travail , vous êtes merveilleuse !
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