mardi 2 août 2022

Poutine ou sushis ? de Claudia Lupien

 

Publié chez Andara le 27 juillet 2022

384 pages

4e de couverture

Lorsqu’Olivia, loyale employée d’une grande entreprise, apprend qu’un poste en communication est créé à l'interne, elle se sent interpellée. « C’est pour moi, ça ! » Cependant, sa patronne tient à ce que ce soit un homme qui occupe le poste. — J’ai dit non, Olivia. — Je ne comprends pas. — Tu n’as pas besoin de comprendre, tu n’as qu’à exécuter. Je te recommande donc de commencer ton repérage sans tarder.

C’est toi qui t’occupes des RH. C’est inacceptable. J’entends encore ce « clap ! » dans ma tête. Le coup de maillet du juge. Révoltée par l’attitude discriminatoire qu’on lui impose, Olivia tentera de prouver à son odieuse patronne que ce travail est fait pour elle.

Mon avis

C’est le 5e livre que je lis de cette auteure et elle réussit toujours autant à me faire rire. J’aime la touche d’humour qu’elle apporte à ses personnages sans que cela soit enfantin. Certains stéréotypes de la chicklit me déplaisent, mais je ne les retrouve pas dans ses romans. Elle m’a impressionné avec sa première œuvre et elle demeure une écrivaine que j’adore suivre.

J’apprécie qu’Olivia aille 38 ans, je rencontre rarement des personnages proches de mon âge dans ce genre littéraire. Elle vit des situations abracadabrantes, mais un peu moins exagérées que ce que je vois habituellement. Elle est déterminée et fonceuse. Elle change souvent d’emploi, mais je crois que c’est typique de notre génération. Je connais peu de gens qui restent au même endroit pendant plusieurs années.

Quant à Chris, il m’a surpris à quelques reprises et il est un protagoniste intéressant. Je n’aime pas particulièrement les avocats, mais il soutient Olivia dans ses épreuves la majorité du temps et c’est une de ses plus grandes qualités. Leur relation évolue à vitesse grand V, mais cela fait en sorte que l’histoire ne manque pas de rebondissements.  En plus, quand on approche de la quarantaine, on perd moins de temps avec le questionnement.

J’ai trouvé Valérie, la meilleure amie d’Olivia, un peu étrange. Je sais qu’elle est liée avec les péripéties que vit la protagoniste, mais je dirais que c’est elle qui m’a le plus déçue. Je vous laisse découvrir la raison en vous procurant le roman.

Pour ce qui est de l’antagoniste, je l’ai adoré. En fait, j’ai aimé la détester et cela fait changement des méchants qu’on retrouve dans la chicklit. On apprend la raison de ses agissements vers la fin et j’ai commencé à l’apprécier grâce à cela. Je vous confirme qu’elle m’ait fait grincer des dents plus d’une fois.

Vous n’avez pas besoin de lire les autres romans de l’auteure, mais si vous aimez ce genre, vous allez passer un bon moment.

Extraits

On a beau dire de moi que je suis un peu girouette, je crois plutôt que je sais emprunter un chemin différent pour avancer. (p.13)

Parler d’elle maintenant gâcherait le moment. Sache seulement que mes rapports avec cette femme sont très limités. Le décès de notre père nous a récemment forcés à nous revoir, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on ne s’entend pas sur grand-chose. Nous sommes différents. (p.131)

Je voudrais travailler de la maison. Avec des animaux qui veilleraient à me réveiller tôt, tandis que d’autres s’occuperaient de la pelouse. (p.147)

Les leaders ne peuvent tout accomplir, il faut savoir déléguer. (p.240)

Entrevue avec l'auteure 

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