Publié chez VLB
éditeur le 14 mars 2022
192 pages
4e
de couverture
— J'ai le goût de
t'acheter quelque chose ! Je peux t'acheter quelque chose ?
Il sautillait littéralement, me devançant sur le trottoir comme pour évacuer un
trop-plein d'énergie.
— De quoi tu parles ?
— Tu voudrais quoi, Émilie ?
— Je veux rien.
— Un café ? Un nouveau manteau ?
Il revenait vers moi pour me prendre par les épaules, puis se remettait à faire
des bonds en énumérant toutes les choses qu'il pourrait m'acheter.
Il jubilait. Moi, je me sentais… C'était quoi, donc, ce sentiment ? C'était
flou, comme l'embryon d'une émotion. Peut-être l'humiliation.
Mon avis
J’ai rarement
passé à travers autant d’émotion en si peu de page. Après avoir lu quelques
avis, je m’attendais à ce que ma lecture soit intense et je ne me suis pas
trompée. C’est la première œuvre de cette auteure qui se trouve dans ma pile et
je vais maintenant suivre ses autres bouquins de près.
C’est une
histoire importante à découvrir. Si vous avez lu Le Monstre d’Ingrid Falaise et
que vous voulez en savoir plus sur le sujet ou si vous cherchez un livre à
offrir à une personne qui est prise dans une relation toxique, je vous le
recommande chaudement.
J’ai apprécié Émilie
qui au début est une femme forte et bien qu’elle ait un emploi qu’elle aime et
de bons amis, elle se retrouve dans une
relation qui la détruira à petit feu. Comme quoi, cette situation peut arriver
à n’importe qui. L’auteure décrit les différentes étapes par lesquelles la
protagoniste passe en un an et demi. Cela ne se produit pas du jour au
lendemain et je vous laisse découvrir si Émilie s’en sort. D’ailleurs, je lui
donne mon étoile. Je me suis reconnue un peu en elle avec son désir d’avoir sa
propre entreprise en lien avec le journalisme et son intérêt pour la série
Gilmore Girls.
Ludwig est un
personnage que j’ai aimé détester. Je crois que l’auteure a fait un travail
d’écriture magnifique pour dépeindre sa psychologie. Je ne souhaiterais pas le
rencontrer dans la réalité, mais on peut comprendre son évolution à un point
que j’ai dû déposer le livre pour reprendre mon souffle.
C’est un bouquin
qui se parcourt rapidement, mais cela pourrait convenir aussi à une personne
qui éprouve de la difficulté à lire des grosses briques. En peu de mot, Lili
Boisvert nous fait réfléchir à travers les yeux d’Émilie.
J’ai lu quelques
commentaires de gens qui hésitaient à se le procurer à cause du titre
anglophone. Je vous confirme que le livre est en français et à part quelques
phrases en anglais, j’ai adopté l’écriture de l’auteure.
Extraits
Dans la noirceur
du cinéma, je me demandais quand même si je pourrais frencher un gars en
sachant qu’il était gelé. C’était un turn-off. (p.21)
Dans mon cours de
la semaine d’avant, j’avais dit au professeur de scénarisation que j’étais une
fan de Gilmore Girls. Il se trouve que lui aussi était un amateur de la
série, et qu’aujourd’hui, il avait apporté un épisode pour que la classe
l’analyse. Sur l’écran, Lorelai, Rory, Luke et Lane se disaient des choses très
drôles, très rapidement, mais je n’arrivais pas à me concentrer. (p.52)
J’ai toughé
encore un an en gardant le cap et le rythme. Alors que je voyais d’autres
femmes se replier hors de l’espace public, je restais active à la télé, à la
radio, je continuais d’écrire en ligne, de donner des entrevues et d’être
active sur les réseaux sociaux qui me faisaient vivre chaque jour les montagnes
russes de l’amour des fans et de la haine des trolls. (p.92)
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