Biographie
Lili Boisvert est
journaliste, chroniqueuse et animatrice. Elle est à la barre de Sexplora,
une émission diffusée sur ICI Explora, la chaîne scientifique de Radio-Canada.
Elle est aussi cofondatrice de Les Brutes, à Télé-Québec, une série web
féministe irrévérencieuse sur les enjeux sociaux qui interpellent la génération
Y.
Crédit : Lili Boisvert :
écrivain, auteur | VLB éditeur (edvlb.com)
Questions
Quelles sont vos sources d’inspiration pour vos livres?
C’est difficile à dire. Je suis rarement sûre d’où,
exactement, vient une idée. Des fois, ça part de quelque chose que j’entends ou
que je vois, ou à laquelle je réfléchis. Donc c’est rationnel. Mais souvent,
aussi, ça vient d’un ressenti, ça vient d’insatisfactions, de l’impression d’un
vide à combler. Par exemple, je lis ou j’écoute une histoire, puis je trouve
que le développement narratif ne se passe pas comme je le voudrais, alors j’ai
envie, moi, de créer une nouvelle histoire. Ou j’ai l’impression que certains
types d’histoires se passent toujours de la même manière, et ça me donne envie
de voir autre chose, alors je le crée. Comme avec ma série Anan, je voulais
créer un monde matriarcal parce que ça m’agaçait que même dans des univers
fictifs, on retrouve tout le temps le patriarcat. C’est fictif, pas historique,
alors pourquoi ne pas aller ailleurs?
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui
souhaiterait devenir journaliste?
D’être à l’écoute de son environnement et des gens. Les meilleurs articles partent souvent d’histoires qui sont à notre portée, qui sont liées à la réalité des gens tout près. Ne pas être snobs, ne pas être dans le jugement, aussi, je pense que ça aide à connecter avec les autres, et, de là, à avoir accès aux informations et aux histoires que les autres ont à raconter.
Quel message aimeriez-vous dire à une personne qui se
trouve dans une relation toxique?
Tu n’es pas con.ne. Tu es manipulé.e, et la définition même de la manipulation, c’est ça : on ne se rend pas compte qu’on est trompé.e. Ce n’est pas de ta faute, tu n’es pas responsable de l’abus que te fait vivre une autre personne. Ça peut arriver à n’importe qui - y compris à ceux qui pensent que ça ne pourrait jamais leur arriver. C’est juste de la malchance : tu es tombé.e sur la mauvaise personne au mauvais moment. Ça n’a pas à te définir, ensuite, dans ta vie, et ça ne veut pas dire que tu es « endommagé.e » après non plus. Tu pourras retrouver ta joie de vivre éventuellement.
Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de
Match?
La peur. De mal raconter cette histoire, de déranger, d’être mal interprétée… Mais ce n’est pas unique à Match. Je ressens souvent ça.
Comment décririez-vous votre style d’écriture?
Hum. Bonne question. On me dit parfois que j’ai un style
très « factuel ». Je ne fais pas de longues descriptions, de longs
dialogues intérieurs. Je suis beaucoup dans l’action et mes histoires avancent
vite. Ça doit être l’influence de mon travail journalistique.
Quels sont vos prochains projets?
Je travaille présentement comme directrice adjointe de
l’information au Journal Métro, donc ça occupe beaucoup de mon temps. Je
travaille aussi sur le tome 3 d’Anan, ma trilogie fantasy. Pour l’instant c’est
ça!
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