mardi 22 mars 2022

Entrevue avec Stéphane Dompierre

 


Biographie

Stéphane Dompierre est auteur et éditeur. Depuis 2004, il cumule les succès littéraires, tant auprès de la critique que du public, avec plus de 100 000 exemplaires vendus de ses romans et de ses recueils de chroniques. Portant un regard incisif sur la société contemporaine, il aime explorer nos travers et nos contradictions, mais toujours avec humour et bienveillance.

Crédit pour la biographie et la photo : Stéphane Dompierre - Québec Amérique (quebec-amerique.com)

Questions

Quelles sont les différences dans votre processus d’écriture lorsque vous écrivez un roman et lorsque vous écrivez une nouvelle?

Mon processus est toujours un peu différent d’un livre à l’autre, déjà. Certains livres partent d’un sujet, d’autres d’une idée d’histoire, d’autres de personnages que j’ai envie de voir évoluer dans un contexte précis. Je crois qu’une idée devient une nouvelle si je vois mal comment elle pourrait se développer à grande échelle. Un exemple concret : ma nouvelle « Animal social » dans le recueil érotique Nu se déroule dans une futur proche, dans une société hypersexualisée, et c’est écrit de façon à être essoufflant à lire. Sur vingt pages, c’était parfait, mais je n’avais pas envie de passer trois ans à explorer le sujet ni de le décliner sur trois cent pages. Il y a des histoires qui appellent le format court et d’autres le format long.

Lequel de vos livres suggériez-vous à un lecteur qui souhaite découvrir vos œuvres?

Mon dernier roman, évidemment! Je crois qu’il a le potentiel de me faire découvrir à un nouveau public, plus jeune que celui qui me suit depuis mon premier roman.

Votre roman Novice a des aspects de film de suspense (horreur), est-ce que vous aimez ce genre de film? Si oui, lequel est votre préféré?

Sans être un fin connaisseur, j’aime certains films d’horreur, surtout ceux des années 80, à petit budgets, qui avaient un côté glauque que les films récents peinent à recréer. Cela dit, j’aime les comédies d’horreur comme Cabin in the woods ou Happy death day, qui réussissent à déjouer les attentes, à surprendre. Ce ne sont pas des influences pour mon roman mais j’ai aussi beaucoup aimé Us, Get out, The Lodge, The Witch, Hereditary, Midsommar… Il n’y en a pas un que je préfère plus particulièrement, simplement parce que je ne suis pas le genre de personne qui va regarder 50 fois le même films. (Bon, OK, sauf peut-être The Shining.)

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Très bonne question! Je pourrais sans doute écrire un livre là-dessus, mais un conseil qui pourrait aider une personne pourrait très bien ne pas aider du tout quelqu’un d’autre. Je crois qu’il faut écrire pour soi, d’abord. Parce que cet art vous fait du bien, ou vous procure du plaisir. Certaines personnes semblent écrire « pour publier », et ont une idée très erronée de l’industrie du livre. Vous n’êtes peut-être pas le génie que vous imaginez. Votre saga de science-fiction en dix-huit tomes est peut-être un investissement trop risqué pour un éditeur. C’est exactement comme pour la musique : tout le monde devrait en faire, mais est-ce que tout le monde a le talent pour devenir musicien professionnel? Non.

L’idée n’est pas de briser des rêves, mais de rappeler que sans doute moins d’un manuscrit sur cent est publié.

Quelles sont vos sources d’inspiration?

J’écris pour m’aider à comprendre le monde dans lequel je vis alors c’est ce qui m’inspire : le monde contemporain et ses bouleversements sociaux.

Quels sont vos prochains projets?

Difficile d’en parler à ce stade. J’ai des projets en cours mais aucun qui a pris le dessus sur les autres pour le moment. Ce sera peut-être un roman qui explorera les phénomènes paranormaux et le charlatanisme. Ou un recueil de chroniques comme Marcher sur un Lego et Fâché noir.

Ma chronique de Novice 


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