Publié chez
Québec Amérique le 2 mars 2022
292 pages
4e
de couverture
Quand onze
personnes s'inscrivent dans un camp de débranchement, elles sont loin de
réaliser l’ampleur du deuil auquel elles devront faire face. Rien ne les a
préparées au régime de sevrage aux appareils électroniques qu’elles devront
suivre durant une semaine. Face à un environnement hostile et un tueur anonyme,
trouveront-elles la débrouillardise nécessaire pour survivre?
Avec Novice,
Stéphane Dompierre détourne les codes du cinéma d’horreur pour produire une
comédie aussi finement articulée qu’impitoyable envers notre époque.
Mon avis
C’est le premier
livre que je lis de cet auteur, alors je ne savais pas à quoi m’attendre avant
de parcourir cette œuvre. En découvrant la 4e de couverture, je croyais
que l’histoire ressemblerait à La guêpe de Marie-Ève Bourassa, mais Stéphane
Dompierre a réussi à m’étonner.
Si vous avez aimé
les films de la série Vendredi 13, vous risquerez de trouver des points communs
avec une pointe d’originalité. J’ai souvent pensé que je devrais décrocher plus
longtemps des réseaux sociaux, alors l’idée d’un camp pour prendre une pause
complète était intéressante. Toutefois, les trois jours que passeront les
adolescents sur place seront très sanglants.
L’auteur réussit
à garder le suspense jusqu’au dernier chapitre. Pendant ma lecture, j’ai tenté
de deviner le coupable et je n’ai pas remarqué d’indices. J’ai dû attendre la
fin pour obtenir des réponses à mes questions. Il y a quelques événements comme
celui du drumstick qui me faisait penser à des scènes humoristiques qu’on voit
généralement dans les films d’horreur. D’ailleurs, les lecteurs qui aiment rire
d’eux-mêmes vont apprécier certains chapitres qui décrivent les travers de ma
génération (et les plus jeunes).
Contrairement à
ce qu’on pourrait imaginer, on connaît peu les personnalités des protagonistes
à part le fait qu’ils sont accros à la technologie et des chicanes de famille.
C’est vraiment à la fin, qu’on apprend plus sur le passé de l’antagoniste
principal.
Les chapitres
sont courts et se terminent souvent avec une phrase qui nous motive à
poursuivre notre lecture. Il se parcourt rapidement puisque vous n’allez pas
vouloir déposer le livre. Si vous appréciez le suspense, vous allez passer un
bon moment.
Extraits
Pire, aucun d’entre eux ne pourra se prendre en photo pour
immortaliser les expériences qu’il vivra. Comment un moment peut-il être
inoubliable si on ne le prend pas en photo pour se le rappeler? Comment
pourront-ils s’en souvenir? (p.18)
Daphné lui demande si elle fait de la chick lit et Marion
lève les yeux en l’air, avec son drôle d’accent vaguement français elle dit
qu’on la compare plus souvent à Françoise Sagan qu’à Amélie Dubois, même si
personne ne l’a jamais comparée à l’une ni à l’autre. Daphné réagit en
entendant ce nom, elle en lit parfois du Amélie Dubois, elle adore ça. (p.56)
Et puis, yoga. Avec la nuit mouvementée qu’elle a passée, la
Brute considère qu’elle n’a pas volé cette heure de détente. (p.180)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire