jeudi 17 mars 2022

Au-delà des convenances de Suzanne Roy

 


Publié chez les éditions Monarque le 8 février 2022

632 pages

4e de couverture

Angleterre, 1843.

À la mort de ses parents, Abby s’est installée chez sa tante afin d’obtenir une éducation à la hauteur de la noblesse de son rang, mais voilà qu’elle revient enfin à Londres pour la saison des bals ! Tout lui a manqué : la ville, son frère et surtout… sa meilleure amie.

Imprimeur sans noblesse, William organise des salons littéraires dans son appartement une fois par mois. Quand Abby y assiste, il se doit d’admettre que la petite fille de son souvenir a bien changé. Elle est non seulement devenue une magnifique jeune femme, mais aussi une charmante interlocutrice. Lors de son premier bal, Abby attire l’attention. Vu sa beauté et sa noblesse, cela n’est guère surprenant ....

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier l’auteure pour le bon moment de lecture. J’avoue que je ne m’attendais pas à lire cette brique aussi rapidement. Je vous rassure bien qu’il contienne plus de 600 pages, les chapitres sont courts et on y trouve peu de temps morts. L’écrivaine a le don de captiver l’attention jusqu’à la fin.

Pour ceux qui n’aiment pas les romans avec beaucoup de détails historiques, vous allez apprécier celui-ci. Les personnages parlent et agissent comme au 19e siècle, mais vous ne ressentiez pas la pression d’un cours d’histoire. J’ai noté assez d’éléments pour qu’on se sente dans cette période sans alourdir la psychologie. Le bouquin est surtout porté sur les relations des protagonistes. Je le mentionne au pluriel, car l’amitié et la famille sont aussi importantes que l’amour dans ce livre et je trouve que cela est un avantage. Cela est rafraîchissant de lire un récit dont l’héroïne ne pense pas seulement à l’homme de sa vie.  

On s'attache aux protagonistes, mais je donne mon étoile à Emma qui ajoute une pointe d’humour et qui est plus audacieuse que sa meilleure amie. D’ailleurs sans elle, je doute qu’Abby s'aurait ouverte à William. Abby et William arrivent en deuxième place. J’ai adoré retrouver l’ambiance des salons littéraires qui ne diffèrent pas de celles de nos jours. Bien que presque 200 ans nous séparent, je me suis reconnue en Abby pour son amour des mots et percer dans ce domaine n’est pas plus évident.

Pour une première romance historique, je trouve que l’auteure a fait un merveilleux travail. Les thèmes sont bien dosés, on entre facilement dans le bouquin, on peut imaginer l’ambiance comme si on y était et le texte contient assez d’intrigue pour vouloir poursuivre sa lecture. Bien que le livre porte majoritairement sur l'amour, il y a aussi du suspense. Le seul bémol, je souhaiterais que l’antagoniste soit un plus présent pour que l’on comprenne ses raisons. Je m’en suis méfiée dès sa première apparition, mais il manque un petit quelque chose pour que j’adore le détester.

Je le recommande si vous appréciez la romance et même si vous n’avez pas encore lu un ouvrage de cette auteure, c’est un bon moyen de la découvrir.

Extraits

Écrire est un bien grand mot, rétorqua-t-elle. Disons simplement que j’aime bien noter certaines choses dans mes carnets. (p.30)

C’est la vérité, mais Abby n’avait jamais cru que la littérature prendrait une aussi grande place, ces dernières années. Pour contrer son éloignement et sa solitude, elle avait plongé dans de nombreux romans et recueils de poésie, ce qui l’avait menée à prendre la plume. (p.55)

Bien sûr, oui, mais je préférais qu’il ait….plus que ça, vous comprenez? Il passe plus de temps avec ses livres qu’avec des gens. S’il n’avait pas ce travail et ces salons littéraires, je crois qu’il en oublierait comment parler. (p.118)

 Entrevue avec l'auteure 

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