Crédit : Fanie Demeule | Facebook
Biographie
Fanie Demeule est
née en 1990 à Longueuil (Québec). Elle est titulaire d'un diplôme de doctorat
en études littéraire de l’UQAM, où elle est chargée de cours. Elle travaille
aussi à titre de responsable éditoriale pour les éditions Tête première et
Hamac, et à titre de directrice littéraire pour la collection théâtrale des
éditions Somme toute. Elle a signé les romans Déterrer les
os (2016), Roux clair naturel (2019), Mukbang (2021)
et Highlands (2021), le livre illustré Bagels (2021), ainsi
que plusieurs nouvelles dans des revues et collectifs. Ses oeuvres interrogent
les enjeux de santé mentale, les rapports au corps et à l’identité, la porosité
des frontières entre réel et fiction.
Crédit : Accueil | Auteure (faniedemeule.com)
Questions
Selon vous quelles sont les principales qualités d’une
responsable éditoriale?
Je crois que la qualité primordiale est l’écoute. L’écoute sur plusieurs
plans : de notre instinct, du texte et de l’autrice avec qui on travaille.
Je crois qu’on doit aussi faire preuve d’une certaine confiance en soi et en
nos capacités littéraires, afin de ne pas douter constamment de nos choix et
décisions, de nos suggestions éditoriales. Il est aussi essentiel à mes yeux de
faire preuve d’assertivité et de sincérité bienveillante (AKA la capacité à
exprimer un avis critique de manière à motiver l’autrice ou auteur en question).
Enfin, j’ai l’impression qu’il faut être doté d’un drôle de mélange de
perfectionnisme (on veut amener le texte à son plein potentiel) et de lâcher
prise (savoir quand s’arrêter, car on peut potentiellement travailler un texte
à l’infini) – un équilibre pas évident, mais à mon sens, ça se développe.
Préférez-vous l’écriture ou l’édition? Pourquoi?
L’écriture donne un sens à ma vie et c’est l’une des choses en lesquelles
j’ai une entière certitude : je sais que je suis ici pour créer et
raconter des histoires. Je pourrais me passer d’éditer, mais certainement pas d’écrire.
Quand je me présente, je dis d’abord que je suis autrice.
Quelles sont vos sources d’inspiration lorsque vous écrivez?
Beaucoup de choses,
pratiquement tout peut me devenir source d’inspiration. Cependant, je crois que
certains aspects me stimulent davantage : ma vie et ses aléas ; mes rêves, mes
hontes, mes inquiétudes et mes peurs ; mes voyages ; la nature ; les phénomènes
culturels ; les folklores ; le cinéma ; la musique (j’écris toujours en
écoutant de la musique en lien avec ce que je créé) ; les arts visuels ; et
bien sûr, la littérature, les mots des autres.
Quelles sont vos astuces pour publier trois livres en un
an? Avez-vous une solution au syndrome de la page blanche?
Que ces trois livres aient été publié la même année est plutôt de l’ordre
d’un concours de circonstance, je ne pense pas que j’écris particulièrement
vite : j’ai commencé à écrire Mukbang
en 2017, Bagels a été écrit entre
mars 2019 et mars 2020, et Highlands entre
octobre 2020 et janvier 2021. Ce qui a fait en sorte qu’ils ont eu des sorties
rapprochés eest qu’avec le ralentissement lié au confinement, j’ai simplement
eu plus de temps pour les écrire et les finaliser. J Je n’ai donc malheureusement pas d’astuces à
divulguer. Pour le syndrome de la page blanche, je suggère de faire un plan de
travail avec des idées et à faire des listes d’éléments à inclure dans
notre texte : quand on a une carte de route, ça aide à avancer et c’est
sécurisant. Je crois qu’un autre bon remède à la page blanche est de ne pas
avoir peur de se planter en écrivant, s’enlever la pression de bien faire du
premier coup (je sais que ce n’est pas facile à cultiver comme disposition
mentale, mais ça change tout).
Pourquoi avoir choisi l’Écosse comme lieu dans votre roman
Highlands?
Parce que j’adore l’Écosse ! Je suis très attachée à ce pays,
particulièrement la région des Highlands, qui ne cesse de me fasciner davantage
à mesure que je la découvre. J’y ai voyagé deux fois (et prépare un troisième
voyage) et je me gave de documentation à son sujet. J’aime tout : le
territoire, la culture, la musique, les gens, l’Histoire. En pleine pandémie,
c’était un bonheur d’y plonger tête première pour l’écriture de Highlands – je dirais même que c’était
ma motivation première derrière la création de ce roman.
Quels sont vos prochains projets?
Un roman qui se déroule dans les années 1930 entre les Îles-de-la-Madeleine et Montréal, et qui s’inspire librement de l’histoire de mes arrière-grands-parents maternels. Un recueil de nouvelles regroupées sous la thématique de la mort. Un roman de high fantasy que je traine depuis au moins une décennie. Et l’écriture de quatre scénarios : adaptations en long métrage de mes romans Déterrer les os et Roux clair naturel, adaptation en série de mon roman Mukbang, et un projet de scénario de long métrage original.
Ma chronique de Highlands : Une
lectrice compulsive: Highlands de Fanie Demeule
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