Publié chez les
éditeurs réunis le 9 octobre 2024
397 pages
Lu en format
papier
4e de couverture
Mon nom est Mali Allison?; psy de formation et écrivaine de passion.
Dernièrement, j’ai mal analysé une situation au point de me retrouver dans le
champ de patates jusqu’au cou.
Moi qui pensais avoir les yeux bien en face des trous…
C’est ainsi que le Camino Francès en Espagne m’a reconvoquée pour une oisive
marche d’un mois. A priori, je savais à quoi m’attendre?; mes New Balance 574
aux pieds, j’allais réfléchir tout en cheminant au gré des trois défis –
physique, psychologique et spirituel – qui parsèment Compostelle, dans une
symbiose enrichissante avec les autres pèlerins-pin-pin. Je prévoyais, à temps
perdu, boire du vin exquis, distribuer des bracelets aussi jaunes que les
flèches nous saluant à chaque détour, et décharger mon lourd ballot émotionnel
à la Cruz de Ferro. Merci, bonsoir?!
Or, tel n’était pas le plan du Camino pour moi…
J’ai plutôt affronté le défi physique de danser un swing, chargée d’une grogne inattendue plus éprouvante que tous mes bobos réunis, avant de voir des fantômes à grandes dents du passé venir me giguer dans le coco durant tout mon défi psychologique. Comme dessert, j’ai aperçu l’impermanence de la vie dans des yeux gris, pour ensuite valser avec un oiseau en guise de défi spirituel… Tout un programme.
Ce que je retiens de ce maelström, c’est qu’avant de vouloir «pèleriner», il faut d’abord savoir danser… avec ou sans cigogne?!
Mon avis
Ça demeure une de
mes séries préférées de cette auteure, même une de mes favorites en général. Mes
goûts ont évolué depuis que j’ai découvert ChickLit, mais c’est toujours un
plaisir de retrouver Mali dans ses aventures remplies de rebondissements et
apportent un sourire aux lèvres, Dans les romans de La fois où, on réfléchit
davantage. J’ai été marquée quand j’ai lu la phrase Que compte tu faire de la
deuxième partie de ta vie ? Je vais avoir bientôt 40 ans comme la
protagoniste et j’ai dû déposer le livre pour me questionner. Je me demande
d’ailleurs, si ce n’était pas une des raisons pourquoi Mali est allée une
deuxième fois marcher le chemin de Compostelle.
Si vous avez lu
La fois où..j’ai suivi les flèches jaunes, vous allez découvrir que ce livre-ci
est différent. Je recommande de lire les trois premiers tomes, car certains
personnages reviennent (il y a un que j’avais presque oublié). Le cheminement
de Mali n’est pas le même, même si le point de départ et la destination se
ressemblent.
J’ai apprécié de
revoir la sororité qui m’a fait bien rire du début jusqu’à la fin surtout
lorsque certaines d’entre elles décrivaient leurs rencontres sur Tinder. Je
suis du même avis que Mali, c’est drôle à écouter, mais je ne crois pas que je
souhaiterais me lancer dans cette aventure.
J’ai bien aimé le
passage sur le pardon, je vis une situation semblable à celle de Mali et
j’avoue que d'assister au processus de réflexion de la protagoniste m’a donné
quelques pistes à suivre. Je dirais que c’est un des thèmes récurrents. Cela
m’a fait du bien.
Extraits
Vous vous dites
sûrement : « Coudonc, la fille retourne faire Compostelle à
tout bout de chambre comme Marcel Leboeuf : elle comprend pas vite
les-choses-de-la-vie ou quoi ? » Oui, ça doit être ça. En tout cas, une
chose est certaine et bien réglée : je ne comprends fuck all à l’amour.
(p.18)
Il était
fusionnel à temps plein et, moi, j’étais plutôt du type à fusionner quand c’est
le temps, mais à ne pas souffrir quand on s’éloigne. Je suis une fille
indépendante, mais pas distante. J’aime m’ennuyer. Ça m’allume, ça me stimule,
comme si du haut de de mes bientôt quarante ans, je n’avais pas besoin
d’alourdir trop vite ma vie de couple avec les réalités du quotidien. (p.21)
J’ai été assez
célibataire dans ma vie : en vieillissant, j’ai le goût d’être en
relation. D’avancer en étant accompagnée. De remplir mon passeport, mais aux
côtés d’un homme. J’ai laissé tomber mes barrières de fille forte qui a besoin
de personne depuis longtemps. (p.53)
Pardonner redonne
au cœur sa liberté, sa légèreté. C’est difficile d’aimer à la bonne fréquence
quand le cœur reste accroché à la souffrance. (p.123)
J’agrandis les
yeux en priant très fort l’Univers de me le faire disparaître d’un claquement
de doigts. Je vais faire n’importe quoi en échange (genre écouter All I want
for Christmas is you en plein été en me cognant volontairement l’orteil sur un
barreau de chaise) . (p.173)
Pourquoi l’être
humain voit-il la plupart du temps à ses propres intérêts au détriment de ceux
des autres ? Est-ce là le fondement de la nature humaine : crosser
son prochain pour arriver à ses fins ? Une version moderne de la sélection
naturelle, de genre le plus malhonnête survivra ? (p.206)
Pour ma part, je
veux être affranchie, ne plus rien ressentir de négatif en entendant une de ses
chansons à la radio ou en le voyant sur une revue à potins. Libre et aérienne.
Totalement dégagée de cette union passée, avec même un rictus sympathique au visage
en y pendant. (p.286)
Ma chronique de la fois où. j'ai cédé le passage à un éléphant
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