dimanche 10 novembre 2024

La fois où... j’ai dansé avec une cigogne d’Amélie Dubois

 

Publié chez les éditeurs réunis le 9 octobre 2024

397 pages

Lu en format papier

4e de couverture                   

Mon nom est Mali Allison?; psy de formation et écrivaine de passion. Dernièrement, j’ai mal analysé une situation au point de me retrouver dans le champ de patates jusqu’au cou.
Moi qui pensais avoir les yeux bien en face des trous…

C’est ainsi que le Camino Francès en Espagne m’a reconvoquée pour une oisive marche d’un mois. A priori, je savais à quoi m’attendre?; mes New Balance 574 aux pieds, j’allais réfléchir tout en cheminant au gré des trois défis – physique, psychologique et spirituel – qui parsèment Compostelle, dans une symbiose enrichissante avec les autres pèlerins-pin-pin. Je prévoyais, à temps perdu, boire du vin exquis, distribuer des bracelets aussi jaunes que les flèches nous saluant à chaque détour, et décharger mon lourd ballot émotionnel à la Cruz de Ferro. Merci, bonsoir?!
Or, tel n’était pas le plan du Camino pour moi…

J’ai plutôt affronté le défi physique de danser un swing, chargée d’une grogne inattendue plus éprouvante que tous mes bobos réunis, avant de voir des fantômes à grandes dents du passé venir me giguer dans le coco durant tout mon défi psychologique. Comme dessert, j’ai aperçu l’impermanence de la vie dans des yeux gris, pour ensuite valser avec un oiseau en guise de défi spirituel… Tout un programme.

Ce que je retiens de ce maelström, c’est qu’avant de vouloir «pèleriner», il faut d’abord savoir danser… avec ou sans cigogne?!

Mon avis

Ça demeure une de mes séries préférées de cette auteure, même une de mes favorites en général. Mes goûts ont évolué depuis que j’ai découvert ChickLit, mais c’est toujours un plaisir de retrouver Mali dans ses aventures remplies de rebondissements et apportent un sourire aux lèvres, Dans les romans de La fois où, on réfléchit davantage. J’ai été marquée quand j’ai lu la phrase Que compte tu faire de la deuxième partie de ta vie ? Je vais avoir bientôt 40 ans comme la protagoniste et j’ai dû déposer le livre pour me questionner. Je me demande d’ailleurs, si ce n’était pas une des raisons pourquoi Mali est allée une deuxième fois marcher le chemin de Compostelle.

Si vous avez lu La fois où..j’ai suivi les flèches jaunes, vous allez découvrir que ce livre-ci est différent. Je recommande de lire les trois premiers tomes, car certains personnages reviennent (il y a un que j’avais presque oublié). Le cheminement de Mali n’est pas le même, même si le point de départ et la destination se ressemblent.  

J’ai apprécié de revoir la sororité qui m’a fait bien rire du début jusqu’à la fin surtout lorsque certaines d’entre elles décrivaient leurs rencontres sur Tinder. Je suis du même avis que Mali, c’est drôle à écouter, mais je ne crois pas que je souhaiterais me lancer dans cette aventure.

J’ai bien aimé le passage sur le pardon, je vis une situation semblable à celle de Mali et j’avoue que d'assister au processus de réflexion de la protagoniste m’a donné quelques pistes à suivre. Je dirais que c’est un des thèmes récurrents. Cela m’a fait du bien.  

Extraits

Vous vous dites sûrement : « Coudonc, la fille retourne faire Compostelle à tout bout de chambre comme Marcel Leboeuf : elle comprend pas vite les-choses-de-la-vie ou quoi ? » Oui, ça doit être ça. En tout cas, une chose est certaine et bien réglée : je ne comprends fuck all à l’amour. (p.18)

Il était fusionnel à temps plein et, moi, j’étais plutôt du type à fusionner quand c’est le temps, mais à ne pas souffrir quand on s’éloigne. Je suis une fille indépendante, mais pas distante. J’aime m’ennuyer. Ça m’allume, ça me stimule, comme si du haut de de mes bientôt quarante ans, je n’avais pas besoin d’alourdir trop vite ma vie de couple avec les réalités du quotidien. (p.21)

J’ai été assez célibataire dans ma vie : en vieillissant, j’ai le goût d’être en relation. D’avancer en étant accompagnée. De remplir mon passeport, mais aux côtés d’un homme. J’ai laissé tomber mes barrières de fille forte qui a besoin de personne depuis longtemps. (p.53)

Pardonner redonne au cœur sa liberté, sa légèreté. C’est difficile d’aimer à la bonne fréquence quand le cœur reste accroché à la souffrance. (p.123)

J’agrandis les yeux en priant très fort l’Univers de me le faire disparaître d’un claquement de doigts. Je vais faire n’importe quoi en échange (genre écouter All I want for Christmas is you en plein été en me cognant volontairement l’orteil sur un barreau de chaise) . (p.173)

Pourquoi l’être humain voit-il la plupart du temps à ses propres intérêts au détriment de ceux des autres ? Est-ce là le fondement de la nature humaine : crosser son prochain pour arriver à ses fins ? Une version moderne de la sélection naturelle, de genre le plus malhonnête survivra ? (p.206)

Pour ma part, je veux être affranchie, ne plus rien ressentir de négatif en entendant une de ses chansons à la radio ou en le voyant sur une revue à potins. Libre et aérienne. Totalement dégagée de cette union passée, avec même un rictus sympathique au visage en y pendant. (p.286)

Mon entrevue avec l'auteure 

Ma chronique de la fois où. j'ai cédé le passage à un éléphant 


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