Publié chez les
éditeurs Réunis le 25 octobre 2025
400 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Mon nom est Mali
Allison: psy de formation et écrivaine de passion. Depuis un moment, je me
questionne à propos d’une certaine relation. De plusieurs relations, devrais-je
préciser. On dirait que mon tissu social s’effrite au point de devenir
transparent.
« C’est plus
facile d’être seule comme une ermite dans une caverne qu’avec du monde
finalement !», que je songeais dernièrement, habillée en mou, tranquille chez
moi à écrire des histoires.
Ladite relation
et moi avons décidé de nous rendre au Sri Lanka pour solidifier notre couple –
ou pour le ruiner complètement, c’était à déterminer. Ce périple devait nous
permettre de nous recentrer et d’y voir clair. Or, ce fut un peu plus compliqué
que prévu.
En réalité,
voyager en Asie, c’est naviguer parmi des marées humaines en s’inventant
disciple d’une religion impliquant une ribambelle d’animaux allégoriques
farfelus, alors que son juvénile chauffeur de tuk-tuk fait figure de thérapeute
conjugal entre deux visites de bouddhas couchés arborant toujours un regard de
jugement dernier. C’est aussi expérimenter un inquiétant karma humide pour
ensuite immobiliser son vélo en bordure du chemin de sa vie afin d’apercevoir
l’éléphant assis en tailleur en plein centre de toutes ces relations qui ne
tournent pas rond. L’important, au bout du compte, est de reconnaître qu’il
existe, cet éléphant, afin de lui céder le passage… ou non !
Mon avis
C’est toujours un
plaisir de retrouver Mali dans les livres, on ne s’ennuie jamais en parcourant un
livre dont elle est la protagoniste. Elle a le don de garder le lecteur captivé
du début jusqu’à la fin d'autant plus que ses aventures se déroulent en voyage,
alors cela permet de s’évader et d’oublier la vie quotidienne. Mes goûts ont évolué
depuis que j’ai lu le premier tome de la série Chicklit et j’ai une préférence
pour cette nouvelle série. Les personnages ont maturé et que l’écriture me
rejoint davantage.
Je vous avoue que
la relation de Jean-Sébastien et Mali m’énervait lorsqu’ils se disputaient pour des détails.
J’avais même une mauvaise opinion de Jean-Sébastien au début lorsqu’il donnait
son avis à cause de la distance. Je le trouvais un peu froid, mais cela a
changé au fil de ma lecture surtout lors de l’incident de plongée qui est mon
moment préféré, car il m’a gardé en haleine. Juste pour cette partie, cela vaut
la peine de se le procurer.
J’apprécie Mali
depuis le premier tome. Elle sait ce qu’elle veut et elle s’accepte malgré ses
imperfections. Vous n’avez pas besoin d’avoir lu la série Chicklit avant
celle-ci, mais il y a quelques retours, mais je suggérais de le faire et cela
vous permettrait de voir son évolution.
J’ai noté qu’il y
avait quelques dialogues en anglais.
J’ai conscience que cela ajoute du réalisme puisque les conversations se
passent avec des personnages anglophones, mais cela me fait sourcilier lorsque
je lis un livre québécois.
Si vous aimez les
voyages avec une protagoniste déterminée et qui vous fera réfléchir, je vous le
recommande. J’aime le nouveau côté philosophique sans donner de leçon. Je
trouve que je réfléchis davantage depuis La fois où..j’ai suivi les lignes
jaunes.
Extraits
On a légèrement
menti dans ma description en me disant prof au cégep, et non écrivaine. L’idée
derrière tout ça était de filtrer les malheureux en quête de Famousity. Il faut
dire que j’ai eu ma face grosse comme un camion de pompier sur un billboard proche
du Champlain pour mes livres du Mexique et du congrès, des hommes me
courtisaient tout à coup sur ma page Facebook publique. (p.26)
Parlant de celle
qui rêve d’arracher des yeux, Bébé Abby est généreusement hystérique ce matin.
Ça fait deux fois qu’elle fait du breakdance dans une de mes grosses plantes
juste pour le plaisir de voir exploser du terreau partout dans mon condo dans
la joie et l’allégresse de celle venant tout juste d’effectuer un retour à la
terre en s’achetant une fermette et trois, quatre poules. (p.57)
C’est ls règle
numéro 1 du courant de philosophie bouddhiste pour être heureux : ne pas
se prendre pour le personnage principal de la vie de tous ceux qui nous
entourent, ni même de la nôtre. Être humble et généreux. Une façon de se
décentrer de son petit nombril, de son petit moi, de ses petits drames. Ça me
parle. On est tellement dans nos petites tempêtes chaque minute, à croire que
ce qui nous arrive est la priorité du centre de contrôle de l’univers. (p.86)
Il faudrait donc
statuer mondialement que la conversation numérique est identique à la
conversation téléphonique, que ce soit en début de relation ou pas. Même
affaire. Trois étapes : l’introduction, le développement, la conclusion.
C’est simple comme bonjour ; visualisez un téléphone rouge accroché au mur
chez vous. Je ne vous demande rien d’autre. Ce n’est pas normal d’entrer en
conversation avec quelqu’un en lui lançant : « Salut ! Comment ça
va ? Tu fais quoi ce soir ? » et partir aux îles Moukmouk pour
quarante-huit heures sans plus jamais lui répondre. (p.98)
Ben oui, je suis
rendue cette vieille grincheuse qui ronchonne que les jeunes ne profitent pas
des bonnes affaires. Dans mon temps, on marchait trois heures pour aller à
l’école dans huit pieds de neige avec l’orange de notre bas de Noël comme
dîner. (p.164)
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