dimanche 1 septembre 2024

Vas-tu finir ton assiette ? de Caroline Décoste et Mathieu Charlebois


 

Publié chez Québec Amérique le 18 mars 2024

288 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Tsé les z’affaires que tu regardes dans les allées d’épicerie en te disant « mais quisséqui achète ça? »… Ben c’est nous, le quisséqui. La question est simple : si tu en manges, vas-tu finir ton assiette? La réponse ne l’est pas autant. Un repas congelé, une recette de Ricardo, un épisode des Chefs!, tout devient un prétexte pour renverser le capitalisme, s’opposer au patriarcat et se faire griller une toast au beurre à l’ail su’l bar à pain de la société.

Mon avis

Je tiens à vous aviser que ce n'est pas un livre de recettes et que le langage utilisé dans l’œuvre ressemble davantage à celui parlé que celui écrit. La 4e de couverture vous en donne un bon exemple. Vous avez aussi une idée de la nourriture présentée dans le bouquin, on parle surtout de restauration rapide et même côté soupe, c’est la marque Lipton qui a son chapitre.  C’est possible qu’un lecteur qui mange 110 % santé décroche, mais moi c’est ce qui m’a motivé à poursuivre jusqu'à la fin. J’ai bien aimé les blagues des deux auteurs même si parfois je devais les répéter à voix haut pour bien la saisir.  Je vous avoue que l’écriture inclusive m’a aussi un peu déconcentré. Je sais qu’on se dirige vers ce mode, mais je pense que cela alourdit le texte. Je doute que je vais finir par m’y habituer.

Il y a beaucoup de références des années 80 et 90, alors les gens de ma génération vont rire aux éclats en parcourant le livre comme moi je l’ai fait. On parle autant d’émissions de cuisine que de malbouffe, j’ai passé un bon moment.

Extraits

On choisit nos bannières selon notre mood : Seul au combat au IGA, repartir à zéro au Provigo, ou Laisse-moi t’aimer au Super C. (p.13)

Si ce n’est pas nous qui l’écrivons, â va être qui ? Sûrement pas Michel Tremblay. Y’était tellement pauvre dans sa jeunesse qu’y mangeait des timbres. (On a vu Les belles-sœurs au cégep, mais on écoutait juste à moitié. )  (p.26)

Quand on pense à tout ce que nos cousin.es francçais.es nous ont offert culturellement parlant (de grand.es écrivain.es, de sublimes cinéastes, une place où envoyer Garou quand on veut se débarrasser de lui), les attentes sont élevées avec le Paris Pâté. (p.35)

On rêve tous.tes d’être Ricardo. Non, pas Ricardo l’ensemble à fondue électrique de 11 pièces ! Vous comprenez ce qu’on veut dire. On rêve tous.tes d’être cet homme surhumain qui réussit à tout faire, et qui réussit tout ce qu’il entreprend que ce soit faire prospérer un magazine, une entreprise ou un riz basmati. (p.58)

C’est fou parce que le fromage en crottes pis les crottes de fromage, c’est les mêmes mots, mais c’est vraiment pas la même affaire. Ça donne le vertige. (p.187)

Cher Canada, Tu pourras commencer à prétendre que la poutine est un mets canadien quand tu seras capable de dire son nom sans avoir l’air de parler slovaque. (p.192)

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