Publié chez
Québec Amérique le 18 mars 2024
288 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Tsé les
z’affaires que tu regardes dans les allées d’épicerie en te disant « mais
quisséqui achète ça? »… Ben c’est nous, le quisséqui. La question est simple :
si tu en manges, vas-tu finir ton assiette? La réponse ne l’est pas autant. Un
repas congelé, une recette de Ricardo, un épisode des Chefs!, tout devient un
prétexte pour renverser le capitalisme, s’opposer au patriarcat et se faire
griller une toast au beurre à l’ail su’l bar à pain de la société.
Mon avis
Je tiens à vous
aviser que ce n'est pas un livre de recettes et que le langage utilisé dans
l’œuvre ressemble davantage à celui parlé que celui écrit. La 4e de
couverture vous en donne un bon exemple. Vous avez aussi une idée de la
nourriture présentée dans le bouquin, on parle surtout de restauration rapide
et même côté soupe, c’est la marque Lipton qui a son chapitre. C’est possible qu’un lecteur qui mange 110 %
santé décroche, mais moi c’est ce qui m’a motivé à poursuivre jusqu'à la fin.
J’ai bien aimé les blagues des deux auteurs même si parfois je devais les répéter
à voix haut pour bien la saisir. Je vous
avoue que l’écriture inclusive m’a aussi un peu déconcentré. Je sais qu’on se
dirige vers ce mode, mais je pense que cela alourdit le texte. Je doute que je
vais finir par m’y habituer.
Il y a beaucoup
de références des années 80 et 90, alors les gens de ma génération vont rire
aux éclats en parcourant le livre comme moi je l’ai fait. On parle autant
d’émissions de cuisine que de malbouffe, j’ai passé un bon moment.
Extraits
On choisit nos
bannières selon notre mood : Seul au combat au IGA, repartir à zéro au
Provigo, ou Laisse-moi t’aimer au Super C. (p.13)
Si ce n’est pas
nous qui l’écrivons, â va être qui ? Sûrement pas Michel Tremblay. Y’était
tellement pauvre dans sa jeunesse qu’y mangeait des timbres. (On a vu Les
belles-sœurs au cégep, mais on écoutait juste à moitié. ) (p.26)
Quand on pense à
tout ce que nos cousin.es francçais.es nous ont offert culturellement parlant
(de grand.es écrivain.es, de sublimes cinéastes, une place où envoyer
Garou quand on veut se débarrasser de lui), les attentes sont élevées avec le
Paris Pâté. (p.35)
On rêve tous.tes
d’être Ricardo. Non, pas Ricardo l’ensemble à fondue électrique de 11
pièces ! Vous comprenez ce qu’on veut dire. On rêve tous.tes d’être cet
homme surhumain qui réussit à tout faire, et qui réussit tout ce qu’il
entreprend que ce soit faire prospérer un magazine, une entreprise ou un riz
basmati. (p.58)
C’est fou parce
que le fromage en crottes pis les crottes de fromage, c’est les mêmes mots,
mais c’est vraiment pas la même affaire. Ça donne le vertige. (p.187)
Cher Canada, Tu
pourras commencer à prétendre que la poutine est un mets canadien quand tu
seras capable de dire son nom sans avoir l’air de parler slovaque. (p.192)
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