dimanche 25 août 2024

Hanter Villeray de Gabrielle Caron


 

Publié chez Stanké le 5 août 2024

272 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Maude est morte. Elle est morte mais elle est toujours là. Pourquoi ? Elle ne le sait pas. Malheureusement, être un fantôme ne vient pas avec un manuel d'instructions. Elle ne sait même pas comment elle est morte. Dans son appartement, elle assiste à son après-vie : sa veillée funèbre, ses proches qui vident son logement, la nouvelle locataire qui prend sa place. Légèreté et introspection profonde se côtoient. Évidemment, Maude n'est pas le seul fantôme en ville ; elle en rencontrera quelques-uns qui partageront avec elle leur histoire et leur sagesse. Maude est morte mais elle découvre la vie pourtant. Est-ce que c'est sa nouvelle destinée de hanter Villeray 

Mon avis

C’est une des lectures des plus étranges que j’ai faites, car en découvrant les références de Maude, j'ai deviné que nous avions le même âge. Alors même si j’ai reconnu ma génération, je me questionnais si ma vie après ma mort ressemblerait à celle de Maude. Un mystère plane autour de la mort de la protagoniste et je vous avoue que j’avais hâte de savoir ce qui l'avait causée.

J’ai adoré les rencontres des fantômes. Bien qu’ils ne soient pas toujours sympathiques, j’ai pu rire à plusieurs reprises. Ne vous attendez pas à un roman d’horreur, je dirais plus que c’est un mélange de suspense avec une touche d’humour. 

Je crois qu’on sait tous poser la question sur ce qui arrivait après la disparition d’une personne, j’ai bien aimé l’idée. On n’en parle pas souvent dans les livres en général et surtout pas de cette façon. Pour un premier roman, on remarque que l’auteure a une plume hors du commun.

Je le recommande surtout aux gens entre 30 et 45 ans à cause des références. Je me suis rappelé de merveilleux souvenirs, mais je ne sais pas si les lecteurs qui n’ont pas connu la même époque vont apprécier autant l’histoire. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à me le laisser savoir.

Extraits

Je ne sais pas qui est responsable de l’après-vie, mais il pourrait fournir un guide. Comme dans Beetlejuice, avec le Manuel pour les récemment décédés. (p.10)

Un fantôme, c’est plus sympathique. Ça fait Halloween, party, bande dessinée. C’est Devon Sawa dans Casper. C’est ça, ma vibe. (p.11)

Je porte mon vieux t-shirt des Spice Girls. Je l’ai payé le prix fort ls dernière fois qu’elles sont venues en ville, en 2008. Les filles commencent à pâlir, mais on sent quand même l’énergie du Girl Power. Je me suis toujours identifiée à Ginger Spice, mais un test que j’ai fait sur BuzzFeed, ç’a l’air que je suis plus Scary Spice et, franchement, je ne suis pas choquée de ce résultat. (p.18)

On a toujours été de même, Cath et moi. Si je trouve un gars chaud, elle le trouve ordinaire. Et vice versa. Mettons, moi, dans les Backstreet Boys, c’était Nick, mon préféré, l’homme de ma vie. Elle, c’était A.J.. Même pas Brian, là. A.J. Pardon? Pourquoi pas Howie, tant qu’à y être?! C’est chiant des fois de ne pas avoir les mêmes goûts, mais en général, ça évite bien des problèmes. (p.30)

Je n’aime pas les enfants. Je n’aime pas les bébés. Je suis capable d’en voir dans des lieux publics ou d’aller dans un barbecue où mes amis viennent avec leur progéniture. Mais je ne suis pas à l’aise en présence d’enfants. Ils ne m’intéressent pas. Je les tolère tout au plus. Ne me confiez jamais la garde d’un bébé. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi lui dire et je me sens totalement démunie. (p.66)

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