lundi 8 juillet 2024

L’infini entre nous de N.S. Perkins

 

Publié chez les éditions Petit Homme le 10 juin 2024

360 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« Il y a donc une infinité de souvenirs en toi et il y en a une autre en moi. Pourtant, l'infini entre nous est encore plus gigantesque.» Pendant dix-huit ans, Violet et Will ont passé des étés mémorables dans une charmante maison que se partageaient leurs familles en vacances. Mais au cours de l'ultime saison, tout a changé. Survenu juste avant qu'ils ne se déclarent leur amour, un drame les a éloignés l'un de l'autre. Cinq ans se sont écoulés depuis. Violet tente d'échapper à ses souvenirs et, pour y parvenir, ne voit qu'une solution: vendre la demeure, vestige d'un bonheur enfui. Lorsqu'elle revient sur les lieux pour finaliser la vente, elle y trouve Will, inchangé : bronzé, charmant… et incroyablement désolé.

Mon avis

C’est le livre parfait à lire pendant l’été. Ma pile en contient plusieurs qui se déroulaient pendant cette saison, alors j’ai décidé de les parcourir pour profiter encore plus de l’ambiance. Il s’agit d’une romance avec des protagonistes au milieu de la vingtaine qui se retrouve après plusieurs années. On sent qu’un événement s’est passé entre eux et a brisé le lien fort qui les liait depuis l’enfance. Je vous le recommande, si vous aimez les secondes chances.

Je me suis reconnue en Violet qui adore la peinture, mais qui croit qu’elle ne pourra pas en faire une carrière, alors elle a choisi d’étudier dans un domaine qui ne l’intéresse pas vraiment. Elle hésite énormément et éprouve de la difficulté à se décider, mais c’est ce qui la rend aussi attachante.

J’ai aimé le sens de l’humour de Will surtout avec la blague du professeur typique d’histoire. C’est la première fois que je retrouve un protagoniste masculin qui exerce ce métier que j’ai longtemps voulu faire. Il est d’une ténacité hors du commun. Il aurait pu dire à Violet de quitter la maison et insister sur le fait qu’il ne souhaitait pas la vendre, mais il a choisi de lui donner la chance d’y vivre pour un été complet. On ressent qu’il doit se faire pardonner et pendant toute ma lecture j’ai tenté de deviner pourquoi un homme aussi gentil a blessé son ancienne meilleure amie.

Le roman contient quelques scènes intimes, mais c’est la relation psychologique entre les protagonistes qui est mise de l’avant. Certains chapitres se déroulent de nos jours et le suivant 5 ans auparavant. J’ai apprécié que l’auteure mélange bien les deux époques et laisse des indices tout au long du livre. L’écriture est fluide et convient aux lecteurs à un large groupe d'âge.

Extraits

Bombe lacrymo brandie, j’inspire un bon coup avant de balancer mon poing dans le rideau de douche, style Psychose. (p.10)

C’est le dernier avant que j’entre à l’université. Le premier de ma vie d’adulte. Qui sait ce qui m’attend ? Le monde semble s’ouvrir à moi, avec la froideur de l’inconnu qui l’accompagne. Je n’ai plus que cet ultime été pour profiter de la chaleur que prodigue le familier. (p.25)

Non que mes rêves actuels soient plus roses. Ils sont plutôt plus noirs, dans la mesure où je n’en nourris aucun. Ignorer ce que je veux faire de mon existence est l’une des sources de mes insomnies. Ces cinq dernières années, j’ai changé quatre fois de spécialité, sans pour autant trouver celle qui me conviendrait. Celle qui me donnerait envie de me lever le matin. En vérité, pendant cette période, j’ai plus survécu que vécu, ce qui explique pourquoi je n’ai pas l’occasion de rêver. (p.36)

Voilà deux jours que je me suis enfermée dans ma chambre, en sortant que pour manger et me soulager. J’ai beau adorer Gilmore Girls, j’en ai marre d’être coincée dans la maison. Et puis, je suis trop vieille pour cette série. Rory a-t-elle donc été toujours aussi ennuyante ? (p.57)

Nous parcourons le chemin jusqu’à la mer en écoutant Samantha chanter Last Friday Night de Katy Perry. C’est atroce, et son frère lui demande poliment, puis beaucoup moins poliment, de la fermer. En vain. (p.73)

Chaque jour passé auprès de lui m’aide à comprendre pourquoi je l’ai tellement aimé. En revanche, ça ne m’aide pas à me rappeler que je dois garder mes distances. Malgré tout ce que je me suis racontée, il n’a guère changé par rapport au Will que je connaissais. (p.106)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Beauty’s Beast by Lee Savino and Stasia Black

  Published on February 2020 224 pages I read the paperback version Back Cover “I’m going to teach you, sweetness. How to give yours...