vendredi 5 juillet 2024

Jamais Plus de Colleen Hoover

 

Publié chez Hugo Poche le 20 juin 2022

445 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Une jeune femme face au cycle de la violence. . Lily Blossom Bloom n'a pas eu une enfance très facile, entre un père violent et une mère qu'elle trouve soumise, mais elle a su s'en sortir dans la vie et est à l'aube de réaliser son grand rêve : ouvrir, à Boston, une boutique de fleurs. Elle vient de rencontrer un neurochirurgien, Ryle, charmant, ambitieux, visiblement aussi attiré par elle qu'elle l'est par lui. Le chemin de Lily vers le bonheur semble tout tracé.

Elle hésite pourtant encore un peu : il n'est pas facile pour elle de se lancer dans une histoire sentimentale, avec des parents comme les siens. Choisir cette vie, c'est aussi tirer un trait sur son passé et Atlas, ce jeune homme qui a été son premier amour et qui a profondément marqué son adolescence.. L'avenir semble limpide et simple mais il peut s'obscurcir très vite....

Mon avis

Je dirais que c’est un livre que la majorité des femmes devraient lire. Sans donner une leçon, je crois que l’histoire mentionne des pistes de réflexion sur la violence conjugale et les effets que cela produit sur les femmes et les enfants. Je vous rassure que l’oeuvre n’est pas aussi sombre que l’on pourrait imaginer, Atlas apporte de la luminosité à travers ce thème difficile à explorer. Je ne m’attendais pas à ce que le récit de Lily me touche autant.

Je pense que plusieurs lecteurs vont se questionner sur le fait que Lily demeure avec le neurochirurgien. Certains chapitres se déroulent pendant son adolescence, l'attention est de mise. Une vedette connue des Américains apparait à quelques reprises. Je vous laisse découvrir de son identité, j’avais le même réflexe que Lily lorsque sauf qu’on n’a pas la même idole.

C’est possible que le livre ne convienne pas à tous puisque certains passages sont éprouvants, mais j’avoue que cela m’a fait réfléchir à plusieurs aspects de la vie amoureuse. Même si je n’ai pas vécu de la violence conjugale, cela peut aussi faire penser à des relations toxiques (familiale ou amicale). Plusieurs lecteurs pourront se reconnaître en Lily. J’ai adoré son côté entrepreneure. Lorsqu’elle était adolescente, elle rêvait d’ouvrir sa propre boutique et malgré les obstacles, elle va peut-être y arriver. C’est un point positif du roman.

Mon second personnage préféré est Atlas, le sans-abri que Lily rencontre au commencement. Il prend ses distances par moment, mais j’ai apprécié sa présence pendant les événements les plus noirs de la vie de la protagoniste. J’ai autant adoré son évolution que celle de Lily. Honnêtement, j’aurai souhaité qu’il soit davantage dans le livre, mais l’histoire autait été différente.

C’est la première oeuvre que je lis de Colleen Hoover et comme le film sera au cinéma en août, je désirais lire le bouquin pour me faire une idée. Je vous avoue que je m’attendais à ce que Lily soit plus âgée quand j’ai vu que Blake Lively allait la jouer. Je vais la mettre dans ma liste d’auteure à suivre bien que je doute avoir assez de temps pour découvrir tous ses romans. Par contre, comme il a été traduit en France, j’ai noté quelques anglicismes. Je trouve dommage qu’ils choisissent des mots en anglais, alors qu’un autre thème est approprié en français. Heureusement, cela ne m’a pas trop déconcentrée.

Extraits

J’ai à peine achevé son oration funèbre que j’ai dû foncer prendre mon vol de retour pour Boston ; là, j’ai filé vers le premier toit accessible. Encore une fois, je ne suis pas suicidaire. Je n’ai aucune intention de me balancer au sol. J’avais juste besoin d’un peu d’air et de silence, choses totalement impossibles depuis mon appartement du deuxième étage, sans aucun accès au toit et où sévit une coloc qui adore s’entendre chanter. (p.10)

Lily Bloom…C’est un super nom pour une fleuriste, je reconnais. Mais j’ai un master en management. Ce serait un peu dévalorisant, vous ne croyez pas ? Je travaille pour la plus grosse société de maketing de Boston. (p.22)

Là, je reste coite. On est tous des gens qui commettent parfois des actes négatifs. Ce doit être vrai quelque part. Personne n’est complètement mauvais ou bon. Certains ont sans doute un plus grand travail à faire sur eux-mêmes pour la part mauvaise en eux. (p.26)

Je me suis demandé alors combien de gens se retrouvaient dans une situation semblable à celle d’Atlas et s’il n’avait pas d’autres élèves de notre lycée dans le même cas.

Chaque jour, je me rends au lycée en râlant intérieurement d’y être obligée, mais je n’aurais jamais cru que c’était le seul abri qui pouvait rester à certains d’entre nous. C’est le seul endroit  Atlas puisse se rendre et trouver de la nourriture. (p.144)


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