lundi 22 juillet 2024

Les dessous de la chambre noire de Margherita Gabbiani


Publié chez Hugo Poche le 3 juin 2024

667 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Depuis les événements qui ont ébranlé la Galerie six mois auparavant, Anton perd pied et tente d’oublier ses vieux démons en se noyant dans l’alcool et le sexe.

La situation empire lorsqu’un mystérieux corbeau lui envoie des lettres de menace. Pour assurer sa sécurité, il accepte un compromis qui ne l’enchante guère : laisser Helena, la garde du corps et protégée de son père, emménager avec lui.

Mais la jeune femme cache ses propres secrets, et si Anton accepte son aide pour découvrir les dessous de l’affaire, il ne compte pas lui faciliter la tâche. Il la provoque, elle lui résiste… Jusqu’au jour où Helena décide de se prêter au jeu.

À mesure que le danger se rapproche, leur attirance se renforce.

Mon avis

C’est le premier livre que je lis de cette auteure. C’est une suite, mais je dirais qu’il se lit indépendamment du premier tome. J’ai pu comprendre l’histoire sans trop de problèmes. C’est un roman qui m’a sortie de ma zone de confort. Je le recommande pour le public adulte averti et encore mieux pour ceux qui aiment les récits érotiques puisqu’il contient plusieurs scènes intimes détaillées.

J’ai bien aimé les deux protagonistes avec leurs forces et leurs faiblesses qui ne ressemblent pas à ceux que je retrouve dans la romance. Elles ne sont pas trop nombreuses et ajoutent du piquant, mais elles ne pourraient convenir à tous. J’ai une légère préférence pour Héléna qui est mystérieuse au commencement et se dévoile peu à moi. C’est le personnage qui réserve le plus de surprises aux lecteurs.

Je n’appréciais pas Anton dans les premiers chapitres, mais j’ai décidé de lui donner une chance. J’espérais découvrir les raisons du pourquoi il s'est retrouvé dans de tels draps et il m’a gardé en haleine jusqu’à la toute fin.

Le personnage que j’ai le moins apprécié est Dominik, mais c’est celui qui ajoute le plus d’action au roman. Je ne peux pas rien vous dévoiler. Toutefois, c’est lui qui arrive en deuxième place pour les personnages les plus intéressants. C’est le genre d’antagoniste que j’adore voir dans les livres. Il est très complexe et l’histoire ne sera pas la même sans lui.

J’ai dû prendre quelques pauses, car le format poche contient plus de 600 pages et même pour moi, c’est difficile de le parcourir d’un seul trait et je devais aussi digérer l’information que je lisais avant de poursuivre. Heureusement, les chapitres démontrent les deux points de vue des protagonistes et sont courts en se terminant régulièrement avec un punch. Je recommande d'attacher sa tuque avec de la broche pour se rendre jusqu’à la fin.

Extraits

Mais n’oublie pas que c’est parfois les personnes que l’on croit le mieux connaître qui nous surprennent le plus..dans le bon comme dans le mauvais sens. Il me semble que tu en as toi-même fait les frais, non? (p.68)

Que ce soit clair, La Galerie n’est pas une simple maison close. Ce qu’on fait ici, â va bien plus loin que de la prostitution. Les gens qui viennent nous voir ont envie d’explorer leur plaisir, de donner vie à leurs fantasmes. On vit dans une société où le sexe est tabou, où chaque différence est scrutée et jugée. C’est regrettable. Le sexe n’est pas malsain. Tout le monde éprouve du désir. C’est le souffle créateur qui régit le monde : sans ça, les hommes n’auraient aucune ambition, aucun objectif, et ils ne se donneraient pas les moyens de s’accomplir pleinement. (p.117)

C’est une romance historique, rétorqué-je en levant les yeux vers lui. Moque-toi si tu veux, je me fous de ton avis. Ces romans sont géniaux. (p.179)

C’est parce que tu compliques trop les choses. La plupart du temps, les gens ne comportent pas cinquante nuances, et même s’ils ne sont pas tous simples, il y a souvent les gentils, les méchants. Le bien et le mal. Les choses qui rendent heureux, celles qui rendent tristes. Ces gaufres sont nettement en train de se hisser dans la première catégorie. (p.261)

Ça m’emplit d’une mélancolie douce-amère. Certaines histoires sont faites pour durer, pour nous faire grandir et s’épanouir malgré les difficultés et les épreuves. Mais ce n’est pas le cas de la nôtre. Il ne reste plus rien de nous, en dehors de nos souvenirs et nos regrets. (p.268)

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