Publié chez les
éditions Le petit homme le 10 juillet 2024
376 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Connaît-on
vraiment ceux qu'on aime?
Des semaines se sont écoulées depuis l'accident qui a tué Hayley, laissant sa
meilleure amie, Ella, rongée par la douleur. De retour au lycée, Ella affronte
quotidiennement le souvenir de celle qui accompagnait le moindre moment de sa
vie. Mais elle n'est pas seule: le chagrin la rapproche de Sawyer, le petit ami
de Hayley. À tel point qu'Ella finit par développer des sentiments pour lui.
À la fois confuse et désespérée, elle espère trouver du réconfort dans la
lecture du journal de Hayley, qu'elle a pu conserver après avoir aidé à ranger
la chambre de son amie. Au lieu de cela, Ella découvre que cette dernière lui
cachait de nombreux secrets. Y compris sur sa relation avec Sawyer, finalement
pas aussi parfaite qu'en apparence.
Pourquoi Sawyer agit-il si étrangement? Qui était vraiment Hayley? À qui Ella
peut-elle faire confiance?
Mon avis
Le deuil est un
thème qui revient régulièrement dans mes dernières lectures et ce livre ne fait
pas exception. Ella n’a que peu de souvenirs de la nuit de la mort de sa
meilleure amie et plusieurs personnes de son entourage agissent bizarrement. Pour
un premier roman, l’auteure nous réserve plusieurs surprises. J’en ai deviné
quelques-uns à cause des pistes laissées au fil des chapitres, mais elle les a
tournés à sa propre sauce.
En lisant le
journal de son amie, Ella découvre qu’elle ne connaissait pas Hayley autant
qu’elle le croyait. Je me suis attachée à la protagoniste qui tente de gérer la
perte de sa meilleure amie, tout en ayant des sentiments pour Sawyer, le second
protagoniste. Bien que l’amitié et le deuil sont les points centraux du livre,
on y trouve une touche de romance qui ne fait que pimenter l’histoire.
J’avoue que j’ai
éprouvé de la difficulté à aimer Hayley qui semble être une adolescente
ordinaire qui ne pense qu’aux garçons, mais on voit qu’Ella tient à elle et que
leur lien est fort. Même après sa disparition, Ella se sent coupable d’être
attirée par son amoureux. Par contre, Hayley est le personnage qui nous réserve
le plus de surprise. Je dirais que Sawyer arrive en deuxième position. Il n’est
peut-être pas l’homme parfait qu’il laisse paraître. À cause de son mystère, je
lui donne mon étoile du match.
Le livre est bien
écrit. Je n’ai pas noté de moment mort et j’ai été captivée jusqu’à la dernière
ligne. Il convient autant à une adolescente de 15 ans qu’à une adulte qui
apprécie ce genre littéraire. J’ai adoré ma lecture et j’espère qu’elle
publiera un second roman.
Extraits
Même si j’ai
l’impression que c’était dans une autre vie, je me souviens encore comme
j’étais stressée le jour de mon entrée en première. Aucune quantité d’huile
d’argan ne parvenait à compenser l’humidité de la Géorgie et à lisser mes
cheveux noirs frisés. Le maquillage en œil de chat qui me donnait l’air d’une
femme fatale la veille me faisait ressembler au Joker dans Batman. (p.9)
Elle n’a jamais
été ce que j’appellerais une mère parfaite, d’accord. Mais elle a toujours été
élégante et soignée. La femme décharnée que j’ai devant moi porte un T-shirt
gris troué dont le motif est tellement délavé que je distingue à peine le
symbole des Atlanta Braves. Ses cheveux auburn sont plats et gras, et ses
traits sont tirés par le chagrin. Même ses yeux verts ne sont plus que des
puits noirs de tristesse, comme si le deuil avait modifié son ADN. (p.48)
Je ne peux pas
m’empêcher de penser que quelque chose m’échappe, insiste Ella., l’air peu
convaincue. Peut-être que c’est parce que je ne me souviens pas du jour de
l’accident. (p.117)
Si, Sawyer, et ça
s’appelle la vie. Bien sûr, je sais que tu as des trucs à faire en dehors du
lycée, mais ce n’est pas une excuse pour me laisser tomber comme une grosse
merde et puis me faire croire que j’ai mal interprété les signaux. (p.137)
Pas à dix-sept
ans. Pas alors que j’ai décidé d’aller étudier à l’étranger, en Allemagne et de
vivre dans au moins trois pays différents avant d’avoir vingt-cinq ans. Pas
alors que je veux avoir la liberté de passer vingt-quatre heures d’affilée sur
le site de fanfictions Archive of Our Own si ça me chante, quand j’en ai envie.
(p.264)
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