jeudi 11 juillet 2024

Ce qu’on ne s’est jamais dit de Sloan Harlow


 

Publié chez les éditions Le petit homme le 10 juillet 2024

376 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Connaît-on vraiment ceux qu'on aime?

Des semaines se sont écoulées depuis l'accident qui a tué Hayley, laissant sa meilleure amie, Ella, rongée par la douleur. De retour au lycée, Ella affronte quotidiennement le souvenir de celle qui accompagnait le moindre moment de sa vie. Mais elle n'est pas seule: le chagrin la rapproche de Sawyer, le petit ami de Hayley. À tel point qu'Ella finit par développer des sentiments pour lui.

À la fois confuse et désespérée, elle espère trouver du réconfort dans la lecture du journal de Hayley, qu'elle a pu conserver après avoir aidé à ranger la chambre de son amie. Au lieu de cela, Ella découvre que cette dernière lui cachait de nombreux secrets. Y compris sur sa relation avec Sawyer, finalement pas aussi parfaite qu'en apparence.

Pourquoi Sawyer agit-il si étrangement? Qui était vraiment Hayley? À qui Ella peut-elle faire confiance?

Mon avis

Le deuil est un thème qui revient régulièrement dans mes dernières lectures et ce livre ne fait pas exception. Ella n’a que peu de souvenirs de la nuit de la mort de sa meilleure amie et plusieurs personnes de son entourage agissent bizarrement. Pour un premier roman, l’auteure nous réserve plusieurs surprises. J’en ai deviné quelques-uns à cause des pistes laissées au fil des chapitres, mais elle les a tournés à sa propre sauce.

En lisant le journal de son amie, Ella découvre qu’elle ne connaissait pas Hayley autant qu’elle le croyait. Je me suis attachée à la protagoniste qui tente de gérer la perte de sa meilleure amie, tout en ayant des sentiments pour Sawyer, le second protagoniste. Bien que l’amitié et le deuil sont les points centraux du livre, on y trouve une touche de romance qui ne fait que pimenter l’histoire.

J’avoue que j’ai éprouvé de la difficulté à aimer Hayley qui semble être une adolescente ordinaire qui ne pense qu’aux garçons, mais on voit qu’Ella tient à elle et que leur lien est fort. Même après sa disparition, Ella se sent coupable d’être attirée par son amoureux. Par contre, Hayley est le personnage qui nous réserve le plus de surprise. Je dirais que Sawyer arrive en deuxième position. Il n’est peut-être pas l’homme parfait qu’il laisse paraître. À cause de son mystère, je lui donne mon étoile du match.

Le livre est bien écrit. Je n’ai pas noté de moment mort et j’ai été captivée jusqu’à la dernière ligne. Il convient autant à une adolescente de 15 ans qu’à une adulte qui apprécie ce genre littéraire. J’ai adoré ma lecture et j’espère qu’elle publiera un second roman.

Extraits

Même si j’ai l’impression que c’était dans une autre vie, je me souviens encore comme j’étais stressée le jour de mon entrée en première. Aucune quantité d’huile d’argan ne parvenait à compenser l’humidité de la Géorgie et à lisser mes cheveux noirs frisés. Le maquillage en œil de chat qui me donnait l’air d’une femme fatale la veille me faisait ressembler au Joker dans Batman. (p.9)

Elle n’a jamais été ce que j’appellerais une mère parfaite, d’accord. Mais elle a toujours été élégante et soignée. La femme décharnée que j’ai devant moi porte un T-shirt gris troué dont le motif est tellement délavé que je distingue à peine le symbole des Atlanta Braves. Ses cheveux auburn sont plats et gras, et ses traits sont tirés par le chagrin. Même ses yeux verts ne sont plus que des puits noirs de tristesse, comme si le deuil avait modifié son ADN. (p.48)

Je ne peux pas m’empêcher de penser que quelque chose m’échappe, insiste Ella., l’air peu convaincue. Peut-être que c’est parce que je ne me souviens pas du jour de l’accident. (p.117)

Si, Sawyer, et ça s’appelle la vie. Bien sûr, je sais que tu as des trucs à faire en dehors du lycée, mais ce n’est pas une excuse pour me laisser tomber comme une grosse merde et puis me faire croire que j’ai mal interprété les signaux. (p.137)

Pas à dix-sept ans. Pas alors que j’ai décidé d’aller étudier à l’étranger, en Allemagne et de vivre dans au moins trois pays différents avant d’avoir vingt-cinq ans. Pas alors que je veux avoir la liberté de passer vingt-quatre heures d’affilée sur le site de fanfictions Archive of Our Own si ça me chante, quand j’en ai envie. (p.264)

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