Publié chez les
éditeurs réunis le 10 avril 2024
392 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Chicoutimi, mai
1949. N’ayant jamais pris mari, Juliette Villeneuve vit toujours avec sa mère,
dont elle prend soin alors qu’elle est mourante. Quand elle fait appeler un
prêtre pour lui administrer les derniers sacrements, la vieille fille reconnaît
son amour de jeunesse. Forcé par ses parents à rejoindre les ordres, Joseph
Lajoie l’avait quittée vingt ans plus tôt, sans savoir qu’elle portait son
enfant et qu’elle s’était vue contrainte de l’abandonner à la naissance.
À la suite de
cette rencontre bouleversante, les deux anciens tourtereaux s’aperçoivent que,
malgré le passage des années, ils éprouvent encore des sentiments l’un pour
l’autre. Mais le statut d’homme d’Église de Joseph continue de se dresser entre
eux. Comment Joseph et Juliette peuvent-ils même envisager de raviver leur
relation, alors que le premier s’est destiné à la prêtrise et que l’autre
demeure profondément blessée après avoir donné leur fille illégitime en
adoption ? Et pourtant, l’espoir refuse de se taire en leur coeur, animé par
cet amour défendu qui les unit…
Mon avis
Je ne connaissais pas l’auteure avant de lire ce roman, mais
si elle en a écrit plusieurs. Comme j’ai bien aimé Les oiseaux se cachent pour
mourir, j’étais curieuse de découvrir l’histoire de Juliette et Joseph. Vous
allez retrouver quelques points en commun. Je vous laisse deviner lesquels en parcourant
cette romance touchante. J’adore les deuxièmes chances, mais celle-ci diffère de
celles que je lis habituellement, probablement à cause du contexte.
Je vous rassure, il y a quelques mentions comme Duplessis,
les ragots des villageois parce qu’une femme est tombée enceinte sans être
mariée, l’omniprésence de la religion, mais ce n’est pas trop chargé. Je trouve
que l’auteure a bien dosé la romance et l’historique, exactement comme je
l'apprécie.
J’ai bien aimé Juliette et Marie, je donne aux deux mon
étoile du match. Juliette est résiliente et forte de faire face aux défis
d’être une femme dans les années 1940 – 1950 et qui a dû faire des choix qui ne
plairaient pas à son entourage. Marie est tout simplement attachante, je ne
peux pas vous en dévoiler davantage, car c’est un personnage qui vous réserve
des surprises.
Quant à Joseph, je lui donne la troisième place. J’avoue
qu’il m’a fait grincer des dents à quelques reprises au commencement à cause de
son indécision, mais j’ai appris à l’apprécier au fil de ma lecture. Son
tourment m'a touché. Bien que ce soit la religion qui a causé son
questionnement, je crois qu’on est plusieurs à vivre un épisode comme lui dans
notre vie.
Si comme moi, vous ne connaissiez pas la plume de l’auteure
et que vous aimez les romans historiques, je vous le recommande chaudement.
Vous allez passer un bon moment de lecture.
Extraits
À trente-huit ans, ayant vécu un seul grand amour
malheureusement sans issue, Juliette ne s’est jamais mariée. Considérée par
tout le monde comme une vieille fille, elle s’estime sans fausse modestie
l’égale de n’importe quelle femme sur terre. (p.10)
Cet homme assis là, avec elle, dans sa cuisine, en soutane
et en col romain, c’est son Joseph. Ça semble irréel. Il a vieilli, bien sûr,
mais il est encore aussi séduisant, malgré ses lunettes et ses cheveux coupés
très court. (p.22)
En envoyant des scabs, en envoyant la police, leur tirer des
bombes, en faisant arrêter cinq pauvres mineurs qui veulent seulement avoir des
meilleures conditions dans les mines. Eille » Duplessis, moi là,
lance-t-il excédé en frappant l’air avec ses bras. (p.38)
Et elle s’était tellement jurée de ne plus jamais aimer.
Mais comment dire non à l’amour, et comment lui dire oui? (p.64)
Que cela tombe sur son anniversaire ne lui cause aucun
malaise. Bien au contraire! C’est ce qu’elle souhaite. Elle aime ne pas trop
penser ce jour-là, et être dans l’action est le meilleur moyen qu’elle a trouvé
pour ça. (p.83)
J’ai droit à ma vie, comprends-tu. Je me la suis fait voler
une fois, ça n’arrivera pas deux fois je t’en passe un papier. Y a personne qui
a le droit de venir me dire ce qui faut que je fasse, pis ce qui faut que je
fasse pas. (p.161)
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