dimanche 17 mars 2024

Dix-neuf marches de Millie Bobby Brown

 

Publié chez Robert Laffont le 1er mars 2024

425 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Nellie Morris, jeune fille dont la joie de vivre est contagieuse, tente de mener une vie normale dans l'East End de Londres pendant la Seconde Guerre mondiale, tandis que la capitale anglaise reste sous la menace constante des raids aériens allemands.

Entourée par ses parents, son frère cadet et sa petite soeur, et bien occupée par son travail d'assistante de la maire du district de Bethnal Green, elle arrive à sortir de temps à autre au pub où elle aime chanter avec sa meilleure amie Barbara et son ami d'enfance Billy qui a toujours eu un faible pour elle.. La rencontre de Nellie avec Ray, un bel aviateur américain, va venir bouleverser ses certitudes et encourager son désir de voir le monde.

 C'est alors qu'un terrible accident survient à l'abri de la station de métro de Bethnal Green où Nellie et sa famille se réfugient en cas d'alerte. Son courage, sa détermination vont l'aider à surmonter cette épreuve qui touche ses proches en plein coeur..

Mon avis

Si vous aimez la romance historique et que vous êtes amateur de tout ce qui s’est déroulé pendant la Deuxième Guerre mondiale, je vous le recommande. Le roman est dispendieux, mais j’ai passé un merveilleux moment à le lire, bien qu’il contienne certaines scènes tristes.

Si vous n’aimez pas l’histoire, je vous rassure, vous n’allez pas assister à un cours. C’est seulement que cette période se trouve en arrière-plan que cela soit dans les conversions entre les personnages ou dans les événements principaux. C’est surtout la famille et les relations amoureuses de Nellie Morris qui sont en avant-plan. J’apprécie aussi que l’auteure mentionne soit la musique ou les films de l’époque. En tant qu’amatrice de culture, j’ai accroché pour cette raison.

Je donne mon étoile du match à Nellie. Je n’aurais pas souhaité être à sa place, je vois notre période d’un œil différent chaque fois que je lis sur la Deuxième Guerre mondiale surtout lorsque cela se déroule en Europe, ce sont eux qui ont souffert davantage des conséquences de cet événement.  C’est une femme forte qui s’en sort avec les moyens qu’elle possédait dans les années 40. Elle m’a fait vivre tout un arc-en-ciel d’émotions et elle m’a gardée captive jusqu’à la dernière page. J’apprécie que l’auteure explique l’histoire de Nellie qui se retrouve au même endroit dans les années 90, quoi que ce soit seulement bref au début et à la fin du bouquin. Cela peut donner envie au lecteur de discuter avec ses aînés pour en apprendre sur leur passé. C’est quand même drôle que malgré les décennies qui nous séparent, nous effectuions le même travail sauf que pour Nellie, c’était au municipal au lieu de provincial.

Ray est aussi un personnage attachant, mais comme il n'apparait qu'à quelques reprises, on le connaît peu bien que le roman contienne plus de 400 pages. On sent qu’il apprécie Nellie, mais l’abandonne. Je comprends qu’il ne possédais pas d’autres options, mais cela a fait en sorte que j’ai décroché de ce personnage.

Pour une première oeuvre, je le trouve bien écrit même si j’ai conscience que l’actrice l’a créé avec de l'aide. J’ai lu de nombreux romans historiques et il fait partie de mes préférés. Je donne une étoile à l’auteure d’avoir créé une femme qui était maire du village. Je me questionne si cela aurait pu vraiment arriver.

Extraits

Si ces combats avaient privé sa sœur de sa petite enfance, ils avaient aussi privé Nellie d’une adolescence légère et insouciante. Même si, ces derniers temps, la situation était moins mauvaise qu’au tout début, quand les quais et les entrepôts ne cassaient d’être bombardés, ou pendant le Blitz, qu’on appelait aussi la guerre éclair, quand Hitler envoyait ses bombardiers voler au-dessus de zones habitées pour briser le moral des Britanniques. (p.17)

Nellie avait appris la sténo et de la dactylographie à l’école. Sa rapidité et son efficacité lui avaient permis de quitter la salle de dactylo et d’arriver ici. (p.34)

Toute la population avait été équipée de masques à gaz au début de la guerre, pour faire face à une éventuelle attaque à l’arme chimique par les Allemands. Des masques en forme de tête de Mickey Mouse avaient été fournis aux plus petits, afin qu’ils soient moins effrayés. Nellie trouvait qu’ils ne ressemblaient en rien à la célèbre souris. C’était affreux de devoir porter ces choses-là, mais les enfants étaient censés les avoir partout avec eux. De même que les adultes, songea Nellie, qui laissait le sien au bureau depuis des mois. (p.77)

C’était le moment qu’elle redoutait tant depuis qu’elle avait compris qu’ils ne pourraient plus se réfugier sous terre. Ni descendre ces dix-neuf marches. (p.277)

 


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