Publié chez
Robert Laffont le 1er mars 2024
425 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Nellie Morris,
jeune fille dont la joie de vivre est contagieuse, tente de mener une vie
normale dans l'East End de Londres pendant la Seconde Guerre mondiale, tandis
que la capitale anglaise reste sous la menace constante des raids aériens
allemands.
Entourée par ses
parents, son frère cadet et sa petite soeur, et bien occupée par son travail
d'assistante de la maire du district de Bethnal Green, elle arrive à sortir de
temps à autre au pub où elle aime chanter avec sa meilleure amie Barbara et son
ami d'enfance Billy qui a toujours eu un faible pour elle.. La rencontre de
Nellie avec Ray, un bel aviateur américain, va venir bouleverser ses certitudes
et encourager son désir de voir le monde.
C'est alors qu'un terrible accident survient à
l'abri de la station de métro de Bethnal Green où Nellie et sa famille se
réfugient en cas d'alerte. Son courage, sa détermination vont l'aider à
surmonter cette épreuve qui touche ses proches en plein coeur..
Mon avis
Si vous aimez la
romance historique et que vous êtes amateur de tout ce qui s’est déroulé pendant
la Deuxième Guerre mondiale, je vous le recommande. Le roman est dispendieux,
mais j’ai passé un merveilleux moment à le lire, bien qu’il contienne certaines
scènes tristes.
Si vous n’aimez
pas l’histoire, je vous rassure, vous n’allez pas assister à un cours. C’est
seulement que cette période se trouve en arrière-plan que cela soit dans les
conversions entre les personnages ou dans les événements principaux. C’est
surtout la famille et les relations amoureuses de Nellie Morris qui sont en
avant-plan. J’apprécie aussi que l’auteure mentionne soit la musique ou les
films de l’époque. En tant qu’amatrice de culture, j’ai accroché pour cette
raison.
Je donne mon
étoile du match à Nellie. Je n’aurais pas souhaité être à sa place, je vois
notre période d’un œil différent chaque fois que je lis sur la Deuxième Guerre mondiale
surtout lorsque cela se déroule en Europe, ce sont eux qui ont souffert
davantage des conséquences de cet événement.
C’est une femme forte qui s’en sort avec les moyens qu’elle possédait
dans les années 40. Elle m’a fait vivre tout un arc-en-ciel d’émotions et elle
m’a gardée captive jusqu’à la dernière page. J’apprécie que l’auteure explique
l’histoire de Nellie qui se retrouve au même endroit dans les années 90, quoi
que ce soit seulement bref au début et à la fin du bouquin. Cela peut donner
envie au lecteur de discuter avec ses aînés pour en apprendre sur leur passé. C’est
quand même drôle que malgré les décennies qui nous séparent, nous effectuions
le même travail sauf que pour Nellie, c’était au municipal au lieu de
provincial.
Ray est aussi un
personnage attachant, mais comme il n'apparait qu'à quelques reprises, on le
connaît peu bien que le roman contienne plus de 400 pages. On sent qu’il
apprécie Nellie, mais l’abandonne. Je comprends qu’il ne possédais pas d’autres
options, mais cela a fait en sorte que j’ai décroché de ce personnage.
Pour une première
oeuvre, je le trouve bien écrit même si j’ai conscience que l’actrice l’a créé
avec de l'aide. J’ai lu de nombreux romans historiques et il fait partie de mes
préférés. Je donne une étoile à l’auteure d’avoir créé une femme qui était
maire du village. Je me questionne si cela aurait pu vraiment arriver.
Extraits
Si ces combats
avaient privé sa sœur de sa petite enfance, ils avaient aussi privé Nellie
d’une adolescence légère et insouciante. Même si, ces derniers temps, la
situation était moins mauvaise qu’au tout début, quand les quais et les
entrepôts ne cassaient d’être bombardés, ou pendant le Blitz, qu’on appelait
aussi la guerre éclair, quand Hitler envoyait ses bombardiers voler
au-dessus de zones habitées pour briser le moral des Britanniques. (p.17)
Nellie avait
appris la sténo et de la dactylographie à l’école. Sa rapidité et son
efficacité lui avaient permis de quitter la salle de dactylo et d’arriver ici.
(p.34)
Toute la
population avait été équipée de masques à gaz au début de la guerre, pour faire
face à une éventuelle attaque à l’arme chimique par les Allemands. Des masques
en forme de tête de Mickey Mouse avaient été fournis aux plus petits, afin
qu’ils soient moins effrayés. Nellie trouvait qu’ils ne ressemblaient en rien à
la célèbre souris. C’était affreux de devoir porter ces choses-là, mais les
enfants étaient censés les avoir partout avec eux. De même que les adultes,
songea Nellie, qui laissait le sien au bureau depuis des mois. (p.77)
C’était le moment
qu’elle redoutait tant depuis qu’elle avait compris qu’ils ne pourraient plus
se réfugier sous terre. Ni descendre ces dix-neuf marches. (p.277)
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