Publié chez A
Éditeur le 30 janvier 2024
240 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Jasmine Alexis
est une femme à l’aube de la quarantaine, mère d’une adolescente. Du jour au
lendemain, son mari la quitte, vide leur compte en banque et coupe entièrement
le contact avec elle et leur fille. Quelque temps après, son père meurt d’une
crise cardiaque. Jasmine se retrouve seule à s’occuper de sa fille, à panser
ses blessures et à tenter de refaire sa vie après des années de mariage et
aucune connaissance de la jungle urbaine des relations amoureuses. Entourée de
ses amies Valérie, Annie et Maxim, elle découvrira un monde nouveau.
Mon avis
Je recommande ce roman aux amateurs de chicklit, car il y a plusieurs trames qui reviennent. Par
contre, on est loin de la femme dans la vingtaine – trentaine qui sort tous les
soirs en espérant de rencontrer l’âme sœur. Une trame que je trouve trop
surutilisée. L’auteure demandait quel personnage les lecteurs souhaiteraient
voir devenir la protagoniste dans le prochain livre : J’hésite entre
Annie, qui est déjà très présente dans celui-ci ou Maxim qui pourrait apporter
de la zénitude.
J’ai bien aimé
l’évolution de Jasmine et que l'écrivaine mentionne la santé mentale. On essaye
de demeurer forte malgré les épreuves, mais la protagoniste a vécu plus que son
lot en quelques mois seulement. Je peux comprendre qu’elle finisse par s'effondrer.
Je trouve que cela lui a donné un côté attachant que plusieurs lectrices
pourront se reconnaître en elle. J’admire que malgré tout, elle se soit reprise
en main et qu’elle ait choisi d'atteindre des buts pour améliorer sa vie. Je
vous laisse découvrir si cela a fonctionné pour elle, car je dirais que c’est
le point décisif. Bien que je n'ai pas encore 40 ans, je me questionne commme
Jasmine et d’une certaine façon, elle m’a motivé à aller de l’avant.
En deuxième
position, j’ai aimé le piquant qu’Annie apporte à l’histoire. Je crois qu’on
aurait tous besoin d’une femme comme elle pour nous pousser et voir le positif
dans notre vie. L’amitié entre elle et Jasmine est palpable et cela donne des
moments touchants. Toutefois, je crains que si elle devient la protagoniste du
prochain tome, cela pourrait se transformer en une chicklit classique quoique
je sais que cela plairait à plusieurs personnes.
C’est le premier
roman que je lis de Céline Régis et j’ai été agréablement surprise par la
qualité de l’écriture. Si vous voulez vous détendre et rire un peu, je vous le
suggère. C’est un bouquin qui m’a fait du bien.
Extraits
Certes, je ne
voulais pas être une Tanguy. J’étais encore trentenaire pour quelques semaines,
mais j’allais bientôt cocher une nouvelle case dans les formulaires. Je me
voyais mal dire qu’à quarante ans, j’habitais chez ma mère. (p.20)
Je recommençais à
sentir le besoin de rencontrer quelqu’un, mais plus j’entendais parler du
réseau, plus je m’en méfiais. (p.49)
Elle m’a dit «
namasté, je salue le divin en toi », avant même que je lui demande le sens de
ce mot mystérieux. Moi, je salue les douleurs en moi et vais de ce pas me jeter
sur mon lit. C’est peut-être l’un des avantages du célibat : n’avoir de
comptes à rendre à personnes. (p.60)
Parfois, une
petite voix me disait que j’étais condamnée à prendre les restes, ceux des
filles mieux que moi ne voulaient plus. Mais cette voix, je la faisais taire
avec toute la force de mon désespoir et de ma douleur. Oui, je méritais mieux.
(p.74)
Je suis rendue au
point ou je rêve d’écrire le prochain best-seller sur les hommes :
Pourquoi les hommes sont-ils tous des salauds ? J’aurais mille et une
raisons à énumérer et ça se vendrait comme des petits pains chauds, crois-moi.
(p.104)
Mon médecin m’a
parlé de burn-out et j’ai remis mon travail en question. J’aimais ce que je
faisais, mon travail était utile, mes élèves apprenaient, mais à la fin de la
journée, je transportais une fatigue immense. De plus, habiter chez ma mère
avait quand même quelques désavantages. Je ne pourrais pas être une Tanguy trop
longtemps. J’avais envie de tout balancer et de partir vivre ailleurs avec
Emmy, mais sachant que mes désirs ne se transformeraient pas si vite en
réalité, je devais retomber les pieds sur terre. (p.131)
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