samedi 6 janvier 2024

La femme en moi de Britney Spears

 

Publié chez les éditions JC Lattès le 24 octobre 2023

324 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« Enfant, je passais des heures a chanter en me promenant seule dans les forêts silencieuses derrière chez moi en Louisiane. [...]

Avant de rentrer, je suivais un sentier jusqu'à la maison de nos voisins. Je traversais une cour paysagée, longeais la piscine et tombais sur leur jardin de pierres : des galets tout doux qui emmagasinaient la chaleur et vous la restituaient d'une façon irrésistible. Je m'y allongeais et, les yeux tournés vers le ciel, savourant la tiédeur qui m'enveloppait, je songeais : « Je peux tracer mon propre chemin dans la vie. Je peux réaliser mes rêves. ».

Mon avis

Si vous avez lu ou entendu les commentaires à propos de ce livre, vous ne risquez pas de découvrir des surprises, car elles ont été dévoilées dès sa sortie. Je le savais, mais c’est le passage sur sa relation avec Justin Timberlake qui m’a le plus marqué. Je suis contente qu’elle a pu enfin dire sa version après toutes ces années.

J’admire la chanteuse depuis le secondaire, j’avais créé une chorographie et après les paroles de Baby..one more time par cœur avec une amie. Britney nous avait même inspirées à créer un groupe. Cela est demeuré une idée, mais j’ai continué à danser dans les cours de Zumba. J’ai suivi le début de sa carrière dans les magazines comme la majorité des adolescentes de mon époque, mais j’étais loin de me douter de ce qui se cachait derrière. L’auteure avait mentionné quelques détails avant la publication de sa biographie. Toutefois, ce n’est qu’en parcourant les pages qu’on a su ce qui se passait. Cela ne demeure que sa version de l’histoire, mais elle répond à des questions que ses admirateurs se posaient depuis des années comme la fameuse fois où elle s’est rasé la tête.

Si vous aimez Justin, vous risquez de grincer un peu des dents en lisant certains paragraphes. Dans mon cas, je souhaitais serrer Britney Spears dans mes bras et lui dire que tout allait bien aller. C’est un passage très émouvant. Je dirais la même chose concernant sa relation avec son père. Elle n'était pas rose et cela a grandement touché sa carrière.

Bien que je m’ennuie d’entendre de nouvelles chansons de sa part, je comprends mieux pourquoi elle ne revient pas sur scène. Je recommande cette biographie si vous appréciez la chanteuse, si vous avez envie de vous replonger dans les années 90 – 2000 ou si comme moi, vous aimez essayer de comprendre la complexité de l’être humain. Je vous confirme que son histoire n’est pas simple et qu’elle vous gardera captivé jusqu’à la dernière page.

Extraits

Dehors, ce n’était peut-être pas fabuleux, mais au moins, je me sentais à ma place. Et qu’on appelle ça l’enfer ou le paradis, c’est mon monde à moi. (p.9)

Enfant, je n’aspirais qu’à une chose : quitter mon quotidien pour m’élever vers cet ailleurs où je pouvais m’exprimer sans calcul. (p.13)

Je ne sais pas d’où m’est venue l’idée de lui poser cette question. J’avais peu être inexpérimentée, je commençais à savoir plus précisément quel genre de son je voulais donner à mon premier album. Puis en faisant quelques recherches, j’ai découvert que le producteur en question avait collaboré avec les Backstreet Boys, Robyn et Bryan Adams. (p.58)

Des années plus tard, j’ai découvert qu’elle était l’interprète d’un tas de chansons que j’adorais. D’après le son de sa voix, je l’avais imaginée différente. En comparant le visage angélique de la personne que j’avais rencontrée à cette soirée au texte cru de « Feelin’Love ». La délicatesse de sa silhouette à la puissance de sa voix dans « I don’t want to wait », j’ai compris que pour une femme déjouer les attentes, c’est une vraie source de pouvoir. (p.64)

À l’époque, se venger d’une femme pour manque de respect, réel ou fantasmé, était un thème qui faisait fureur. « Kim », la chanson ultra-violente d’Eminem, par exemple, était un vrai hit. (p.97)

J’ai l’impression que nous, les femmes (cela vaut en tout cas pour moi), on sait parfois déployer une grande force et endosser le rôle de la femme puissante, mais en fin de compte, quand on a trimé dur, qu’on a réussi, qu’on a assuré le confort des siens, on rêve que quelqu’un nous enlace et nous murmure que tout ira bien. Ça peut paraître rétrograde. Cependant, je crois qu’il s’agit d’un instinct humain. Tout le monde aspire à se sentir à la fois en sécurité, vivant et désirable. (p.123)


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