Biographie
Caroline Côté est
une cinéaste d’aventure et athlète de longue distance. Filmer dans des lieux
naturels, éloignés et aux particularité environnementales complexes est non
seulement une passion, mais aussi sa spécialité. Par le biais de son travail,
l’aventurière souhaite conscientiser les gens au sujet de la conservation de la
nature et du dépassement de soi. Elle a également suivi une formation en
publicité et a complété des études dans le domaine du cinéma et de la
communication.
Questions
D’où vous
vient votre passion pour le cinéma ?
Mes études
étaient en cinéma donc j’ai commencé à faire du cinéma lorsque j’étais au cégep
Édouard Montpetit. Ça vient de mon envie de changer les choses avec une caméra,
d’amener le monde à devenir meilleur avec des petits gestes. Je trouve que je suis
une personne créative, alors le cinéma m’a toujours intéressée, c’est une forme
d’art qui me rejoint, qui n’est pas très directe, qui laisse rêver. J’ai
toujours eu une attirance pour les contes, les histoires, les légendes parce
que les meilleurs moments que je me rappelle de ma jeunesse, c’est lorsqu’on s’assoyait
autour du feu avec ma petite sœur et qu’on partageait tout cela. Je crois que
c’est venu de là le goût de raconter les histoires qui m’arrivaient sur la
route.
Pourquoi avoir
décidé d’aller en Antarctique ?
J’ai décidé
d’aller en Antarctique parce que cela représente pour moi la solitude et
j’avais envie de découvrir mes limites. C’est l’endroit le plus froid, le plus
sec, le plus venteux du monde et ça laisse de la place à la créativité. C’est
du blanc partout, on ne peut pas s’en échapper, on doit passer sur nous-mêmes
et réfléchir. Qui dans la vie va avoir 30 jours pour être seule ? C’est un
des rares endroits où on peut l’être pendant aussi longtemps. J’y suis déjà allée
en 2014 et 2019 lors de deux autres expéditions.
Quels conseils
donneriez-vous à une personne qui souhaiterait organiser une expédition dans
cette région ?
Pas facile
d’organiser une expédition dans cette région, c’est vraiment d’y aller étape
par étape, faire des petits pas, s’entourer d’experts et ne jamais se
décourager lorsqu’on a l’impression que le projet n’avance pas. C’est comme
cela qu’on va se rendre à faire une expédition d’envergure. C’est rempli de
petits détails, alors il faut penser à chaque petite chose avant de partir. En
gros si on n’y va petit pas par petit pas on peut arriver à créer notre grand
projet. Je suggère d’aller faire des microaventures au Québec avant de passer
en milieu froid comme ça. C’est important de se sentir à l’aise de dormir dans
une tente et préparer sa nourriture. Voilà ce que je donnerais comme conseils.
Quels défis
avez-vous rencontrés pendant votre voyage ?
Pendant mon
voyage, j’ai rencontré quelques défis. Mon ski s’est détaché de la fixation. Il
a fallu que je le répare avec de la colle. Je n’avais aucune manière de savoir
si je pouvais finir mon expédition. Mon panneau solaire qui recharge mes
appareils électroniques qui a cassé. C’était difficile à gérer, très stressant
parce qu’on amène juste une paire de skis. On est très léger, c’est ce qui est
difficile de voir son équipement brisé. Cela veut dire que je vais peut-être
devoir être secourue.
Qu’est-ce que
vous souhaiteriez que les lecteurs retiennent en terminant votre livre ?
Ce que je
voudrais que les gens retiennent en finissant mon livre, c’est de ne pas penser
que je suis quelqu’un qui sort de l’ordinaire. Je viens de la banlieue de
Montréal, je n’ai pas commencé à faire du sport très jeune, je n’étais pas dans
une famille d’aventurier, j’ai quand même réussi à aller jusqu’au bout. C’est
peut-être juste de dire quand on a un grand rêve, qui n’a pas nécessairement un
lien avec le plein air, on peut se rendre là, on peut y arriver. Si on a un
projet de passion qu’on veut rendre réel. On a tous les moyens de pouvoir y arriver, je
n’étais pas la personne la plus outillée à la base pour faire ce défi-là et j’y
suis arrivée.
Quels sont vos
prochains projets ?
Je vais accompagner
Vincent qui va faire la même expédition que moi en décembre et ensuite je vais
allée dans le nord de la Norvège pour faire un documentaire sur la culture Sami
et sur la Laponie. J’ai envie d’apprendre sur cette culture-là pour comprendre
comment il gère le froid. C’est un peuple qui vit avec les rennes, donc c’est
des gens qui sont assez nomades.
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