Publié chez
Leméac le 4 octobre 2023
176 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Tandis qu’un
véritable tsunami de boue balaie une partie du territoire, une femme, secourant
de justesse un frêle enfant, entreprend de sauver sa peau en se dirigeant vers
la seule colline des environs assez élevée pour servir de refuge. Mais il se
trouve que, non loin de ce mirador, un ermite vit en loup solitaire depuis des
décennies : protégeant jalousement le havre de paix qu’il s’y est construit en
secret, il craint plus que tout la présence humaine, par essence destructrice.
Mon avis
On suit le
périple de Marie, Noé et François dans un univers post-apocalyptique qui donne
froid dans le dos. On est loin de l’horreur, mais quelques éléments mentionnés
par l’auteure portent à réfléchir sur l’avenir de la planète. Heureusement, il
y a quelques passages où les personnages se remémorent des événements avant la
fin du monde ce qui donne la chance au lecteur de sourire et de se reconnaître
davantage à Marie.
Je sépare mon
étoile du match en deux. Marie en mérite une pour sa détermination et sa
persévérance à continuer son chemin vers le Mont Mirador tout en prenant soin
d’un enfant qui ne dit pas un mot. La deuxième irait à Noé tout simplement
parce qu’il apporte un peu de douceur à l’histoire. Il ne fait que quelques
apparitions, mais j’ai trouvé ses scènes avec Marie touchantes.
L’auteure a un
talent pour les descriptions sans trop en mettre pour décourager le lecteur et
j’apprécie la diversité du vocabulaire qu’on retrouve dans ce roman. On peut
remarquer le travail qui se trouve derrière chaque mot. Si vous aimez les
histoires de résilience qui vous feront réfléchir, je vous le recommande.
Extraits
Moment parfait
pour allumer le cierge de Marie sur lequel brillerait jusqu’à l’aube la dorure
des mots : Love, pray and hope. (p.61)
Soudain, fixant
le dôme formé par le large corps retourné de Marie, il repense à la charpente
de fer et de tissu édifiée près de l’autel un soir de Noel. Faiblement
éclairée, cette tente arrondie abritait des enfants censés être figés pour la
cérémonie. Il s’agissait de la dernière crèche vivante qu’avait vu François, sa
dernière fois à l’église aussi, parce que, dans une des rangées, l’une des
voisines avait confié, son petit à Lison Beauchêne, « qui fait chambre à part
depuis très longtemps parce que sa femme est trop folle pour remplir son devoir
martial, couche avec la veuve à Joseph. ». Ce scandale du 25 décembre s’était
répandu comme le feu dans une grange. (p.124)
Laisse -toi
aller, souffle Marie. Fais comme eux autres qui ne se cachent pas pour pleurer.
(p.140)
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