Publié chez les
éditions La mèche dans la collection Flammèches le 17 mai 2023
252 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
De ses débuts
dans les bars de danseuses en région jusqu’à son succès dans les plus grands
clubs de Montréal, Marie-Claude Renaud dévoile les
coulisses de cet univers sulfureux dans une langue franche et sans jugement.
Avec la même spontanéité, elle raconte ses explorations houleuses des drogues
psychédéliques, et se livre sur son rapport difficile avec les dépendances,
l’alimentation et son image corporelle. Enfin, ayant trouvé dans le yoga une
paix relative, elle y a également découvert une certaine hypocrisie, qu’elle ne
manque pas de dénoncer !
Mon avis
S’il y a un livre
qui risque de vous sortir de votre zone de confort cette année, c’est bien
celui-ci. L’auteure entre en détail dans sa vie de stripteaseuse du début en
2009 jusqu’à aujourd’hui. Elle explique comment elle a commencé ce métier et
pourquoi elle continue. Je souhaitais découvrir comment ce mode de vie allait
la mener au yoga, alors que si on ne s’y connaît pas, on pourrait croire qu’ils
sont opposés. Elle aborde comment elle est devenue enseignante vers la fin et
je me questionne presque pour savoir lequel des deux chemins a été le plus
destructeur. Ce n’est pas parce qu’on dit que les yogis ont un style de vie
sain que c’est toujours le cas.
C’est son rapport
décomplexé avec la drogue et son honnêteté qui m’ont le plus marqué dans ce
livre et surtout quand elle mentionne que se manquer de respect est de faire ce
que l’on n’a pas envie. Je crois que cette phrase va me suivre pendant un très
long moment. J’admire comment l’auteure s’adresse à son public sans censure et
elle ne tourne pas autour du pot. Elle ne cache pas les mésaventures qu’elle a
vécues ni ses opinions. Elle risque de choquer certaines personnes, mais je
dirais que c’est un bouquin qu'on doit lire au moins une fois dans sa vie. Cela
peut vous ouvrir à d'autres horizons sans aller dans l'extrême.
Quant aux
chapitres sur le yoga, je vous avouerais que cela ne m'a pas étonnée. C’est
comme dans n’importe quel domaine, certaines personnes sont dignes de confiance
et vous aideront à aller vers le haut et d’autres vont nous rabaisser. Je me le
dis chaque fois que j’assiste à une conférence sur le développement personnel
ou que je lis sur le sujet, je prends ce qui me convient et je laisse partir le
reste. Ce n’est pas toujours évident surtout si on reçoit des commentaires semblables
à l’auteure, mais je la félicite d’avoir continué malgré les embûches.
Extraits
J’ai même eu
droit à Toi, tu méritais pas que je te traite de grosse ! A priori, j’avais trouvé ça gentil. Mais en y
repensant, qui mérite de se faire traiter de grosse ? (p.26)
En voyageant, je
me suis rendu compte que la culture et l’éducation influencent le comportement
des gars vis-à-vis des filles. (p.26)
Toute mon
adolescence, quand on allait vers Mercier, je passais devant le Paradise. Un
club de danseuses. J’étais donc intriguée de savoir ce qui se passait là.
J’imaginais des soirées très glamour dans des ambiances feutrés, avec les plus
belles filles dans les plus beaux costumes en train d’onduler comme des serpents
et de charmer comme des sirènes. (p.39)
Souvent la nuit
quand je prenais une marche en fumant un joint pour décompresser, je regardais
le lien de Kingston et je disais God, send me someone like me with the
opposite set of genitals. Je vivais tellement en anglais que je priais en
anglais. Je cherchais quelqu’un comme moi. J’ai été une loner toute ma vie.
J’ai vraiment l’impression de bien m’entendre avec moi-même. En tout cas, je
savais qu’avec quelqu’un comme moi, je m’ennuierais pas. (p.91)
Je faisais du
Vinyasa, une forme de yoga tellement dansant ! Une gymnastique lente,
rythmée par le souffle. Ça touchait ma fibre artistique. J’adorais. Le yoga,
comme d’autres activités physiques, ça rend stone. C’était pile dans mes
cordes ! Avez-vous déjà entendu parler du yoga buzz ou du yoga brain ?
C’est le jargon pour décrire comment on se sent après une classe, (p.129)
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