Publié chez
Robert Laffont Canada le 28 avril 2023
358 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Six étés pour
s’aimer.
Un instant pour se perdre.
Deux jours pour se donner une seconde chance.
On dit qu’il est impossible
de défaire ce qui a été fait. Pour Perséphone Fraser, qui a commis la plus
grande erreur de sa vie il y a dix ans, cela semblait vrai. Depuis, elle a dit
adieu aux étés lumineux au bord du lac de son enfance. Elle passe désormais
tous ses étés dans son appartement en ville, sortant avec des amis et gardant
tout le monde à une distance respectable de son cœur.
Jusqu’au jour où
elle reçoit un appel qui la renvoie à Barry’s Bay, dans l’orbite de Sam Florek
– l’homme qu’elle n’arrive pas à oublier.
Tous nos étés
raconte, en alternant entre hier et aujourd’hui, comment Percy et Sam sont
devenus inséparables et même plus pour ensuite se séparer. Est-ce que leur
attirance mutuelle pourra faire oublier les erreurs de Percy?
Mon avis
Si vous aimez la romance, c’est le livre qu’il faut lire cet
été. Bien qu’il contienne plus de 300 pages, je l’ai parcouru en deux jours
tellement j’ai embarqué dans l’histoire. Je lis généralement des livres
québécois, mais j’encourage aussi les auteurs canadiens. Elle a déjà publié
plusieurs bouquins, mais c’est le premier que je lis d’elle et je n’ai pas été
déçue.
Les protagonistes sont loin d’être parfaits que cela soit
les décisions que Percy a prises ou le manque de communication de la part de
Sam. Je crois que certains d'entre vous pourraient être irrités par leurs
comportements, mais dans mon cas, c’est ce qui les rends attachants et réalistes.
Je ne vous cacherais pas qu’ils m’ont déçue par moment, mais c’est ce qui créer
la beauté du récit. Tous les couples rencontrent des bas dans l’histoire et je
tiens à connaître comment ils vont s’en sortir. On peut prévoir la fin, mais
c’est le chemin sinueux que j’ai adoré découvrir.
J’ai hésité à donner mon étoile du match à Charlie qui est
un des rares personnages humoristiques du roman ou à Sam qui bien ne s’exprime
pas toujours comme il devrait à su gagner mon affection. J’avoue que certaines
blagues de Charles sont salées et pourraient écorcher quelques oreilles, mais
c’est ce qui fait son charme. Dans les chapitres qui se déroulent dans le
présent, il est plus mature. Quant à Sam, j’admire son côté bourreau de
travail. Il a travaillé fort pour devenir médecin en plus d'aider Percy pour sa
première traversée du lac et à poursuivre l’écriture de ses nouvelles.
Percy vient en troisième place. J’aime le fait qu’elle
écrive.Elle ne choisit pas toujours la bonne option, mais je pense que cela
arrive à tous le monde incluant moi. Je souhaiterais avoir un Sam à mes côtés
pour commenter mes nouvelles et m’encourager à aller au bout de mon projet. Je
crois qu’au fil des années, Percy réalise qu’un ami semblable, c’est très
précieux et on en rencontre peu dans une vie. Un autre élément que je me suis
reconnue, ce sont ses crises d’anxiété surtout lorsqu’elles se produisent à des
moments importants, j’ai ressenti de la compassion pour elle.
Le roman se déroule en deux volets : les étés que Percy
et Sam passent à Barry’s Bay et le présent, alors qu’ils se revoient après plus
de 10 ans. Chaque chapitre apporte une intrigue et nous donne envie de
connaître les personnages davantage.
Extraits
Quand Sebastian est entré dans ma vie j’en étais à
considérer que toute adulte sérieuse devait trouver une personne avec qui
s’établir. Sebastian cochait toutes les cases : il était beau, cultivé et
prospère, et malgré son côté pontifiant, il arrivait à parler avec n’importe
qui d’à peu près tous les sujets. Cela dit, j’avais quand même du mal à lui
ouvrir mes tiroirs secrets. J’ai appris il y a longtemps à tempérer ma manie de
verbaliser sans les filtrer les pensées qui me viennent à l’esprit. Je croyais
que j’arrivais plutôt bien à donner sa chance au coureur, mais Sebastian a
finalement constaté mon indifférence, avec raison. Il ne m’intéressait pas.
(p.10)
J’aimais les films d’horreur, que mes parents avaient depuis
longtemps renoncé à censurer, et j’engloutissais les bons vieux romans de R.L.
Stine et de Christopher Pike avec le même plaisir que les séries récentes dans
lesquelles des ados populaires se transforment en loups-garous à la pleine lune
ou celles où ces mêmes ados chassent des fantômes après une séance de
cheerleading. (p.18)
Son côté nerd le rendait curieusement sympathique, et son
humour sarcastique me faisait mourir de rire. Il lisait avec presque autant de
plaisir que moi, quoi qu’il avait davantage un penchant pour les livres sur les
génies et les magazines de science et de nature. (p.52)
Je suis passée maître dans l’art d’esquiver le sentiment de
solitude qui avait menacé de me faire sombrer au début de la vingtaine. Ma
méthode prévoit de travail jusqu’aux yeux, du sexe sans lendemain et des
cocktails hors de prix avec Chantal. J’ai mis des années à me perfectionner. (p.59)
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