Publié chez
Québec Amérique le 23 mai 2023
276 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Lorsque l’épouse
du notaire Hart planifie l’avenir de ses quatre filles en âge de convoler, elle
ignore l’ampleur du défi qui l’attend. De Jacinthe, au caractère austère, à
Léonie, l’érudite, en passant par la libertine Nora et la timide Pauline,
aucune ne se déclare prête à se marier.
Membres de la
haute société de leur village, les époux Hart décident qu’une saison de bals
tenue à leur domicile, et où seraient invités les jeunes hommes bien nés de
leur entourage, offrirait à leurs filles la perspective de dénicher un fiancé.
Mais rapidement, des difficultés soulevées par les sœurs Hart menacent de faire
échouer le projet de leurs parents.
Mon avis
C’est une
magnifique romance dans le genre de Jane Austen. J’ai bien aimé ma lecture en
général, cela m’a fait du bien de lire une histoire qui se déroule au 19e
siècles. J’ai noté quelques ressemblances avec Les filles du Dr. March. Si vous
avez aimé ce livre (ou le film), je vous recommande celui-ci. Vous ne trouverez
pas de scène intimes et tout se passe au niveau sentimental. C’est différent
des romans modernes dans le bon sens, car l’auteur a réussi à rendre le récit intriguant.
Je donne mon étoile
à deux personnages : La première à Léonie, c’est la sœur avec qui j’ai le
plus d’affinité. J’aime bien tous les personnages avec leurs qualités et leurs
défauts, mais c’est elle que j’ai appréciée davantage que cela soit pour sa
vision de l’amour ou son intérêt pour la lecture. La deuxième va à sa tante
Rose Hart qui apporte une touche d’humour et elle partage ses avis avec
franchise avec Léonie dans leur échange épistolaire.
La correspondance
est la partie que j’ai appréciée le plus dans le livre. Elle m’a fait sourire
et cela ajoutait un plus au lieu de tourner le roman seulement autour des bals
qui se déroulent chaque mois.
C’est le premier
bouquin que je lis de cette auteure et j’ai appris son décès récemment, c’est
ce qui m’a donné envie de découvrir son écriture. Je n’ai pas été déçue et je
crois que le public cible et les amateurs de romance apprécieront ce livre.
J’ai passé un beau moment et cela m’a ouvert les yeux davantage sur la romance
contemporaine.
Extraits
Évidemment, avec
votre tignasse noire et raide, vous n’avez pas énormément de soins à accorder à
votre tête. Léonie, vous avez passé l’âge de tresser vos cheveux,
franchement ! Il y a un moment déjà que vous auriez dû opter pour le
chignon mou. Ma pauvre, vous avez si peu de goût pour la coiffure. Ni pour cela
ni pour le reste. (p,21)
Je suis ravie que
les romans que vous m’avez empruntés avant de partir vous aient tant plu et je
partage vos commentaires si pertinents sur le Delphine de Madame de Staël. Vous
faites bien de ne pas montrer les livres à votre mère. Comme vous, je crois que
ses goûts en matière de littérature, féminine surtout, ou ses convictions
religieuses réprouvent ce genre d’ouvrages. De plus, cela pourrait alimenter
ses récriminations sur mon mode et mes choix de vie. (p.34)
La première fois
que je me suis trouvé devant cette bibliothèque, j’ai cru que les livres
allaient m’engloutir ou s’emparer de moi. Bref, sa dimension m’est apparue
incroyablement énorme. Il est vrai que je n’atteignais pas la quatrième
étagère, à cette époque. Je devais avoir dix ans. Je ne possédais aucun livre
et les seuls qu’on me donnait à lire en classe étaient tous d’une minceur
décevante. Voyant la vitesse avec laquelle je les dévorais, le frère Benoît m’a
amené ici pour me faire découvrir ce trésor. Pour moi, ça été comme un coup de
foudre. Une porte grande ouverte sur l’univers. Sur l’univers tel qu’il est,
observable, mesurable, justifiable. J’ai été conquis immédiatement par ce mode
inédit. (p.111)
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