Publié chez les
éditions Parc en face le 23 août 2022
213 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
On n’avait rien
d’exceptionnel. On n’était pas wild comme les filles de Sainte-Jeanne d’Arc, ni
belles comme les filles de Dolbeau. Sophie drummait en cachette sur Rage
Against The Machine, Catherine se sentait invisible, Becca haïssait la Chicane
et moi, je voulais aimer comme dans #1 Crush de Garbage. Non, on n’avait rien
d’exceptionnel, mais on s’avait, toutes les quatres.
Et le plus clair
de notre temps, on écoutait MusiquePlus.
Mon avis
C’est presque l’histoire de mon adolescence, à l’exception
que j’écoutais plus de la musique populaire et que les personnages aiment
majoritairement de l’alternatif. Il y a
une liste de chanson au commencement du bouquin. J'ai réalisé que je
connaissais les groupes seulement de nom, j’en ai écouté environ la moitié. Je
vais en profiter pour rattraper mon retard.
Le livre s’adresse aux adolescents surtout à cause des
images et de l’écriture, mais ceux qui ont vécu leur adolescence dans les
années 1990 voudront aussi le lire. On a souvent tendance en accense comme quoi
c’était plus facile avant. Je réalise que ce n’était pas plus simple
qu'aujourd'hui.
Je vous avoue que quand j’ai remarqué les filles de
Sainte-Jeanne-D’arc, je croyais qu’elle parlait de l’émission Virginie diffusée
à l’époque, mais je me suis trompée. Je vous confirme que c'est un nom
inspirant. Ça ne change pas que même dans ma ville, il y avait de la compétition
entre les écoles, alors je comprenais les réactions des personnages.
Les premières fois de Manu sont intéressantes surtout pour
son premier chum, j’ai vécu des événements semblables et je ne dois pas être la
seule. Vous allez aussi trouver des lettres comme on le faisait si souvent. Les
cours passaient plus rapidement pendant qu’on écrivait.
L’amitié constitue le point central de l’histoire et je
pense que tous les adolescents pourront s’y reconnaître même s’ils n’ont pas
connu cette décennie. Les questionnements restent les mêmes, mais 20 ans plus
tard.
Je vais vous confirmer que bien que je me sois reconnue dans
plusieurs conversations que Manu avait avec ses amies, je me sentais dépassée.
C’est très possible que chacun des jeunes des différentes régions du Québec créait
leurs propres expressions, mais parfois j’essayais de me rappeler si je l’avais
déjà utilisé. En même temps, plusieurs années ont passé depuis l’époque où se
déroule l’histoire.
Si vous cherchez un roman jeune adulte qui vous réanimera
des souvenirs, je vous le recommande. Je le classerais pour les 13 ans et plus.
Extraits
Sophie avait ce côté cool naturel, sans avoir à forcer quoi
que ce soit. Elle ne savait même pas : elle était cool that’s it. (p.16)
Dans Blue nuit, c’est à peu près tout ce qu’on
voyait : des nombrils et des fesses. Des fois des seins, mais jamais, au
grand jamais, un pénis. Pour ça, il aurait fallu regarder Super Écran et mon
père ne voulait rien savoir qu’on s’abonne. (p22)
On avait hâte de mettre nos nouvelles barrettes,
symétriquement, de chaque côté de notre visage. (p.39)
Tout d’un coup qu’on finirait comme les Spice Girls? Mais
trop tard. Les filles de Sainte-Jeanne-d’Arc nous attendaient. Spice up your
life. (p. 60)
Après avoir reçu un abonnement au magazine Adorable, un
nouveau journal intime, Kid A de Radiohead et une belle carte Sailor
Moon. (p.83)
On a fini de se comparer. Girl Power, esti! On n’est pas les
Spice Grils, nous autres! On ne se sépare pas parce que Geri nous fait chier.
On se parle pis on reste. (p.159)
Je continuais ma vie de d’habitude. J’allais à l’école, je
revenais dîner à la maison devant les Pierrafeu en mangeant ma crème tomate et
mon sandwich jambon Cheeze Whiz. (p.179)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire