Publié chez les édtions Stanké le 24 octobre 2022
343 pages
4e de couverture
Comment reprendre le cours de sa vie après avoir tenté de se
l'enlever ? C'est le défi qui attend Christian, qui a raté son suicide et qui
retourne chez lui après avoir été plongé plusieurs mois dans le coma.
Mais réapprendre à vivre n'est pas la plus haute montagne qu'il aura à gravir.
Il devra surtout réparer sa relation avec son fils adolescent, Robin, qui ne
pardonne pas à son père d'avoir voulu l'abandonner.
Accueilli comme un survivant, voire un miraculé, par ses proches, Christian,
qui conserve de graves séquelles, devra essayer de regagner une certaine
autonomie, en plus de composer avec un fils révolté et une ex qui se retrouve
malgré elle dans un rôle d'aidante naturelle.
Un roman sur la perte, malgré tout rempli d'espoir.
Mon avis
Pour commencer, je remercie Véronique Déry de m’avoir envoyé
ce livre et de m’avoir permis de découvrir cet auteur. C’est le premier bouquin
de Hugo Meunier que je lis et j’ai été impressionnée par son écriture. Je ne
vous cacherais pas que Christian m’a touché par moment. Il y a certains passages
où je le trouvais égoïste, mais j’ai apprécié son évolution. Il est loin d’être
parfait. Toutefois, c’est le genre de personnage que j’aime retrouver dans les
romans.
Je donne mon étoile du match à Marilyn, la conjointe de
Christian. Elle n’est pas parfaite, mais on finit par la comprendre. Elle
demeure à ses côtés malgré les circonstances et c’est à elle que je me suis le
plus attachée suivi de près par Robin qui est loin d’être un adolescent
détestable.
Je suggère d’être dans un bon esprit pour le lire, car les
thèmes abordés sont difficiles. Cela m'a pris 5 jours pour le terminer. Je devais prendre une pause après certains
chapitres pour réfléchir. On entre dans la tête de Christian et ce n’est pas
toujours la joie. Par contre, la patience en vaut la peine, vous allez apercevoir
une petite lueur d’espoir à 75% de l’histoire.
Si vous cherchez une lecture qui vous sortira de votre zone
de confort, je vous le recommande. Vous allez trouver aussi des extraits de
chansons, dont certaines québécoises.
J’admets que j’aurais aimé en voir davantage des paroles francophones. On
mentionne des gens connus qui se sont suicidés ou qui ont eu recours à l’aide
médicale à mourir. J’ai été touchée par le passage sur Isabelle Fortier que je
n’ai pas eu la chance de lire pendant son vivant.
Extraits
Marilyn n’était pas dupe; elle savait bien que c’était elle
qui allait se lever la nuit pour l’allaiter, elle qui allait transformer son
corps en champ de bataille, elle qui hériterait de la charge mentale et du
porte-feuille du ministère des Affaires plate. (p.20)
Elle se souvient de cette fois où il avait convaincu la
chanteuse Marie Carmen de l’appeler pour lui chanter au téléphone un bout de Entre
l’ombre et la lumière pour son anniversaire. (p.33)
« Ma vie manque de sens, de concret. Je veux aider, même si
j’en inspire un seul à se sortir de la marde. Je veux me coucher le soir avec l’impression
que j’ai pas perdu mon temps. »
(p.49)
Il avait, au départ, songé à se lancer du haut du pont
Jacques-Cartier, mais ses recherches lui ont vite fait comprendre que la pose
des barrières anti-saut s’avérait dissuasive. (p.101)
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